Goodyear a donc
annoncé la fermeture de son usine d’Amiens-Nord, qui emploie 1250
personnes. Dans une région déjà sinistrée par le chômage, c’est une
ignominie de plus de la part de cette multinationale. Cela fait des
années que la direction de Goodyear s’en prend à ces travailleurs. En
2008, elle avait déjà mené un chantage : les 4x8 – avec leurs
conséquences désastreuses pour la vie des salariés – ou les
licenciements. En 2009, elle avait tenté d’imposer un plan de
licenciements, dont les syndicats avaient obtenu l’invalidation par la
justice. Là, elle veut tout simplement se débarrasser de cette usine, au
prétexte que les travailleurs n’y seraient pas assez dociles.
Comme ceux de PSA, de Renault, de Sanofi, de Virgin ou
d’ArcelorMittal, les travailleurs de Goodyear Amiens ont mille fois
raison de se battre. L’interdiction des licenciements, c’est par la
lutte qu’il faudra l’imposer, au patronat comme au gouvernement à son
service.
Communiqué de presse de Nathalie Arthaud