mardi 25 septembre 2012

Ils amusent la galerie pendant que les coups pleuvent sur les travailleurs

(éditorial de LO du lundi 24 septembre)
Alors que les licenciements se multiplient, que les hausses de prix poussent vers la pauvreté ceux qui sont privés d’emploi comme ceux qui ont un emploi mal payé ; alors que Hollande vient d’annoncer un plan d’austérité qui va imposer de nouveaux sacrifices aux classes populaires, le psychodrame qui secoue les milieux politiques n’a rien à voir avec les problèmes réels des travailleurs, il a pour objet la ratification du traité budgétaire européen.
Hollande avait promis dans sa campagne de renégocier ce traité qui a été élaboré et signé par Sarkozy et Merkel. Mais les promesses électorales n’engageant que ceux qui les croient, Hollande a repris le traité à son compte sans y changer une virgule. Et il est cocasse de voir aujourd’hui Ayrault, qui n’a eu de cesse de dénoncer la règle d’or, en expliquer tous les bienfaits aussi bien que le faisait Fillon.
La situation est d’autant plus comique que la droite apparaît dans cette affaire comme la meilleure alliée de Hollande puisque dans son écrasante majorité, elle s’apprête à voter en faveur du traité. Après tout, Hollande ne fait que mettre ses pas dans ceux de Sarkozy…
À gauche, au contraire, cette ratification divise jusqu’au Parti socialiste. Parmi les députés socialistes, il y en a qui sentent que ce reniement ne passera pas, et ils se préparent pour certains à s’abstenir, pour d’autres à voter contre.
Quant aux écologistes, ils se préparent à voter contre le traité et donc contre le gouvernement, ce qui va imposer à ses deux ministres - et qui tiennent à le rester- une gymnastique difficile.
Mélenchon dénonce le traité et il appelle, avec le Parti communiste à une manifestation pour réclamer un référendum sur la question. Mélenchon ne cache pas son ambition : il va répétant qu’il n’est pas dans l’opposition mais une « alternative » à Hollande-Ayrault. Autrement dit, si l’équipe du Parti socialiste se déconsidère, ce sera « ôte-toi de là que je m’y mette »....
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lundi 24 septembre 2012

MEETING AVEC NATHALIE ARTHAUD


Nathalie Arthaud en meeting
vendredi 5 octobre 2012 à 20h30 
Espace Paris-Est Montreuil
128, rue de Paris
Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Métro : Robespierre (ligne 9)

Le Cercle Léon Trotsky ayant pour thème l’Algérie, initialement prévu à cette date, est reporté au vendredi 16 novembre.

lundi 17 septembre 2012

LE PARTI COMMUNISTE ET LE GOUVERNEMENT : UN JEU DE DUPES POUR LES TRAVAILLEURS

(éditorial de Lutte Ouvrière du 17/09)
Malgré tous ceux qui rêvent d’enterrer le Parti communiste français, la fête de l’Humanité reste une grande fête populaire, le plus grand rassemblement politique et militant du pays qui mobilise, bénévolement, des milliers de militants et de sympathisants du PCF.
Au fil des ans, la fête de l’Humanité est aussi devenue le passage obligé pour les ténors du Parti socialiste à la recherche des voix des classes populaires. L’année dernière, Royal, Aubry et Montebourg, candidats à la primaire du PS, s’y étaient bousculés. Cette année, rien de tel. Le PS s’est fait discret et aucun « poids lourd » du gouvernement n’a fait le déplacement. Montebourg, qui avait été chaleureusement accueilli l’année dernière, s’est bien gardé d’y mettre un pied. De peur sans doute qu’on ne lui demande des comptes sur les licenciements et les fermetures d’entreprises qu’il cautionne.
Que le PS au gouvernement n’ait envoyé que trois seconds rôles à la fête de l’Humanité, alors que onze ministres de premier plan s’étaient déplacés à l’université d’été du Medef, est révélateur. Si Hollande doit aussi son élection aux quatre millions d’électeurs du Front de Gauche, venus s’ajouter au deuxième tour à ceux du PS, ce n’est pas à eux qu’il se sent lié et ce n’est pas vis-à-vis d’eux qu’il se sent engagé, mais vis-à-vis du patronat.
Mélenchon qui se pose en « ayant-droit de la victoire » en est d’autant plus ridicule. Le seul « ayant-droit » de la victoire est Hollande et il ne gouvernera pas sous la pression de l’électorat de Mélenchon mais sous les recommandations, voire sous les ordres du grand patronat et des financiers. Avec l’annonce du plan d’austérité sans précédent de la semaine dernière, le message du gouvernement est clair, mais il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Et la direction du Parti communiste joue au sourd quand elle choisit de faire partie de la majorité présidentielle...
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mardi 11 septembre 2012

Lutte Ouvrière à votre rencontre

Je serai avec mes camarades dans le centre-ville de Draveil entre 10 h et 12 h, le samedi 15 septembre : une occasion de venir discuter de la situation politique !

À la sauce Hollande comme à la sauce Sarkozy, l’austérité est toujours l’austérité

(Éditorial de Lutte Ouvrière du 10/09)
Hollande a eu beau jongler avec les mots, c’est bel et bien une politique d’austérité qu’il a présentée dimanche soir. Qu’il ait emballé la cure budgétaire de 30 milliards dans un discours de gauche, en répétant que des efforts seront demandés aussi aux plus riches, ne change rien au fait qu’il va taper sur toute la population pour faire plaisir aux marchés financiers.
Quant au patronat, il n’a pas de quoi être affolé. Au contraire. Il voulait une « réforme du marché du travail » pour faciliter les licenciements et améliorer la compétitivité, il l’aura ! Il voulait baisser le coût du travail, Hollande s’y colle avec une réforme du financement de la protection sociale. Exit la TVA « sociale » de Sarkozy, voici la CSG « sociale » de Hollande ! Les mots changent mais la politique menée va dans le même sens que celle de Sarkozy...
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dimanche 9 septembre 2012

Lutte Ouvrière à la fête de l'Humanité


Vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 septembre, Lutte Ouvrière aura un stand à la Fête de L'Humanité. Le stand sera situé avenue Pablo-Picasso, comme l'année passée, juste à côté du point de rencontre numéro 13.
Dans le stand Lutte Ouvrière, vous trouverez...
- Des débats : vendredi à 19 h, samedi à 16 h et à 20 h, et dimanche à 14 h,
- Un espace librairie avec des ouvrages sur le mouvement ouvrier et les publications de Lutte Ouvrière.

Je donne rendez-vous au stand de LO un peu avant 14 h, à ceux qui seront présents le dimanche.

jeudi 6 septembre 2012

Le Front de gauche et le traité européen : une diversion


Le Front de gauche de Mélenchon et le Parti communiste français, qui en est la principale force militante, font de la campagne pour un référendum sur le traité budgétaire européen l'axe principal de leur rentrée politique. Ils ont d'ores et déjà programmé une manifestation sur ce sujet pour le 30 septembre. Dans nombre de réunions de rentrée des organisations de la CGT, cette manifestation est discutée, en concurrence ou non avec celle de la confédération prévue le 9 octobre sur l'emploi.
Le traité européen, signé par Sarkozy et Merkel au début de l'année et proposé désormais à la ratification des Parlements des différents pays, contient en effet l'obligation de mener des politiques d'austérité. Mais ce n'est qu'une confirmation, à l'échelle européenne, de ce qui est en route depuis longtemps. Les différents gouvernements n'ont pas attendu la signature de ce nouveau document pour s'en prendre violemment aux populations, de l'Irlande à la Grèce et du Portugal à la France.
L'austérité « promise » par le futur traité budgétaire européen existe déjà et a conduit les travailleurs grecs à la misère, a réduit les travailleurs espagnols, portugais, italiens à la portion congrue, s'est traduite par des coupes dans les budgets sociaux et les services publics de tous les pays du continent. Cette austérité, cette politique continûment appliquée par tous les gouvernements dans tous les pays, ne dépend pas des papiers que signent ou ne signent pas les politiciens européens, pas plus que des votes des électeurs des différents pays.
Rappelons qu'en 2005 le traité constitutionnel européen, réputé « graver l'austérité dans le marbre » fut rejeté par les électeurs en France lors d'un référendum et dans d'autres pays. L'austérité n'en a pas moins continué. Elle s'est même amplifiée suite à la crise financière de 2008.
Alors plutôt que d'aller demander un hypothétique référendum dont le résultat tout aussi hypothétique serait bien incapable de faire reculer le gouvernement et le patronat, l'urgent est d'agir aujourd'hui pour organiser la riposte ouvrière.
En cette rentrée, l'attaque patronale prend la forme d'une vague de licenciements dans les grandes entreprises. Le gouvernement Ayrault, comme on pouvait s'y attendre et malgré les déclarations de campagne de certains de ses membres, laisse les mains entièrement libres au grand patronat et continue d'appliquer la politique d'austérité déjà engagée sous Sarkozy. C'est à cela qu'il faut répondre et c'est sur ce terrain que tous les militants attachés à la défense des travailleurs devraient se mobiliser face à ce gouvernement dit de gauche, comme auparavant face à un gouvernement de droite.
Dans ce contexte, cette campagne pour un référendum n'est pas seulement inutile, c'est une diversion. De la part d'un Mélenchon ce n'est pas un hasard : engager la bataille contre des moulins à vent est une manière de jouer les grands combattants sans menacer personne.
(Article de Lutte Ouvrière du 07/09)