jeudi 28 février 2013

Contre l’aggravation continue du chômage, interdiction des licenciements !

Le chômage a fait un nouveau bond, avec 44 000 demandeurs d’emploi supplémentaires en janvier. Avec cinq millions de chômeurs, on frôle maintenant le record de 1997.
Tout le monde souligne les 21 mois de hausse continue. Cela en fait 11 pour Sarkozy et 10 pour Hollande. Les uns comme les autres ont amplement montré leur impuissance, mais ils continuent de nous vendre les mêmes solutions éculées et par la gauche et par la droite : aides à l’investissement, aides à la compétitivité, aides à l’innovation et à la formation, le tout agrémenté de quelques contrats aidés… Résultat de cette politique : la courbe des aides aux entreprises monte et le chômage continue d’augmenter !
Le Parti socialiste au gouvernement ne se contente pas d’arroser le patronat à fonds perdus, il fait sienne la politique du grand patronat, comme l’avait fait la droite.
Le patronat veut concentrer le travail sur quelques-uns, pour aggraver l’exploitation et augmenter sa rentabilité et ses profits. Et le gouvernement joue son jeu. À la rapacité du patronat, les travailleurs doivent opposer, comme objectifs de lutte contre le chômage, l’interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous sans diminution de salaire.
Communiqué de presse de Nathalie Arthaud

 

dimanche 24 février 2013

Les militants de Lutte Ouvrière à votre rencontre

Nous serons avec mes camarades sur Draveil samedi matin 02 mars, entre 10 h et 12 h. Une occasion de venir discuter de la situation politique et sociale, pour que s'exprime une opposition au pouvoir socialiste et au patronat, dans le camp des travailleurs !

mercredi 20 février 2013

Prochain Cercle Léon Trotsky

Il aura pour sujet :
La crise actuelle de l’économie capitaliste et ses origines
vendredi 22 février 2013 - 20h30Théâtre de la Mutualité
24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10
Participation aux frais : 3 euros

mardi 19 février 2013

Draveil : conseil municipal du lundi 18 février 2013.

Voici mes principales interventions lors de ce conseil municipal : 
- à propos du débat d'orientation budgétaire
- à propos de la réforme des rythmes scolaires
- une explication de vote sur des primes au personnel municipal

intervention lors du débat d'orientation budgétaire : 

Le contexte national :
Je tiens d'abord à souligner le contexte d'aggravation de la crise et du chômage dans lequel se fait la préparation du budget de la commune.
Depuis l'an passé, la situation politique au plan national a changé, puisque la majorité de droite a été remplacée par une majorité de gauche. Mais ce qui frappe c'est en réalité la continuité politique :
C'est toujours, comme sous la droite, l'austérité qu'on impose aux travailleurs et aux classes populaires, les milliards donnés au patronat et particulièrement aux grands groupes.
Comme indiqué dans le document préparatoire à ce débat d'orientation, la politique de réduction des emplois et des budgets des services publics, baptisée RGPP ( révision générale des politiques publiques) sous le gouvernement Sarkozy, se nomme aujourd'hui, sous celui de Hollande, MAP (modernisation de l'action publique). Les salaires dans la fonction publique sont toujours bloqués et les suppressions d'emplois se poursuivent puisque la moitié des départs en retraite ne sont pas remplacés, comme avant.

Voilà une cause supplémentaire de l'aggravation du chômage et particulièrement de celui des jeunes. Et au bout du compte, c'est l'aggravation de la pauvreté.
Dès le début de l'hiver les associations qui collectent de l'aide alimentaire expliquaient, à Draveil comme ailleurs, que leur stocks étaient réduits et qu'ils ne pourraient faire face aux demandes.
Dans ce contexte de plus en plus difficile, l'état et les collectivités locales se devraient d'avoir les meilleurs services. En réalité c'est l'inverse qui se passe.

Des services publics dégradés :
Les attaques catastrophiques contre les services publics réalisées depuis des années se traduisent pour les Draveillois par la suppression ou la dégradation de leurs services publics : bureaux de poste de quartiers fermés, comme aux Bergeries ou à Champrosay, urgences surchargées que ce soient celles de Villeneuve-Saint-Georges ou de l'hôpital Sud Francilien. Trouver un lit pour un proche est souvent un parcours du combattant à cause des fermetures de lits, la maternité a été fermée à Juvisy, l'hôpital Joffre-Dupuytren est toujours menacé.
Pour les scolaires ce sont des classes surchargées avec jusqu'à 30 élèves dans les écoles de la ville dès la maternelle. Et il y aurait d'autres exemples...

à propos des baisses de subventions du Conseil Général :
Ce constat général pèse de plus en plus sur les finances des collectivités. C'est ce que vous indiquez en expliquant qu'il faut prévoir la baisse des subventions du conseil général aux crèches.
Comme je l'avais expliqué lors du précédent conseil municipal, c'est bien un choix politique qui vide les caisses de l'état et celles des collectivités territoriales. Cela n'enlève pas la responsabilités des élus locaux qui, comme ceux du Conseil Général, l'approuvent et baissent les subventions aux services publics.
Mais une fois encore, comment la majorité municipale UMP peut-elle reprocher à la gauche une politique qui consiste à faire payer la crise à la population et à épargner ceux qui en sont responsables ?

Des choix budgétaires et politiques pour Draveil :
Pour les services municipaux, des embauches supplémentaires et la suppression des emplois précaires qui représentaient l'an passé presque la moitié des effectifs devraient être une priorité.
De même que la rénovation des écoles qui sont nombreuses à fonctionner avec des préfabriqués mal isolés, comme à l'école Saint-Exupéry aux Bergeries, avec, quand cela est nécessaire, l'augmentation de la taille des locaux qui même refaits sont parfois trop petits (comme les locaux de cantine de l'école Jaurès par exemple).
Pour les services publics, il faudrait les étendre au lieu de sous traiter au privé : il n'y a qu'à voir la difficulté pour obtenir un service acceptable dans les cantines, conséquence d'une logique privée où l'on cherche à faire des économies pour rémunérer les actionnaires.
Cantines, voirie, espaces vert, collecte des déchets ou encore fourniture de l'eau, ce sont de véritables services publics, au service de la population, dont nous aurions besoin.



à propos du débat sur les rythmes scolaires, le report à la rentrée 2014 a été voté à l'unanimité, mais pas pour les mêmes raisons... voici mon explication de vote :  

Depuis plusieurs semaines la grogne monte dans les écoles du pays ; Les enseignants et personnels ont été nombreux à faire grève sur la ville de Draveil à l'occasion des journées de mobilisation contre la réforme du ministre Peillon. Et il y a de quoi être en colère !

Car elle s'est accumulée depuis des années. Cette colère est d'abord le résultat de la politique menée par Sarkozy. C'est lui qui avait décidé en 2007, sans aucune concertation et en 3 semaines, de supprimer le samedi matin travaillé !

La casse du service publique d'éducation avait continué avec la suppression de dizaines de milliers de postes dans les écoles, à commencer par ceux de professeurs spécialisés, les RASED, les conditions de travail se sont détériorées (alors que les difficultés des élèves des quartiers populaires augmentaient), et les salaires ont été gelés.

En guise de changement, avec la nouvelle majorité socialiste, les enseignants ont eu droit à un projet de réforme qui risque d'aggraver leurs conditions de travail sans même une compensation financière, à la poursuite du gel de leurs salaires, à aucune embauche véritable qui puisse réduire un peu les effectifs des classes et aucune pour recruter de nouveaux professeurs spécialisés, les RASED., .. sans compter le mépris affiché du gouvernement et de certains médias.

Quels problèmes pose cette réforme telle qu'elle est présentée aujourd'hui ?
  • C'est une réforme sans moyen. Comme je l'ai déjà expliqué, on ne peut espérer grand chose sans retrouver des effectifs supplémentaires d'enseignants.
  • Le choix du mercredi semble s'imposer dans les grandes villes : cette demi-journée de coupure en moins ce sera de la fatigue en plus. Elle est visiblement contraire aux intérêts des élèves de cet âge comme l'explique de nombreux spécialistes.
  • Le choix d'augmenter le temps de pause du midi ne fait qu'augmenter l'amplitude journalière pour les élèves et pour les enseignants. Là aussi, c'est un contre-sens !
  • Pendant les heures qui ne seront plus des cours les élèves seront à la charge de personnels d'animation : avec quel taux d'encadrement ? Quelles formations et qualification ? Quand on sait la précarité actuelle de ces personnels sur la commune, pas de quoi non plus être rassuré.
  • Enfin, cette réforme va coûter de l'argent aux collectivités alors que les dotations de l'état à celles-ci diminuent. Le gouvernement fait le choix de laisser une injustice s'aggraver entre commune riches et communes pauvres.
Pour conclure, je voterai bien sûr contre l'application de cette réforme, en solidarité avec les personnels des écoles enseignants et agents qui viennent de se mobiliser, contre 10 ans de casse de l'école par la droite et contre le mépris de la gauche gouvernementale.


à propos d'une prime au personnel : 
Une délibération avait pour objet d'accepter une prime de 15 euros mensuels pour tous les personnels de la ville. C'est loin de compenser le gel des salaires (imposé par le gouvernement UMP et par celui du PS) ni les hausses des prix, mais c'est déjà ça !
Dans la même délibération il y avait aussi la poursuite de la mise en place d'une prime "au mérite" : les conditions d'attributions ont été un peu améliorées suite aux interventions des élus CGT, mais cela reste une prime "à la tête du client" dont le principe est contestable. C'est pourquoi je me suis abstenu sur l'ensemble de cette délibération.

vendredi 15 février 2013

Renault : le maître-chanteur est déjà gavé

Carlos Ghosn, le PDG de Renault, se moque du monde : il vient donc de proposer de reporter – pas même de renoncer – 30% de sa rémunération variable, soit 430 000 euros sur ses 11 millions de salaire annuel, afin de faire passer l’accord de compétitivité que vise Renault.
Depuis des mois, au nom d’une prétendue nécessaire « compétitivité », Renault essaye d’imposer à ses salariés en France un accord qui prévoit le blocage des salaires, la suppression de jusqu’à 21 jours de congés par an, et une flexibilité et une mobilité accrues. En fait de négociation, elle exerce un véritable chantage à l’emploi. Elle explique qu’elle « pourrait s’engager à ne pas fermer d’usine en France », toute la menace tenant dans le conditionnel. Et en même temps, elle prévoit 8 000 suppressions d’emplois.
Hier, l’entreprise a annoncé avoir fait, en 2012, 1,74 milliard de profits. Si on ajoute 600 millions de « cash flow » supplémentaire, 2 milliards de trésorerie en plus, un endettement de 300 millions qui se transforme en une créance de 1,2 milliard, c’est au total plus de 5 milliards qu’a gagnés Renault en 2012. Les actionnaires toucheront 500 millions de dividendes au titre de 2012, soit plus que l’an passé. On comprend que l’action ait gagné 8% hier. Et la firme va bientôt bénéficier de l’allègement de cotisations promis par le gouvernement dans le cadre du « pacte de compétitivité ».
Alors les travailleurs de Renault ont entièrement raison de refuser chacun des sacrifices qui leur sont demandés !
Communiqué de presse du 15/02 ; Nathalie Arthaud

 

mercredi 13 février 2013

Grandes entreprises : celles qui rient, et celles qui font semblant de pleurer

Les sociétés du Cac 40 ont commencé à annoncer leurs résultats. Total jubile, avec de 12 milliards de profits (+ 8%). La Société Générale, Hermès, Michelin ou le licencieur Goodyear, gagnent également de l’argent. Et même Renault, qui fait un chantage à l’emploi à ses salariés pour leur faire accepter des sacrifices inédits, aura du mal à dissimuler ses profits.
Les médias insistent sur 5 milliards de pertes de PSA ; il s’agit, pour 4,7 milliards, de l’artifice comptable des dépréciations d’actifs, auxquelles s’ajoute une provision de 300 millions pour financer son plan social. PSA veut faire croire qu’elle va mal pour mieux faire accepter la fermeture de l’usine d’Aulnay, les 11 000 suppressions d’emploi et le plan de compétitivité qu’elle prépare, voire pour obtenir une nouvelle aide de l’État. Avec la même manipulation comptable, ArcelorMittal, qui ferme les hauts-fourneaux de Florange, se paye le culot d’afficher une perte nette de 3,7 milliards, alors que son activité lui a rapporté 2 milliards. L’art de gouverner étant l’art de mentir, ils mentiront sans vergogne.
Eh bien, que l’on rende publics et contrôlables par tous les comptes des entreprises ! Les actionnaires du Cac 40 ont reçu 41 milliards en 2012 ; que l’on sache qui a touché quoi ! Quand des pertes sont annoncées, que l’on regarde où sont allées les bénéfices des années précédentes, de quels actionnaires, de quels propriétaires ils ont fait la fortune.
L’argent existe, il faut le prendre où il est pour préserver les emplois et les salaires comme les retraites.
Communiqué de presse du 13/02 ; Nathalie Arthaud

 

lundi 11 février 2013

Réforme des rythmes scolaire, mairie et grève...

Lors de la réunion de la commission scolaire jeudi soir dernier la majorité municipale a annoncé son intention de proposer le report à la rentrée 2014 de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, c'est à dire de la semaine de 5 jours.
Si le mercredi matin semble s'imposer, sur le choix d'un allongement de la coupure méridienne ou au contraire de la mise en place d'activités de fin d'après-midi, "rien n'est tranché, nous prendrons l'avis des enseignants". 
Je me suis prononcé pour la non application de cette réforme à la rentrée 2013, en solidarité avec les personnels des écoles en grève, particulièrement demain.

Manifestation à Paris : 14 h 30, Luxembourg.


Le conseil municipal sera l'occasion de s'exprimer plus largement sur ce sujet. Il aura lieu lundi 18 février (20 h au café Cultures probablement).

mercredi 6 février 2013

Le gouvernement, homme de main du patronat !

Les services de renseignements de la police ont reçu l’instruction de suivre au plus près les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle « radicalisation » de mouvements sociaux qui entraîneraient des « menaces sur l’outil de production ».
Mai qui menace aujourd’hui l’outil de production ? C’est la direction de PSA, qui veut raser l’usine d’Aulnay ! La direction d’Arcelor Mittal, qui veut laisser pourrir sur pied les deux hauts-fourneaux de Florange ! C’est Goodyear, qui veut rayer de la carte son usine d’Amiens ! Voilà les casseurs : ce sont eux qu’il faudrait mettre sous surveillance et qu’il faudrait empêcher d’agir.
L’instruction tombe au moment où la presse annonce que 1 087 usines ont fermé sur le territoire depuis 2009, que l’industrie a supprimé 121 946 postes en cinq ans, dont 41 994 dans le seul secteur automobile, mais le gouvernement préfère faire surveiller les ouvriers par la police que de s’en prendre aux patrons licencieurs.
Le gouvernement, prétendument de gauche, se fait l’homme de main du patronat. Mais cela n’empêchera pas les travailleurs de se battre. Seules les luttes des travailleurs pourront stopper le carnage des fermetures d’entreprises et des licenciements et la destruction des conditions de travail et de vie des travailleurs.

Communiqué de presse de Nathalie Arthaud

lundi 4 février 2013

Quand on se bat, on n’est pas sûr de gagner si on ne se bat pas, on est sûr de perdre (éditorial de LO du lundi 04 février)

Depuis le 16 janvier, des travailleurs de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois sont en grève reconductible pour sauver leur emploi. Depuis trois semaines, les travailleurs de Renault multiplient les débrayages pour dire non à l’accord de compétitivité que la direction veut imposer. Alors que Goodyear a annoncé sa décision de fermer l’usine d’Amiens, les 1200 travailleurs visés se préparent à résister. Comme c’est déjà le cas à Virgin à Sanofi ou à Candia.
Tous font face à des patrons de combat qui ne reculent devant aucun mensonge ni intimidation. La direction de PSA accuse les grévistes d’Aulnay d’être des « casseurs ». Celle de Goodyear accuse la CGT d’être « jusqu’auboutiste » et responsable de la fermeture. Celle de Renault menace de fermer deux usines si les syndicats ne signent pas l’accord de compétitivité.
Des chantages, des accusations grossières que des journalistes répètent tels des perroquets, parce qu’ils ont vu des travailleurs laisser exploser leur colère ou parce qu’ils ont vu une caisse de boulons renversée ! Oh, on ne verra pas le PDG de PSA ou celui de Renault donner un coup de pied dans une porte. Pour ces gens-là, de toute façon, les portes s’ouvrent toutes seules. On ne les verra pas non plus proférer des propos menaçants : ils laissent ça aux vigiles et aux cadres qu’ils envoient intimider et provoquer.
Mais les décisions de ces dirigeants causent des dégâts incalculables pour toute la société. En supprimant des emplois, ils font basculer dans l’angoisse des milliers de femmes et d’hommes. Combien de familles condamnent-ils à la misère ? Combien de sous-traitants et de petites entreprises forcent-ils à mettre la clé sous la porte ?
On ne compte plus les entreprises fermées, les sites et les installations industrielles laissés à l’abandon. Ce sont parfois des usines modernes qui pourraient fabriquer pour de longues années encore des biens utiles. Tout cela est cassé, démantelé, abandonné au nom de la rentabilité et des profits.
Ces patrons de grandes entreprises sont des casseurs qui démolissent des outils de production créés par des générations de travailleurs. Ils prétendent ne pas avoir le choix, mais ils sont loin d’être acculés : 9 milliards de profits pour Sanofi en 2011 ! 786 millions pour Renault sur les six premiers mois de 2012 ! Peugeot, qui aligne de mauvais chiffres, a arrosé de milliards les actionnaires ces dernières années. Quant à Goodyear, il va certainement battre en 2012 ses résultats de 2011, mais cela n’a pas empêché un de ses dirigeants de déclarer qu’« il faut accepter de se couper un bras pour ne pas mourir » ! Sauf qu’il ne s’agit jamais de leurs bras à eux !
Montebourg a osé affirmer que les demandes de Renault étaient « modérées » et qu’il fallait que les syndicats signent. Comme si perdre jusqu’à 21 jours de congés et faire 1 h 30 de route, matin et soir, pour travailler n’était pas un recul grave ! Comme si perdre 100, 200, 300 € sur des petits salaires n’était pas une catastrophe !
Il a aussi invité les travailleurs de Goodyear à « mettre de l’eau dans leur vin ». Comme si, en 2007, ils auraient dû se plier aux diktats de Goodyear et accepter de passer à des horaires d’équipe infernaux, à la semaine de 48 h sans augmentation de salaire, et… 400 suppressions d’emplois !
« Accepter des sacrifices pour sauver les emplois », voilà la nouvelle chanson patronale, reprise par Montebourg et par certains dirigeants confédéraux. Mais on l’a vu avec Continental : les travailleurs de l’usine de Clairoix qui avaient accepté des reculs sans précédent ont tous été licenciés. Aujourd’hui, Continental est l’une des firmes les plus profitables d’Allemagne, mais la grande majorité des travailleurs licenciés sont sur le carreau.
Les sacrifices que le patronat veut imposer aux travailleurs ne serviront pas à sauver les emplois, mais à grossir les profits. Le gouvernement et tous ceux qui prêchent l’acceptation aux travailleurs sont des faux-amis qui « soutiennent » les travailleurs, comme la corde soutient le pendu !
Les travailleurs qui se battent n’attendent rien de personne, ils ont décidé de se défendre par eux-mêmes. Et, en se battant pour leur emploi et leur salaire, ils se battent pour une cause qui concerne tous les travailleurs : ceux qui sont menacés aujourd’hui et ceux qui le seront demain.
Les travailleurs représentent, collectivement, une force considérable qui fait tourner toute l’économie et qui peut et doit imposer ses intérêts. Se battre ensemble contre les licenciements, contre les accords de surexploitation doit être un objectif commun.