vendredi 28 juin 2013

Des licenciements et une fermeture inacceptables

Des centaines d’ouvriers de Michelin, venus de plusieurs sites, ont manifesté devant le siège social de l’entreprise à Clermont-Ferrand contre la fermeture de l’usine de Joué-lès-Tours qui entraînerait la suppression de 730 emplois. Beaucoup d’ouvriers de cette usine avaient déjà subi la fermeture de l’usine de Poitiers et ont appris à leurs dépens ce que valent les promesses de patrons.
Il y a de quoi être révolté par ces suppressions d’emplois alors que Michelin a fait 2,4 milliards de bénéfices en 2012. Les travailleurs qui ont manifesté ont montré que les attaques de la direction du groupe ne resteront pas sans réactions. Mais rien n’est encore réglé.
( Brève du site LO du jeudi 27 )

mardi 25 juin 2013

Commission scolaire (suite) et prochain conseil municipal

Le prochain conseil municipal aura lieu le lundi 01 juillet.

Une information à ajouter sur le compte-rendu de la dernière commission scolaire, les chiffres des dérogations (fournis par la mairie) :
  
- Dérogations demandées : 166 ( 70 mat et 96 élt)
- Dérogations acceptées : 107 (31 mat et 76 élt) dont 97 pour fratrie ou continuité scolaire (27 mat et 70 élt)
- Dérogations refusées : 59 (39 mat et 20 élt)

Donc une dizaine de dérogations hors du cas des fratries.  Si on en croit ces chiffres, le véritable problème est bien celui du recrutement de personnel en nombre suffisant, que ce soit au ministère ou en mairie.

Pour lire le compte-rendu complet cliquer sur : CR commission scolaire du 19/06/13

lundi 24 juin 2013

Chômage, pouvoir d’achat, retraite, la coupe se remplit : elle finira par déborder ! (éditorial de LO du 24 juin 2013)

Emploi, salaires, retraites, compétitivité, TVA : sur tous ces sujets, il n’y a aucune différence entre la politique menée par Hollande et celle que menait Sarkozy, si ce n’est dans la méthode affichée. A la différence de la droite, qui assumait ses attaques contre les classes populaires, le gouvernement socialiste est plus hypocrite. Comme la réforme du code du travail, la réforme des retraites doit, dit-il, être le fruit du « dialogue social » et de la « concertation ». Quelle mascarade !
Le gouvernement n’a peut-être pas arrêté toutes les modalités de sa future réforme, mais il en a décidé l’essentiel : la durée de cotisation sera augmentée pour tout le monde, jusqu’à 43 ou 44 années. Les confédérations syndicales et le patronat peuvent discuter pendant des semaines et s’empailler sur des détails, le recul est décidé et programmé par le gouvernement. La date du vote à l’Assemblée est même peut-être fixée. Il ne manque plus que l’enrobage.
Parce que le gouvernement réfléchit à des aménagements pour les jeunes, les femmes et les métiers pénibles, il parle de réforme « juste ». Mais ce qu’il donnera d’une main, il le reprendra de l’autre car en augmentant la durée de cotisation pour tous, c’est bien tous les travailleurs qui reculeront !
Quant à prétendre que cette réforme n’aurait rien à voir avec celle de Sarkozy car l’âge de départ ne sera pas touché, c’est se moquer du monde ! Avec 43 ou 44 annuités de cotisation, il faudrait commencer à travailler à 19 et 18 ans pour toucher une retraite complète à 62 ans. Faut-il rappeler qu’un jeune de moins de 25 ans sur quatre est aujourd’hui au chômage ?
Ce discours sur une réforme « juste » est de la poudre aux yeux. Que le gouvernement parvienne ou pas à entraîner dans son jeu les confédérations syndicales ne rendra pas cette attaque meilleure.
« Nous vivons plus longtemps, nous pouvons travailler plus longtemps », entend-on du matin au soir. Mais avant de forcer les salariés à travailler jusqu’à 65 ou 67 ans, il faudrait embaucher les chômeurs. Et que dire des centaines de milliers de femmes et d’hommes qui ne « peuvent » pas travailler plus longtemps parce qu’ils sont licenciés, malades ou en invalidité bien avant 60 ans. (pour lire la suite cliquer sur plus d'infos)

vendredi 21 juin 2013

Compte-rendu de la Commission scolaire du mercredi 19 juin 2013.

Un ordre du jour court :
Reconduction des subventions municipales aux transports scolaires : ceux pour les écoles restent gratuits pour Jaurès), ceux pour le collège ont des tarifs identiques (la mairie compense une hausse de 3 euros). Remboursement des sorties non effectuées pour cause de maladie, ou encore reconduction du montant demandé aux mairies d'élèves scolarisés dans des classes spécialisées. Draveil demande la somme de 580 euros par an. Cette somme a été calculée... pour coller à celle allouée par la mairie à l'école privée.

Quoi de neuf pour la réforme des rythmes scolaires ?
On apprend qu'une personne sera employée à plein temps pour s'occuper de sa mise en place, pour une durée d'une année.
Sur le calendrier rien de neuf : la mairie attend le retour des questionnaires réalisés par les parents. Rien avant la rentrée de septembre donc.

Ouvertures et fermetures de classes sur Draveil : problèmes de comptage
Ce qui est déjà décidé par l’Éducation Nationale : 1 fermeture en élémentaire à Jaurès, une ouverture à Parc de Villiers et une autre sur le groupe scolaire Marie Laurencin. 1 fermeture à Mainville, pour un manque de 3 enfants... mais pas de comptage prévu par l'inspection à la rentrée.
1 ouverture serait possible sur Jaurès puisqu'il y a à ce jour 190 inscrits pour un seuil d'ouverture de 187 : cela dépendra d'un comptage prévu à la rentrée. Sur Ferry le seuil d'ouverture est juste atteint, un comptage là aussi est prévu à la rentrée.

Mon avis : la seule mesure efficace c'est plus d'adultes pour s'occuper des élèves !
Pour mémoire ce sont des dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés depuis des années qui manquent et qui expliquent les effectifs en hausse. Il n'est pas rare que dès l'élémentaire les élèves soient 30 (quand ça n'est pas plus!). A cela s'ajoute le manque de personnel encadrant le midi ou sur le temps périscolaire. Là c'est un choix de la mairie.

Dérogations, problèmes de comptage.... et élèves invisibles : le ministère de l'éducation nationale ne sait pas compter ??
Les dérogations qui concernent les fratries (lorsqu'un aîné est déjà scolarisé les suivants peuvent rester dans la même école, même si la carte scolaire a changé) sont comptées dans les effectifs d'une école.
Par contre, pour l'Inspection d'Académie chargée de décider des ouvertures et fermetures des classes les autres cas de dérogation (cause personnelle, problème lié au lieu de travail...) ne comptent pas !
Concrètement dans ce cas : une dérogation enlève un élève des comptes de son école de secteur... et il n'est pas compté non plus aux effectifs de celle où il arrive par l'inspection. Cela peut donc entraîner dans certains cas une fermeture dans une école d'un côté... sans ouverture dans l'autre !!

Travaux à l'horizon...
Plus d'un an après, ça y est, la négociation avec la compagnie des eaux a abouti et les travaux de réfection du trottoir d'accès à l'école Marie Laurencin sont promis pour cet été. Il était temps...
Pour le grillage entre les deux cours de l'école St Exupéry cela dépendra du prochain budget.

Le sous équipement des écoles
J'ai demandé si un programme d'investissement était prévu pour doter les écoles de matériel suffisant : à ce jour aucun vidéo-projecteur ou presque, des ordinateurs souvent obsolètes et des connexions internet mauvaises lorsqu'elles existent.

Mon avis : la mairie a largement les moyens mais fait d'autres choix !
Pour 1500 euros on peut équiper une salle avec un écran de projection, un vidéo-projecteur et un ordinateur. Rien qu'avec une petite partie des centaines de milliers d'euros dépensés pour les caméras de vidéosurveillance, toutes les écoles seraient équipées à neuf.

lundi 10 juin 2013

Extrême droite : un danger pour toute la classe ouvrière (éditorial de LO)

Mercredi dernier, le jeune Clément Méric a été frappé à mort par des skinheads. Son tort ? Avoir été antiraciste et ne pas l’avoir caché. Les groupuscules d’extrême droite n’en sont pas à leur premier coup. Armés, ils s’entraînent à frapper et agressent ceux dont la tête ou les idées ne leur plaisent pas, étrangers, homosexuels, ou encore militants de gauche, au hasard des rencontres.
Ce meurtre politique aurait pu survenir n’importe quand, mais il s’est produit après les manifestations contre le mariage homosexuel, transformées en démonstration de force de la droite réactionnaire. Il s’est produit alors que des groupes violents ont profité de ces manifestations pour se mobiliser, faire de la surenchère et multiplier les agressions.
On ne peut pas se contenter de déplorer une bagarre qui a mal tourné. Cet assassinat doit d’autant plus nous alerter qu’il y a dans le pays un climat qui favorise le renforcement du Front national et de ces groupuscules fascisants.
Quoi qu’en dise Marine Le Pen, les deux vont de pair. Depuis qu’elle a pris la tête du FN, elle dit avoir exclu ceux qui affichaient des idées fascisantes. Elle a compris que les petits patrons anti-ouvriers, les calotins et les ex-légionnaires ne suffiraient pas à la faire élire. Pour brasser plus large, il lui faut donc rendre le FN plus présentable.
Mais le Front National s’est créé et continue de prospérer sur l’idéologie raciste et nationaliste, sur la perspective d’un régime autoritaire et haineux à l’égard des pauvres et impitoyable avec les travailleurs et leurs organisations. Jean-Marie Le Pen, qui a été dans sa jeunesse un pilier de l’extrême droite fascisante et parachutiste dans l’armée tortionnaire pendant la guerre d’Algérie, ne s’en est jamais caché.
Même quand Le Pen fille cherche à donner au FN une allure respectable, sa politique empeste le racisme. Le FN prétend se battre pour que chacun ait un emploi et un logement, mais c’est à condition d’être français. Il s’oppose à la baisse des allocations familiales pour les Français ; pour les travailleurs immigrés, il défend leur suppression !
Il n’y a donc rien d’étonnant de voir des nervis à croix gammée grenouiller dans le milieu du FN. Et rien de surprenant à ce que Marine Le Pen elle-même soit liée personnellement à ces gros bras. Plus le FN se renforcera, plus ces gens-là se sentiront confortés.
Il serait naïf de croire qu’une dissolution administrative nous protégera de ces groupes qui se reconstitueront aussitôt dissous. La crise, l’aggravation du chômage et de la misère ne manqueront pas de renforcer le nationalisme, les préjugés xénophobes, les idées protectionnistes.
La droite prétend combattre le Front national… en reprenant ses idées ! C’est la raison pour laquelle Sarkozy avait lancé le fameux débat sur l’identité nationale et s’en était pris aux Roms. C’est pourquoi Copé s’est inquiété du vol d’un pain au chocolat en plein ramadan et des prières de rue.
Le rapprochement de la droite et de l’extrême droite est tel que certains dirigeants de l’UMP n’ont pas été gênés de manifester contre le mariage homosexuel aux côtés des députés FN. Et combien se préparent à s’allier au FN lors des élections municipales ?
Mais, pendant que la droite court derrière le Front national, le Parti socialiste court derrière la droite. Alors que la gauche dans l’opposition critiquait les expulsions de sans-papiers, c’est elle qui se retrouve aujourd’hui à les ordonner et à les justifier. Alors qu’elle dénonçait un « traitement inhumain » des Roms, c’est elle maintenant qui les chasse et les accable. Alors qu’elle avait promis le droit de vote aux étrangers non européens aux élections locales, elle y renonce !
Chacun de ces reniements renforce l’extrême droite. Mais elle prospère aussi et surtout sur la démoralisation engendrée par sa politique anti- ouvrière qui pousse les plus désespérés et les plus déboussolés à voter FN. Alors, n’en doutons pas, le gouvernement de gauche sera aussi impuissant face à la montée de l’extrême droite qu’il l’est aujourd’hui face aux diktats patronaux.
Dans l’avenir, les travailleurs auront donc à se défendre non seulement contre les attaques patronales, mais aussi sans doute contre celles de groupes d’extrême droite. Les travailleurs en ont la force. S’ils prennent conscience de leurs intérêts matériels et politiques et se battent pour, ils trouveront la voie de l’unité.
Qu’ils soient français ou étrangers, les travailleurs ont besoin d’un emploi, d’un salaire et d’une retraite pour vivre. Le ciment de leur unité doit être leurs intérêts de classe.

Les militants de Lutte Ouvrière à votre rencontre

Samedi matin 15 juin, entre 10h et 12h, je serai avec mes camarades dans le centre-ville (près de la poste) et autour, pour discuter de la situation politique et de notre programme.

La Grèce dans la crise, sujet du prochain CLT.

Le prochain Cercle Léon Trotsky aura pour sujet : 
la Grèce dans la crise.

vendredi 14 juin 2013 - 20h30    Théâtre de la Mutualité
24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10 
Participation aux frais : 3 euros

jeudi 6 juin 2013

Après l’assassinat d’un jeune militant de gauche par des nervis d’extrême droite

Des nervis d’extrême droite ont battu à mort, hier à Paris, le jeune militant de gauche Clément Méric, 18 ans.
Cela fait plusieurs mois que, à la faveur des manifestations contre le mariage homosexuel, l’extrême droite plastronne et s’enhardit. Même si le Front national condamne ces violences, les uns et les autres partagent les mêmes idées. Leur objectif à tous, c’est une dictature anti-ouvrière, où les Roms et les sans-papiers, les syndicalistes, les militants de gauche et d’extrême gauche, les homosexuels seraient pourchassés et réprimés. La droite, dont de nombreux dirigeants viennent de cette mouvance, est toute prête à pactiser.
Les skinheads comme ceux qui ont assassiné le jeune militant de gauche sont des barbares. Pour l’instant, ils ne constituent pas des troupes de choc contre le mouvement ouvrier mais ce serait une naïveté de ne pas préparer les travailleurs et les militants de gauche les plus conscients aux luttes politiques contre l’extrême droite que le développement de la crise peut engendrer.
Pour faire face à la montée d’un tel danger, il n’y a rien à attendre d’un gouvernement de gauche, quel qu’il soit, quel que soit son président ou son premier ministre. Il sera tout aussi impuissant devant l’extrême droite qu’il l’est devant la politique patronale. Seuls les travailleurs, s’ils sont soudés et se battent consciemment et collectivement pour imposer des mesures de survie peuvent représenter une force qui représente un espoir pour l’ensemble des couches populaires. Et seule une telle force sera capable de balayer le danger de l’extrême droite. Contribuer à ce que ces idées se renforcent dans la classe ouvrière et les classes populaires est une tâche urgente.
Lutte Ouvrière s’associe à la protestation qu’entend exprimer le rassemblement de ce jeudi 6 juin à 18h30, place Saint-Michel à Paris.

Nathalie Arthaud