(éditorial de LO du lundi 24 septembre)
Alors que les
licenciements se multiplient, que les hausses de prix poussent vers la
pauvreté ceux qui sont privés d’emploi comme ceux qui ont un emploi mal
payé ; alors que Hollande vient d’annoncer un plan d’austérité qui va
imposer de nouveaux sacrifices aux classes populaires, le psychodrame
qui secoue les milieux politiques n’a rien à voir avec les problèmes
réels des travailleurs, il a pour objet la ratification du traité
budgétaire européen.
Hollande avait promis dans sa campagne de renégocier ce traité qui a été élaboré et signé par Sarkozy et Merkel. Mais les promesses électorales n’engageant que ceux qui les croient, Hollande a repris le traité à son compte sans y changer une virgule. Et il est cocasse de voir aujourd’hui Ayrault, qui n’a eu de cesse de dénoncer la règle d’or, en expliquer tous les bienfaits aussi bien que le faisait Fillon.
La situation est d’autant plus comique que la droite apparaît dans cette affaire comme la meilleure alliée de Hollande puisque dans son écrasante majorité, elle s’apprête à voter en faveur du traité. Après tout, Hollande ne fait que mettre ses pas dans ceux de Sarkozy…
À gauche, au contraire, cette ratification divise jusqu’au Parti socialiste. Parmi les députés socialistes, il y en a qui sentent que ce reniement ne passera pas, et ils se préparent pour certains à s’abstenir, pour d’autres à voter contre.
Quant aux écologistes, ils se préparent à voter contre le traité et donc contre le gouvernement, ce qui va imposer à ses deux ministres - et qui tiennent à le rester- une gymnastique difficile.
Mélenchon dénonce le traité et il appelle, avec le Parti communiste à une manifestation pour réclamer un référendum sur la question. Mélenchon ne cache pas son ambition : il va répétant qu’il n’est pas dans l’opposition mais une « alternative » à Hollande-Ayrault. Autrement dit, si l’équipe du Parti socialiste se déconsidère, ce sera « ôte-toi de là que je m’y mette »....
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Hollande avait promis dans sa campagne de renégocier ce traité qui a été élaboré et signé par Sarkozy et Merkel. Mais les promesses électorales n’engageant que ceux qui les croient, Hollande a repris le traité à son compte sans y changer une virgule. Et il est cocasse de voir aujourd’hui Ayrault, qui n’a eu de cesse de dénoncer la règle d’or, en expliquer tous les bienfaits aussi bien que le faisait Fillon.
La situation est d’autant plus comique que la droite apparaît dans cette affaire comme la meilleure alliée de Hollande puisque dans son écrasante majorité, elle s’apprête à voter en faveur du traité. Après tout, Hollande ne fait que mettre ses pas dans ceux de Sarkozy…
À gauche, au contraire, cette ratification divise jusqu’au Parti socialiste. Parmi les députés socialistes, il y en a qui sentent que ce reniement ne passera pas, et ils se préparent pour certains à s’abstenir, pour d’autres à voter contre.
Quant aux écologistes, ils se préparent à voter contre le traité et donc contre le gouvernement, ce qui va imposer à ses deux ministres - et qui tiennent à le rester- une gymnastique difficile.
Mélenchon dénonce le traité et il appelle, avec le Parti communiste à une manifestation pour réclamer un référendum sur la question. Mélenchon ne cache pas son ambition : il va répétant qu’il n’est pas dans l’opposition mais une « alternative » à Hollande-Ayrault. Autrement dit, si l’équipe du Parti socialiste se déconsidère, ce sera « ôte-toi de là que je m’y mette »....
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