Des
listes « Lutte Ouvrière » pour « faire entendre le
camp des travailleurs »
Nous
allons présenter des listes aux élections municipales, dans un
maximum de villes en France. Il y aura autour de 200 listes Lutte
Ouvrière, dont celles de Vigneux et Draveil.
Ces
listes s'appelleront « Lutte Ouvrière faire entendre le camp
des travailleurs ». Parce que nous nous revendiquons clairement
de la classe ouvrière et du communisme. Et que nous militons pour
que les travailleurs prennent conscience de leurs intérêts
collectifs.
Ceci
est à l'opposé des partis qui prétendent défendre « l'intérêt
du pays », qui nous parlent de «l'intérêt des français »
ou plus ridicule de celui des « Vigneusiens » ou
des « Draveillois ».
Pour
donner un petit florilège des autres listes, citons celles de
Draveil aux titres particulièrement inventifs, jugez vous même... à
Draveil il y a la liste « 100% Draveil », la liste
« Draveil s'éveille », celle de « réussir
Draveil », sans compter la dernière annoncée qui se nomme,
sans rire, « Draveil tout simplement »...
Programme
local ou national ?
Toutes
ces listes vont avancer des propositions. Réfections des écoles,
logement, pistes cyclables et autres travaux d'embellissement des
centres-villes. Mais en réalité les possibilités sont minces.
Construire des logements cela veut souvent dire livrer la ville aux
promoteurs. Et s'il faut refaire les écoles et avoir un bon service
public, comment faire ? S'endetter ? C'est à dire être à
la merci des banques ? Cela reviendra à étrangler un peu plus
la population sous les impôts locaux, et au final à une dégradation
des services publics. Compter sur les subventions de l'état ?
De la région ? Du département ? La réalité c'est que
les dotations sont en baisse, et les objectifs du gouvernement
n'annoncent pas d'amélioration bien au contraire. Les collectivités
locales, et particulièrement les municipalités et agglomérations
sont dans le collimateur afin de faire réaliser des économies à
l'état... pour servir la soupe aux patrons.
C'est
pourquoi prétendre que cette campagne municipale serait une campagne
locale, c'est peut-être naïf pour certains, mais de la part des
appareils politiques c'est démagogique et mensonger.
Bien
sûr, nous pourrions développer bien des exemples et idées pour
améliorer la vie locale. Il suffit pour cela de questionner les
candidats et sympathisants de notre liste : ils travaillent dans les
hôpitaux, sont employés municipaux ou sur des chantiers, sont
facteurs, ingénieurs, retraités, enseignants, employés, juristes,
ouvriers, secrétaires, étudiants... ils prennent les transports en commun, vont
chercher leurs enfants à l'école ou encore sont des usagers des
hôpitaux... à nous tous, ce programme il est facile à faire !
Mais
ce qui fera la différence avec les autres listes c'est que nous ne
prétendrons pas pourvoir régler les problèmes qui se posent
localement sans défendre un programme au niveau du pays. Car les
principaux problèmes des travailleurs, et avant tout les
licenciements et le chômage, ne peuvent se régler à l'échelon
d'une municipalité.
Choisir
de voter uniquement en fonction de la capacité réelle ou supposée
à gérer la municipalité, ou à plus forte raison en fonction de la
personnalité de la tête de liste, c'est passer à côté d'une
occasion d'exprimer les exigences du monde du travail.
Un
programme pour les luttes
C'est
pourquoi nous défendrons dans ces élections des objectifs pour les
luttes, les explosions de colère qui ne manqueront pas d'arriver.
Des objectifs face au chômage et à la baisse brutale du pouvoir
d'achat :
Face
aux patrons qui jettent des travailleurs à la rue par milliers il
faut imposer l'interdiction des licenciements collectifs et la
répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire.
Face
aux hausses des prix des loyers, de l'énergie, de l'alimentation, il
faudra imposer l'indexation des salaires, pensions et allocations sur
les prix.
Et
pour vérifier que tout cela est possible, à condition de s'en
prendre aux profits des actionnaires et aux fortunes personnelles des
grands bourgeois, il faudra imposer l'ouverture des comptabilités
des entreprises, la suppression des secrets bancaires et commerciaux.
Alors,
face à la montée de l'extrême-droite et face à une droite
arrogante, il faut qu'une opposition à ce gouvernement s'exprime,
dans le camp des travailleurs, et il n'y pas de raison de se priver
de le faire lors des prochaines élections municipales.