jeudi 31 janvier 2013

Goodyear : quand le maître-chanteur se transforme en licencieur

Goodyear a donc annoncé la fermeture de son usine d’Amiens-Nord, qui emploie 1250 personnes. Dans une région déjà sinistrée par le chômage, c’est une ignominie de plus de la part de cette multinationale. Cela fait des années que la direction de Goodyear s’en prend à ces travailleurs. En 2008, elle avait déjà mené un chantage : les 4x8 – avec leurs conséquences désastreuses pour la vie des salariés – ou les licenciements. En 2009, elle avait tenté d’imposer un plan de licenciements, dont les syndicats avaient obtenu l’invalidation par la justice. Là, elle veut tout simplement se débarrasser de cette usine, au prétexte que les travailleurs n’y seraient pas assez dociles.
Comme ceux de PSA, de Renault, de Sanofi, de Virgin ou d’ArcelorMittal, les travailleurs de Goodyear Amiens ont mille fois raison de se battre. L’interdiction des licenciements, c’est par la lutte qu’il faudra l’imposer, au patronat comme au gouvernement à son service.
Communiqué de presse de Nathalie Arthaud

 

lundi 28 janvier 2013

Quand PSA utilise des méthodes de gangster contre les travailleurs d’Aulnay-sous-Bois en grève

Depuis le 16 janvier, plusieurs centaines de travailleurs de l’usine PSA-Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois sont en grève contre la fermeture de leur usine, que la famille Peugeot a programmée en 2014. La direction utilise les méthodes de combat dont elle est coutumière depuis longtemps. Elle a d’abord fermé l’usine pendant une semaine pour disperser les travailleurs, orchestrant une campagne de presse visant à présenter les grévistes comme des voyous. En outre, la direction poursuit en justice cinq travailleurs, des militants CGT, qui sont convoqués cette semaine à la sûreté territoriale. Le gouvernement, qui protestait l’été dernier contre les licenciements de PSA, apporte maintenant son aide à la famille Peugeot contre les grévistes.
Ce lundi 28 janvier, la direction a mobilisé une centaine de vigiles de sociétés privées aux portes de l’usine, et fait venir quelque 200 cadres d’autres sites de l’entreprise pour essayer d’intimider les salariés afin qu’ils ne puissent se déclarer librement en grève. Mais la détermination des travailleurs de PSA Aulnay a été plus grande et ils ont largement reconduit la grève ce matin. Ils ont droit à la solidarité et au soutien de tous les travailleurs. Ils montrent la voie pour une riposte, tous ensemble, contre les licenciements !
Communiqué de presse de Nathalie Arthaud, le 28/01/2012

mardi 22 janvier 2013

Le gouvernement et les patrons de PSA main dans la main contre les grévistes d’Aulnay : un communiqué de presse de LO

La direction de PSA « lock-oute » l’usine d’Aulnay, et le gouvernement oppose les CRS aux travailleurs en grève qui défendent leur emploi. Alors que la grève paralyse la production depuis cinq jours, la direction de l’usine a choisi de renouer avec des méthodes d’un autre âge pour tenter de casser la grève en fermant le site. Elle a mobilisé cadres et vigiles de sociétés privées pour interdire l’accès de l’usine aux salariés.
Derrière les déclarations des patrons de PSA sur le « dialogue social exemplaire », la réalité est tout autre : c’est celle d’un patron de combat qui est prêt à tout pour tenter de démoraliser des travailleurs qui se battent contre la fermeture de leur usine et pour leur emploi.
Quant au gouvernement, son attitude est celle d’un valet dévoué aux intérêts de la famille Peugeot : il a envoyé les CRS par cars entiers avec l’objectif, vendredi dernier, d’expulser et d’interpeller les ouvriers d’Aulnay qui sont allés à la rencontre de leurs camarades de Saint-Ouen et, samedi, de protéger le site de Poissy.
Le gouvernement n’a à la bouche que le mot de « bataille pour l’emploi ». Mais ceux qui la mènent, la bataille pour l’emploi, pour leurs emplois, ce sont les grévistes d’Aulnay !
Le gouvernement et le patronat craignent que la grève d’Aulnay redonne confiance aux militants et aux travailleurs qui, partout en France, sont frappés par les licenciements et leur donne des idées de lutte.

Pour d'autres informations sur la grève, consulter le site de la CGT de PSA : 
http://cgt-psa-aulnay.fr/communique/adresse-des-salaries-de-psa-aulnay-93-en-greve-reconductible-538 

 

mercredi 16 janvier 2013

Lutte Ouvrière sur le marché de Draveil

Nous serons ce dimanche entre 10 h et 12 h  sur le marché de Draveil. L'occasion de venir discuter de l'actualité et de notre politique : pour que s'exprime une opposition au gouvernement de gauche, dans le camp des travailleurs.

dimanche 13 janvier 2013

Négociation sur l'emploi : un accord qui comble les voeux du patronat !

Gouvernement et patronat sont donc contents : CFDT, CFTC et CGC ont signé un accord avec le Medef, et Hollande, qui avait fait du « dialogue social » son objectif, s’en félicite.
Mais si le patronat est satisfait, c’est que les travailleurs n’ont aucune raison de l’être. Les accords de compétitivité ont été rebaptisés accords de « maintien de l’emploi », mais le contenu est le même : dans chaque entreprise, les travailleurs pourront être soumis au chantage suivant : des baisses de salaire, des mutations à l’autre bout du pays, un allongement de la durée du travail ou… le licenciement. Et rien ne dit que, même quand les travailleurs accepteront des concessions, leur emploi sera ensuite maintenu.
Pour licencier encore plus facilement, le patronat a également obtenu que les « plans sociaux » – c’est-à-dire de licenciements – soient à la fois facultatifs et moins coûteux pour lui, sans risque d’être attaqué en justice. Quand le patronat dit que cet accord « diminuera la peur de l’embauche », c’est qu’il pourra licencier encore plus facilement, alors qu’il y a déjà 5 millions de chômeurs, et 1 500 de plus chaque jour.
Les autres dispositions sont à l’avenant. Que la CFDT ait signé montre sa docilité à l’égard du patronat et du gouvernement. Les contreparties offertes aux syndicats, comme la taxation symbolique et compensée des contrats courts, ou la présence de salariés dans les conseils d’administration, sont dérisoires. Elles servent de feuille de vigne pour un texte qui répond aux attentes des capitalistes : plus de moyens de pression sur les salariés, plus de précarité et d’exploitation.
Pour se défendre, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Patrons et dirigeants syndicaux peuvent s’entendre sur leur dos autour du tapis vert, mais ils ne pourront empêcher que, tôt ou tard, la colère éclate face à la dégradation des conditions d’existence, et que le monde du travail rende les coups.
Communiqué de presse de Nathalie Arthaud

jeudi 3 janvier 2013

Les voeux de Lutte ouvrière pour la nouvelle année : 2013 sera ce que nous en ferons

Il restait un symbole qui pouvait donner au gouvernement Hollande-Ayrault une coloration un peu de gauche : la taxation à 75 % des revenus dépassant le million d’euros. Après les capitulations du gouvernement face aux « pigeons » et à Mittal, après avoir accédé aux désirs patronaux les plus chers en accordant un cadeau de 20 milliards, le gouvernement en avait bien besoin
Cette taxation n’avait rien de bien méchant pour les plus riches. Elle devait concerner tout au plus 2 000 personnes et elle était exceptionnelle. Mais cette taxe, qui ne devait rapporter que 0,28 % des recettes de l’État, avait une valeur politique pour Hollande : elle devait être la preuve qu’il était capable de tenir bon face aux criailleries de la droite et aux caprices des plus riches.
Eh bien, voilà que cette preuve est repoussée aux calendes grecques puisque le Conseil constitutionnel l’a censurée ! Le gouvernement se savait attendu au tournant par ce Conseil dominé par la droite : il s’est laissé prendre. En huit mois de pouvoir, il n’aura donc pas fait passer une seule mesure qui puisse avoir la couleur d’une mesure de gauche... (pour lire la suite cliquer sur "plus d'info")