Une
cinquantaine d'élus parents d'élèves, de directrices et directeurs
d'écoles de Draveil, se sont retrouvés pendant plus de 2 heures à
l'invitation de la mairie pour parler de la mise en place de la
réforme des rythmes scolaires prévue à la rentrée 2014. Le but
annoncé était de valider un projet d'emploi du temps tenant compte
de questionnaires réalisés en juin dernier par les parents.
La
concertation c'est bien, mais pas trop...
La
mairie se vante d'avoir organisé une « véritable
concertation ». En effet, respectant le résultat des
questionnaires réalisés par les parents d'élèves en juin, elle
les présente 4 mois après son projet et demande à ce qu'une
décision définitive soit validée... dans moins d'une semaine !!
Face
aux protestations le délai a été rallongé de quelques jours
jusqu'au 18 novembre.
Et
les personnels de la mairie ??
Toujours
aucune réunion n'a été organisée avec les personnels de la
mairie, même si après ma question sur le sujet Mme De Ruidiaz a
confirmé qu'elle serait organisée «très prochainement ».
Le
projet d'organisation des horaires : une usine à gaz...
Plus
la réunion avançait, plus la salle s'est rendue compte du bazar à
venir : horaires variables entre les jours de la semaine,
certaines journées restent aussi longues qu'aujourd'hui, d'autres
risquent de multiplier lieux et intervenants, utilisation des salles
de classe pour les activités imaginées après les cours... mais
avec qui et comment ?
A
la lumière de ce qui se passe dans nombre de communes, au secours !
Simplifier
le problème... sauf pour la mairie ?
Une
proposition de simplification a été faite vers la fin de la réunion
par plusieurs participants. Un seul horaire pour tous pour toutes les
écoles : une ouverture le mercredi matin jusqu'à 11h30, une
diminution des après-midi de 45 minutes, donc un arrêt de cours à
15h45 au lieu de 16h30 aujourd'hui.
Après
une récréation de 15 minutes les élèves seraient ensuite soit en
garderie soit dans les études (comme aujourd'hui).
Problème :
cela fait reposer sur la mairie seule l'amélioration du cadre
d'accueil des élèves en fin de journée, le recrutement de
personnels et la mise à disposition de locaux adaptés...
Confiance,
ayez confiance...
Il
y a aujourd'hui près de 50 % de précaires à la mairie. Les locaux
municipaux sont loin d'être tous adaptés et beaucoup nécessitent
des rénovations ou des reconstructions. La fermeture de la halte
garderie des Mazières pour cause d'insalubrité et de présence
d'amiante a de quoi inquiéter.
Comment
faire confiance aux promesses - toutes électorales - de
« recruter un maximum » de « fidéliser les
animateurs » de les « former au mieux »...
Grève
dans les écoles le 14 novembre et démagogie politicienne de la
mairie
Mme
de Ruidiaz a appelé à faire grève le 14 (une journée de
mobilisation nationale est organisée) et a annoncé qu'une pétition
serait proposée sur le marché dimanche ! Ben oui, comme c'est
une réforme de la gauche on peut se permettre !
Elle
n'est pas allée jusqu'à annoncer que les salaires des employés ne
seraient pas ponctionnés (alors qu'elle, elle ne sera pas
gréviste)... par contre cela sera toujours ça d'économisé pour la
mairie.
Contre
la réforme actuelle, pour nos propres revendications
Je
suis intervenu pour répondre à ses arguments : d'abord pour
rappeler que c'est le gouvernement Sarkozy que la droite
municipale soutenait qui a supprimé 80 000 postes d'enseignants ces
dernières années. Combien de classes sont aujourd'hui à 30 ou
plus sur la commune ? Et l'actuel gouvernement ne veut pas
recréer ces postes. Cette réforme a été faite pour coûter le
moins possible à l’État, pour dire « on fait quelque chose »,
mais finalement au mépris de la population et des mairies surtout
des plus défavorisées.
Les
personnels municipaux, les enseignants et les parents qui se
mobilisent contre cette réforme bidon et injuste ont raison.
Améliorer
l'école c'est recruter les enseignants et les personnels qui
manquent ! (Voilà ce que ne dit pas l'actuelle équipe
municipale)