mardi 2 décembre 2014

samedi 6 décembre 2014 Contre le chômage et la précarité !

     Quatre organisations de chômeurs appellent à manifester contre le chômage et la précarité qui ne cessent d’augmenter. Elles dénoncent aussi la dégradation de la situation des chômeurs (radiations fréquentes, installation des « guichets » loin des centres-villes, projet de suppression de la gratuité du numéro d’appel 39 49, etc.).
     Les attaques contre les chômeurs sont des attaques contre tous les travailleurs, car tous, y compris ceux qui ont encore un emploi, sont aujourd’hui sous la menace de devenir chômeurs. Cette manifestation est une occasion de dénoncer ces attaques, ainsi que la politique du gouvernement qui engraisse le patronat sous prétexte de favoriser l’emploi, mais ne fait rien pour lutter vraiment contre ce fléau qu’est le chômage de masse.
     Lutte Ouvrière appelle ses amis et sympathisants à participer à cette manifestation qui partira de la place Stalingrad à 14 heures.

Budget 2015 : moins d'argent pour les collectivités


Le gouvernement a prévu de baisser de 3,67 milliards d'euros les dotations de l'État aux collectivités pour l'année 2015. Son projet est encore en discussion au Parlement, et le Sénat vient de voter une baisse un peu moins importante, la ramenant à 2,06 milliards d'euros. Le montant définitif, qui sera adopté courant décembre, se situera sans doute entre ces deux chiffres. Il s'ajoutera à la baisse de 1,5 milliard déjà faite en 2014. Et de nouvelles baisses du même ordre sont d'ores et déjà prévues pour 2016 et 2017.
Cela fait des années que l'État transfère diverses compétences aux collectivités locales, tout en gelant les reversements correspondants. La baisse des dotations va encore accroître leurs difficultés financières, alors qu'elles subissent déjà les conséquences de la crise et de l'appauvrissement de la population et doivent faire face, dans le cas des communes, aux dépenses supplémentaires générées par la réforme des rythmes scolaires.
Pour compenser cette baisse des dotations, il est probable que les collectivités locales choisiront d'augmenter des impôts locaux, ou bien abandonneront certains investissements prévus, ou encore réduiront les services à la population... ou feront tout cela à la fois. Dans tous les cas, ce sera à la population de payer la note.

lundi 1 décembre 2014

Les petits patrons dans la roue des plus gros

Le patronat se mobilise ces jours-ci pour faire pression sur le gouvernement.
Que les plus petits patrons aient des difficultés cela se conçoit. Mais ces difficultés ne sont pas dues à leurs salariés. Elles proviennent surtout des exigences du grand patronat dont ces petites entreprises sont bien souvent des sous-traitants et en tout cas des tributaires. Elles proviennent aussi des banques, d’autant plus dures avec les petits qu’elles sont complaisantes avec les puissants .
Les grands patrons, les Gattaz et le Medef prennent argument des problèmes des artisans, des agriculteurs, des très petites entreprises, pour faire valoir leurs exigences propres, qui n’ont rien à voir. Des exigences qui visent avant tout les salariés. C’est un piège classique, qu’il faut savoir déjouer.

dimanche 30 novembre 2014

États-Unis : non-lieu scandaleux à Ferguson


Aux États-Unis, le grand jury a rendu son verdict concernant le meurtre de Michael Brown, le 9 août dernier à Ferguson dans le Missouri : Darren Wilson, le policier qui avait tué le jeune Noir de 18 ans, ne sera pas poursuivi. La décision du grand jury, composé de neuf Blancs et de trois Noirs, invoque la légitime défense du policier.
Pourtant, les témoins directs du meurtre soulignaient qu'au moment des tirs mortels Michael Brown, qui n'était pas armé, avait les mains en l'air. L'enquête du grand jury n'est pas publique, et s'apparente à un procès secret : les membres ne sont pas connus, c'est le procureur qui diligente l'enquête. En l'occurrence, l'essentiel des éléments divulgués dans la presse justifient la décision du jury et reposent principalement sur le témoignage du policier. Les témoignages niant la légitime défense ont été récusés au prétexte d'erreurs.
La décision de ce jury a tout de suite suscité une vague de colère à Ferguson, où des émeutes ont éclaté, mais aussi dans tout le pays. Des manifestations ont ainsi éclaté à Los Angeles, Boston, Chicago et dans des dizaines de villes, aux cris de : « Pas d'impunité pour les lyncheurs de la police », « Les flics sont des meurtriers racistes », « Stop à la terreur raciste de la police », etc.

En août, le meurtre de Michael Brown avait déjà suscité une vaste colère. Aux États-Unis, les meurtres de jeunes Noirs par la police sont chose courante. Pour ne citer que quelques cas récents, le 17 juillet dernier à New York, un Noir de 44 ans, interpellé pour revente de cigarettes, mourait étranglé par un des policiers. Le 5 août, un Noir de 22 ans manipulait une arme pour enfants, un jouet, dans un supermarché de l'Ohio où ce produit était en vente ; un policier blanc l'a tué et a été relaxé. Samedi 22 novembre, un enfant noir de 12 ans, qui jouait dans un parc de Cleveland dans l'Ohio avec une arme factice, a été tué par les policiers, au motif qu'il n'avait pas répondu aux sommations. Chaque année, les policiers américains tuent au moins 400 personnes, dont une grande proportion de Noirs.
Derrière nombre de ces crimes, il y a le racisme des autorités américaines contre les Noirs et leur mépris des pauvres. Aussitôt rendue la décision du grand jury, Obama l'a justifiée, appelant au calme. Depuis qu'il est au pouvoir, les violences et les discriminations subies par les Noirs n'ont pas reculé, tant s'en faut. C'est contre ce racisme d'État, qu'Obama continue de protéger, que les protestataires de Ferguson et d'ailleurs crient leur colère.

à lire sur le même sujet : un article de la revue "Lutte de classe"

lundi 24 novembre 2014

Hollande de retour à Florange... La seule promesse qu’il ait tenue !

Pour la troisième fois en trois ans, Hollande est revenu dans l‘Est, notamment à Florange. En inaugurant une « plateforme publique de recherche et de développement industriel », il a déclaré que ses engagements avaient été tenus puisqu’il n’y avait eu aucun licenciement… Quel menteur !
Il y a un an et demi, le PDG du groupe Arcelor avait pu fermer les hauts-fourneaux du site de Florange et supprimer des centaines d’emplois, auxquels se sont ajoutés, sans jamais être comptés dans les chiffres officiels, les licenciements des intérimaires et les sous-traitants condamnés au chômage.
La dernière fois qu’il était venu à Florange, Hollande avait été sifflé par des travailleurs. Cette fois-ci, il a courageusement refusé de croiser ceux qui manifestaient, préférant emprunter une petite porte du site industriel pour saluer un parterre de notables et de patrons… Il a ainsi pu parler aux gens de son monde en toute tranquillité. Mais à qui est destiné un tel cérémonial totalement bidon ? Pas aux travailleurs, ni à la population laborieuse.
(Brève du site LO)

vendredi 21 novembre 2014

L'édito de cette semaine : C'est le mouvement ouvrier, et non la gauche, qu'il faut faire revivre


     Le caractère antiouvrier du gouvernement Hollande n'est plus à démontrer, avec ses cadeaux au patronat et ses attaques contre les travailleurs. Travail, logement, santé, transport, éducation : la vie devient plus dure.
     Et il n'y aura pas de consolation, pas même celle de voir les impôts baisser en 2015 car la suppression annoncée de l'impôt sur le revenu pour les ménages de la première tranche ne compensera pas les hausses de taxes et de cotisations programmées. En fin de compte, l'État prendra encore trois milliards supplémentaires dans les poches des classes populaires, et c'est sans compter les hausses attendues des impôts locaux.
     Non seulement le gouvernement ne fera rien pour atténuer les conséquences des licenciements, de la précarité et des bas salaires, mais il en rajoute toujours et encore.
     La société paye cette politique par un recul matériel mais aussi moral et politique. L'appauvrissement de la société, la pression à la compétition, le fait d'avoir à se battre pour tout, pour trouver un emploi, obtenir une aide ou tout simplement faire valoir ses droits, poussent au chacun-pour-soi, à l'individualisme et à l'intolérance.
     C'est aussi le terreau sur lequel les idées du Front national prospèrent. Car en fin de compte, en opposant des pauvres à d'autres pauvres, des travailleurs à d'autres travailleurs du simple fait qu'ils n'ont pas la même origine ou la même religion, le FN ne fait que pousser cette logique plus loin. Cette dégradation morale et politique est grave car elle affaiblit le camp des travailleurs.
     La direction du Parti communiste propose de reconstruire une « alternative de gauche » avec les écologistes et les socialistes « frondeurs ». Avec Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent a passé le week-end à supplier ces députés de ne pas s'abstenir mais de voter contre le budget, tout en sachant pertinemment qu'ils ne le feront pas.
     C'est une tromperie sur la marchandise. Les travailleurs n'ont pas plus à attendre de cette gauche frondeuse qu'ils n'ont à attendre de Hollande. Faut-il rappeler que, parmi ces députés frondeurs, certains étaient encore ministres il y a quelques mois et qu'avant de s'abstenir, ils ont tout voté des mesures antiouvrières de Hollande ? 
(pour lire la suite cliquer sur "Plus d'Infos")

Nathalie Arthaud sur France 3 lundi 17 novembre

mardi 18 novembre 2014

L’argent de poche de Dassault

L’ex-comptable de Serge Dassault, milliardaire qui cumule un poste de sénateur UMP, a révélé comment il a livré discrètement à son patron, pendant 17 ans, quelques 53 millions d’euros en billets de 100, glissés dans de vulgaires sacs de supermarché.
Dassault dit ne pas comprendre pourquoi la Justice vient lui chercher des poux dans la tête pour cet argent de poche destiné à « faire des cadeaux » aux électeurs de Corbeil-Essonnes. Il est vrai que dans le monde de Dassault, avionneur et patron de presse, les dessous-de-table et les pots de vin se comptent plutôt en dizaines de millions d’euros.

dimanche 16 novembre 2014

Accident ferroviaire de Brétigny : le diminution des effectifs en cause

Un rapport d’un cabinet d’experts précise que, dans le secteur de Brétigny 1, où s’est produit l’accident ferroviaire qui a fait 7 morts en 2013, le nombre d’agents de surveillance des équipements avait été réduit de moitié entre 2010 et 2012. Dans un secteur plus large qui regroupe Brétigny, Dourdan et Etampes, le personnel de surveillance est trois fois moins nombreux qu’en 1985.
Ce rapport précise que, dès 2011, l’appareil de voie qui a provoqué l’accident avait été signalé comme devant être remplacé, mais que ce remplacement n’était prévu que pour … 2016.
Ce rapport confirme ce qui était connu, que la politique de suppression d’emplois et d’économies de la SNCF est criminelle. (brève du site LO)

vendredi 14 novembre 2014

Une interdiction qui a valeur d’aveu

Deux semaines après la mort du jeune Rémi Fraisse, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, vient de décider l’interdiction grenades offensives « dans les opérations de maintien de l’ordre ». Les modalités d’emploi des grenades lacrymogènes à effet de souffle ont en outre été révisées.
Les enregistrements révélés par la presse montrent que les gendarmes, et le ministre ont, contrairement à leurs dires, su de suite que leur tir avait été mortel. Un geste en forme d’aveu destiné à désamorcer le sentiment de colère de ceux qui sont indignés par cet assassinat.

mercredi 12 novembre 2014

Clemenceau, briseur de grèves

Un article de LO à propos du 11 novembre 1914 et de Clemenceau, où il est rappelé son rôle dans la répression des grèves de 1906 de Draveil et Vigneux.

Valls avait déjà déclaré son admiration pour Georges Clemenceau, une pièce de théâtre le met à l'honneur dans un face à face avec Jaurès, et le 11 novembre, au cours du défilé sur les Champs Élysées, Hollande est allé déposer une gerbe au pied de sa statue.
Clemenceau est ainsi devenu une référence pour les dirigeants socialistes actuels. Alors qu'ils célèbrent la fin de la Première Guerre mondiale, ils le présentent comme un artisan de la paix. On se demande pourquoi, car Clemenceau fut avant tout partisan de mener la guerre jusqu'au bout. Mais surtout, ils passent tous sous silence que le « premier flic de France », ainsi qu'il se dénommait, fut l'artisan de répressions féroces contre le mouvement ouvrier.
En 1906, après la catastrophe de la mine de Courrières, des grèves de mineurs ont secoué le Nord et le Pas-de-Calais. Pour tenter de les briser, Clemenceau, alors ministre de l'Intérieur, envoya la troupe. En 1907, alors qu'il était depuis plusieurs mois président du Conseil, eut lieu la révolte des vignerons dans le midi de la France. Cinq manifestants furent tués, et si le bilan ne fut pas plus lourd, c'est parce que le 17e régiment d'infanterie décida de mettre « la crosse en l'air » en se rangeant du côté des vignerons insurgés.
(Photographie montrant des "dragons" montant la garde à Draveil en 1908)
En mai-juin 1908, les travailleurs du bâtiment et des carrières de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges se mirent en grève. La troupe réprima une manifestation en tirant sur les ouvriers, tuant deux d'entre eux. Il y eut deux morts aussi à Vigneux, où les gendarmes tirèrent à bout portant dans la salle où se tenait une réunion. Plusieurs dirigeants de la CGT furent arrêtés, ainsi que de nombreux grévistes.
Enfin, après la guerre, en 1919, alors qu'un mouvement de grèves quasi insurrectionnelles se développait et aurait pu menacer le pouvoir de la bourgeoisie française, Clemenceau se fit le soutien de cette dernière en poursuivant sa politique de « briseur de grèves ».
Voilà quelques traits du triste personnage que célèbrent aujourd'hui Valls et Hollande.

Pour plus d'information voici le lien vers l'article de wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_de_Draveil-Villeneuve-Saint-Georges

lundi 10 novembre 2014

Prochain Cercle Léon Trotsky

Il aura pour sujet :
Moyen-Orient,
la barbarie des djihadistes et celle de l’impérialisme
 
vendredi 14 novembre 2014 - 20h30Théâtre de la Mutualité
24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10            Participation aux frais : 3 euros

dimanche 9 novembre 2014

Belgique : mobilisation du monde du travail

Plus d’une centaine de milliers de travailleurs belges ont manifesté jeudi 6 novembre contre l’austérité annoncée par le nouveau gouvernement belge.
Pour satisfaire les appétits des exploiteurs, le nouveau Premier ministre Charles Michel veut reculer de 2 ans l’âge de la retraite pour le porter à 67 ans, et arrêter d’indexer les salaires et pensions sur l’inflation.
La manifestation d’hier était une première réponse massive et forte à ces attaques en règle, qui sont à l’image de celles que nous subissons ici. Elle constitue un puissant encouragement pour une suite, forcément nécessaire. Mais aussi un exemple à suivre pour les travailleurs en France.

lundi 3 novembre 2014

Prochaine activité publique sur Draveil et Vigneux

Nous serons présents samedi matin 8 novembre, entre 10h30 et 12h30, devant la poste de Draveil et devant des supermarchés des deux communes.
Voilà une occasion de discuter du bilan de deux ans et demi de gouvernement "socialiste", et des luttes à préparer !

Deux ans et demi de bons services rendus au patronat

Cela fait deux ans et demi que Hollande est au pouvoir. Deux ans et demi pendant lesquels le grand patronat a continué de faire payer la crise aux travailleurs à coups de fermetures d’usines, de restructurations et de licenciements. Au nom de la compétitivité, les jours de congés ont été rognés, le travail a été intensifié, les salaires ont été bloqués ou baissés. Et deux ans et demi pendant lesquels le gouvernement a justifié, secondé et aggravé l’offensive patronale.
Réforme des retraites, augmentation des impôts, loi sur la flexibilité, coupes dans les services publics, le gouvernement a accumulé les réformes anti-ouvrières et multiplié les cadeaux au patronat.
Le budget 2015 est le résumé de cette politique pro patronale. Pour atteindre les 50 milliards de coupes budgétaires, combien de lits et de services seront encore fermés dans les hôpitaux ? Combien d’écoles ne pourront être restaurées, combien de prestations sociales amputées ? Et tout cela pourquoi ? Pour que le gouvernement fasse 41 milliards de cadeaux au patronat.
Car il s’agit bien de cadeaux. Le Crédit d’impôt compétitivité emploi est en place depuis janvier 2013. Il n’a eu aucun effet, ni sur les emplois, ni sur l’investissement. Aujourd’hui, le gouvernement fait mine de hausser le ton : « Maintenant, il faut que le patronat tienne ses promesses », dit-il. Quel cinéma ! Si le gouvernement n’a mis aucune condition et aucune obligation sur l’utilisation de ces 41 milliards d’aides, c’est qu’il veut les laisser à la libre disposition du patronat.
Comme les enfants gâtés, les représentants patronaux en demandent toujours plus. Après avoir obtenu du gouvernement le report de la mise en place du « compte pénibilité » pour les retraites, le patronat demande sa suppression pure et simple : « trop compliqué », dit-il ! Alors que 80 % des contrats de travail signés sont déjà des CDD, le patronat demande la suppression du CDI ! Pourquoi se priverait-il quand ses désirs sont des ordres pour le gouvernement ?
Pendant ces deux ans et demi, le gouvernement n’a pas seulement épousé la politique du patronat, il en a épousé les discours et les mots. Il est désormais de bon ton dans la gauche gouvernementale de dénoncer le « carcan » du code du travail, le « verrou » des 35 heures ou encore le « tabou » des allocations chômage.
Valls comme le patronat veulent faire passer les travailleurs qui défendent leurs droits pour des passéistes. À les entendre, la modernité, ce serait de banaliser le travail du dimanche, de supprimer des droits syndicaux, de revenir sur le CDI et de travailler jusqu’à 67 ou 70 ans, autrement dit… de revenir au 19ème siècle !
(pour lire la suite cliquer sur Plus d'info)

jeudi 30 octobre 2014

Manifestations après la mort de Rémi Fraisse


Un certain nombre d’organisations, dont le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Parti de gauche et d’autres, appellent à manifester dimanche 2 novembre à Paris, à 15heures au départ de la Place Stalingrad, contre les violences policières qui ont causé la mort du jeune manifestant Rémi Fraisse, dimanche 26 octobre.
Lutte Ouvrière affirme sa solidarité avec tous ceux qui protestent contre cet assassinat.
(Communiqué de presse)

à lire, un article sur le projet de barrage de Sivens dans le Tarn :
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2413&id=2

mardi 21 octobre 2014

La mort d’un des leurs (à propos du décès du PDG de Total, une "brève" du site LO)

Que les proches du PDG de Total soient touchés par sa mort brutale, cela se comprend. Mais les déclarations venues des rangs des dirigeants des grandes entreprises et des ministres sont surtout un hommage à un des leurs. Un homme dévoué aux profits des actionnaires de Total, complice des coups tordus du groupe pour piller les ressources des pays les plus pauvres, reçu par tous les dictateurs corrompus prêts à signer des contrats, orchestrant des suppressions de postes.
Nous on pense surtout à tous ceux qui, chaque jour, sont victimes de leur travail, ceux d’AZF, comme ceux qui, aujourd’hui encore, meurent à petit feu, victimes de l’amiante ou d’autres maladies professionnelles.

Total n’est pas seulement le plus grand groupe du CAC 40, le plus riche, celui qui fait le plus de profit et qui a distribué 5,4 milliards de dividendes en 2013 à ses actionnaires. Et pourtant il échappe depuis deux ans à l’impôt en présentant des comptes en déficit dans l’hexagone.
Ne faisant pas, nous dit-on, de bénéfices en France, le groupe pétrolier devra attendre un peu pour toucher les 80 millions que va lui verser l’État au titre du CICE et du Crédit impôt recherche.
Les salariés qui ont vu leurs impôts monter en flèche sans avoir rien gagné de plus apprécieront à sa juste valeur cette prétendue justice fiscale qui ne profite qu’aux riches.

Victimes d’Ebola et du capitalisme (éditorial)

Après la mort d’un patient libérien atteint du virus Ebola dans un hôpital du Texas et la contamination de deux infirmières qui l’ont soigné, les États-Unis sont sur le pied de guerre. Et depuis qu’une malade d’Ebola a été soignée en France, le moindre cas suspect déclenche un emballement médiatique.
L’épidémie a démarré il y a près d’un an en Afrique de l’Ouest, où on compte 4 500 morts. Mais il a fallu que le virus atteigne les pays riches pour que leurs dirigeants s’en inquiètent. Tant que les morts étaient Africains, ils en faisaient peu de cas !
Aux États-Unis ou en France, les gouvernements se veulent rassurants. Les hôpitaux et le personnel seraient bien préparés pour empêcher toute épidémie. Mais il y a la théorie, les protocoles, le matériel à double ou triple protection… et la réalité.
À Dallas, le patient libérien s’était présenté à l’hôpital avec tous les symptômes d’Ebola. Il a été renvoyé chez lui avec des antibiotiques et du paracétamol. À cause d’une erreur de diagnostic ? Sûrement. Mais aussi parce que c’est la règle d’éconduire ceux qui n’ont pas d’assurance maladie, comme c’était son cas.
En France, cela ne se serait pas passé ainsi, nous dit-on. Mais on connaît la pénurie dans les hôpitaux, l’insuffisance de personnel, la surcharge de travail et les conséquences graves que cela peut entraîner.

samedi 18 octobre 2014

États-Unis : une première victime d'Ebola et de la loi du profit

Aux États-Unis, un premier patient est mort d'Ebola le 8 octobre. Deux semaines auparavant, Thomas Eric Duncan s'était rendu à l'hôpital de Dallas, au Texas, avec une forte fièvre, de vives douleurs abdominales, des vertiges, soit tous les symptômes d'Ebola. Duncan a aussi dit à une infirmière être arrivé du Liberia quelques jours plus tôt. Et cependant les urgences lui ont dit de prendre des antibiotiques et du paracétamol et l'ont renvoyé chez lui !
La vie de Thomas Duncan aurait-elle pu être sauvée ? Peut-être, si on considère qu'au moins trois autres malades, qui ont été traités du virus Ebola aux États-Unis, se sont rétablis. En tout cas, renvoyer Duncan chez lui était irresponsable, vu les risques encourus, non seulement par lui mais par toute la population.
Pourtant, les hôpitaux américains prennent ce type de décision des centaines de fois par jour aux urgences, en renvoyant chez eux les patients n'ayant pas d'assurance maladie. Les directions des hôpitaux mettent les médecins sous pression pour qu'ils rendent les soins plus rentables, au mépris du bien-être des patients. Et de nombreux patients sans assurance se voient refuser un traitement.
Non seulement les autorités ne voient pas les choses différemment, mais elles font preuve du même mépris envers les patients des classes populaires. Par exemple, après que Duncan a été hospitalisé, au lieu de fournir un vrai suivi médical aux quatre personnes qui avaient vécu avec lui, elles ont ordonné leur mise en quarantaine à la manière du Moyen Âge.
Les dirigeants américains ont également cherché à détourner l'attention du public. Des républicains ont exigé que les États-Unis ferment leurs portes aux étrangers - originaires de certains pays, bien sûr, en l'occurrence d'Afrique. Obama a fait la leçon aux autres pays. Cependant le cas de Dallas a révélé la faillite totale du système de santé américain à protéger la population du risque d'Ebola. Un mois après qu'Obama eut promis 3 000 hommes au Liberia, il n'y en a pas 300 ; il a promis 17 centres de traitement de 100 lits chacun, et pas un n'a commencé à être installé.
Les États-Unis ont une technologie médicale sophistiquée. Un responsable médical national, Francis Collins, directeur des National Institutes of Health (Instituts américains de la santé), a d'ailleurs expliqué qu'un vaccin contre Ebola serait déjà prêt si les budgets publics n'avaient pas été réduits. Et si Thomas Duncan et ses proches, qui sont maintenant assignés à domicile, étaient millionnaires, il est certain qu'ils auraient été traités différemment. Selon toute probabilité, ils auraient été accueillis dans une de ces suites dont les hôpitaux de luxe font la publicité auprès des patients cossus.
Une infirmière a contracté le virus après avoir soigné Duncan. Les autorités ont indiqué que le protocole de soins n'avait pas été respecté. Mais, comme l'a révélé un de leurs syndicats, des infirmières interrogées ont répondu à 76 % que leur hôpital ne leur avait indiqué aucun dispositif pour l'admission de patients potentiellement infectés. 36 % des hôpitaux ne disposent même pas des masques et des vêtements de protection adéquats.
Aujourd'hui, plus que jamais auparavant, l'humanité aurait les moyens de prévenir, de soigner et de guérir les malades, et de contenir les épidémies, si elle n'était pas gouvernée par un système basé sur le profit.
(D'après le journal trotskyste américain The Spark)

dimanche 12 octobre 2014

Budget de la Sécurité sociale : le gouvernement vole les malades, les familles et les retraités


À partir de mi-octobre, la loi de financement de la Sécurité sociale va être discutée au Parlement, mais le gouvernement a déjà livré les grandes lignes et le détail de ce qu'il voulait imposer : vider les poches des malades, des familles, des retraités, pour donner le fruit de son vol aux entreprises et à leurs actionnaires.
C'est pour montrer son opposition à ces mesures, depuis longtemps prévisibles, que la CGT a appelé à manifester le 16 octobre, appel pour l'instant bien timide.
En tout, les mesures concernant la Sécurité sociale devraient rapporter 9,5 milliards, sur les 21 milliards d'économies promis en 2015 sur l'ensemble des dépenses publiques (État, collectivités locales et Sécu).
Pour ce faire, la panoplie déployée par les ministres, à coups de centaines de millions, est impressionnante. Pour les familles, en particulier les moins aisées, ils ont prévu des congés parentaux amputés, des places de crèches supprimées (bien que promises), l'allocation de naissance du deuxième enfant divisée par trois, les aides pour garde d'enfant rabotées, les allocations familiales diminuées.
Pour la branche maladie, et donc la santé, les économies se montent à 3,2 milliards d'euros pour 2015, avec en prime l'hypocrisie des ministres. Ainsi Marisol Touraine a promis qu'il « n'y aura pas de diminution des remboursements ou de restriction de la prise en charge de nos concitoyens ». Menteuse ! Pour éviter de parler de suppressions de postes à l'hôpital, elle dit « mutualisation des moyens » ; aux suppressions de lits, elle préfère « le virage vers l'ambulatoire » ; dans sa bouche, les restrictions de médicaments s'appellent « le bon usage des soins »...
Quant aux anciens, ils ne sont pas épargnés : au nom d'une « CSG plus équitable », le gouvernement prévoit que 460 000 retraités verront leur taux de cotisation passer de 3,8 % à 6,6 %. Pour les concernés, cela représentera donc une baisse de revenu d'environ 3 %. Quand le gouvernement voudra, encore une fois, augmenter la CSG de l'ensemble des retraités et l'aligner sur le taux des salariés à 7,5 %, il parlera certainement encore une fois d'équité.
(Article LO)

samedi 11 octobre 2014

Hôtels Park Hyatt Paris : la grève a payé


Les travailleurs employés en sous-traitance dans les hôtels Park Hyatt, femmes de chambres, gouvernantes et valets, ont gagné, en une semaine de grève, des augmentations de salaire et une amélioration des conditions de travail.
L'accord signé au Park Hyatt Vendôme énumère toute une série de mesures, parmi lesquelles une hausse de 2 euros du salaire horaire, en deux fois, soit une augmentation mensuelle d'un peu plus de 300 euros brut, diverses primes dont une en fin d'année, une diminution de la cadence de travail, une participation de l'employeur à la mutuelle santé équivalant à 60 % et d'autres avantages concernant la durée du travail, le paiement des heures supplémentaires, etc. Les travailleurs du Park Hyatt Madeleine ont eu également satisfaction.
Même s'ils n'ont pas obtenu l'embauche directe par les palaces qu'ils réclamaient, c'est une victoire sur des patrons habitués à payer des travailleurs 1 000 à 1 200 euros par mois pour entretenir des chambres à 1 000 euros la nuit, ou des suites à plus de 10 000.
Les grévistes ont choisi le moment pour déclencher leur mouvement : celui de la préparation de la « fashion week », cette semaine internationale des créateurs de la haute couture. C'est le moment où les palaces voient arriver les organisateurs du monde du luxe, avant de recevoir leurs richissimes clients. Et les patrons de ce monde feutré détestent perdre de l'argent, bien sûr, mais détestent aussi se voir publiquement contestés par des travailleurs en lutte, déterminés à gagner... et qui ont gagné.
(article lo)

vendredi 10 octobre 2014

Comment est fixé le prix des médicaments ?


En France, le Comité économique des produits de santé (CEPS), un organisme interministériel créé en 2005, négocie le prix d'un médicament avec le laboratoire fabricant sur la base d'avis scientifiques de la Haute autorité de santé (HAS). Elle juge l'efficacité intrinsèque du médicament (service médical rendu) et son intérêt par rapport aux traitements existants (amélioration du service médical rendu). Le prix négocié tient aussi compte du niveau de vente prévu par le laboratoire.
Pour les produits récents, et même pour ceux qui ne sont pas jugés innovants, le CEPS accorde généralement les prix élevés que les laboratoires demandent sous prétexte de dépenses de recherche et développement. Pour les produits jugés les plus innovants, le prix en France doit être équivalent aux prix pratiqués en Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne et Italie, et il est protégé pendant cinq ans.
Enfin, une série de clauses entre l'Assurance-maladie et les laboratoires restent strictement confidentielles, secret commercial oblige. D'après les laboratoires, leur divulgation pourrait avoir des conséquences sur le cours de l'action en Bourse... Pour les médicaments comme pour le reste, la transparence n'est pas de mise.

jeudi 9 octobre 2014

2 000 milliards de dette : qui en profite et qui paye ?


La dette publique de la France a dépassé les 2 000 milliards d'euros. Elle était évaluée à 2 023 milliards fin juin 2014. Ce n'est pas très loin du PIB du pays, c'est-à-dire le total de la richesse qui y est produite en un an. Autrement dit, l'endettement équivaut, à peu de milliards près, à une année de production et à 100 % du PIB.
La dette publique a toujours existé. Mais son historique relativement récent est plein d'intérêt. La dette a quasiment doublé en une dizaine d'années. En 2007, année où Sarkozy a accédé à la présidence, elle atteignait environ 1 200 milliards, ce qui était déjà beaucoup. Fin 2012, année où il l'a quittée, on approchait les 1 800 milliards, soit 600 milliards de plus en cinq ans. Cet énorme bond en avant découle de la crise bancaire de 2008 et du renflouement massif des trésoreries bancaires.
Ceux qui détiennent la dette de l'État sont, pour un tiers, des établissements de crédit et des sociétés d'assurances français, et pour les deux tiers des fonds de pension, des assurances, des banques, etc. d'autres pays. Pour le moment, les taux d'intérêt étant très bas, les intérêts de cette dette sont relativement supportables. Ils représentent quand même 45 milliards d'euros chaque année, que l'État paye à ces banques et autres établissements prêteurs, et qui représentent pour eux un revenu substantiel et sûr... et une énorme ponction payée par l'ensemble de la société.
(Article de Lutte Ouvrière)

lundi 29 septembre 2014

Le trou de la Sécu, creusé par le patronat et payé par les travailleurs !

La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a annoncé pour 2014 que le déficit du régime général de la sécurité sociale serait supérieur à 11,7 milliards, contre 9,8 milliards prévus. Avec pour conclusion que de nouvelles « mesures d’économies » seraient nécessaires.
Mais ce déficit, le gouvernement va contribuer à le creuser encore plus en accordant toujours plus d’exonérations de cotisations au patronat. Et les sacrifices qui vont être imposés aux travailleurs et aux classes populaires sous prétexte de « rétablir les comptes de la Sécu » ne serviront qu’à compenser ces cadeaux au patronat !
Pas d’accord !

vendredi 26 septembre 2014

La leçon des pilotes d’Air France

Après l’abandon du projet « low cost » Transavia Europe, les pilotes d’Air France poursuivent leur grève pour obtenir des garanties sur les conditions de travail dans la filiale Transavia France. Ils veulent mettre à profit, logiquement, le rapport de force qu’ils ont su instaurer.
Si les directions des syndicats du personnel du transport aérien se préoccupaient vraiment des intérêts des travailleurs, elles appelleraient les autres catégories de salariés d’Air France, et au delà, l’ensemble des travailleurs à les soutenir et même à se joindre aux grévistes. Car si la grève se généralisait, cela permettrait de faire ravaler au patronat et au gouvernement tous ces plans de compétitivité imposés à tous.
En ne le faisant pas, voire, pour certains dirigeants syndicaux, en dressant une partie des travailleurs contre une autre sous prétexte de dénoncer le corporatisme des pilotes, ou pire en réclamant « le partage des efforts », ils ne choisissent pas le camp des travailleurs. C’est le moins que l’on puisse dire !

mercredi 24 septembre 2014

La barbarie des djihadistes et celle de l’impérialisme

L’appel au meurtre des ressortissants occidentaux par les chefs des milices islamistes en Irak et en Syrie ne peuvent que révulser comme ne peut que révulser l’enlèvement d’un touriste français en Algérie. Mais ces seigneurs de guerre, dont sont victimes en premier lieu les populations du Moyen-Orient, sont les produits directs de la politique des grandes puissances.
Outre le tracé de frontières imposées par Paris et Londres il y a un siècle, les dirigeants américains, français et britanniques n’ont cessé de soutenir puis de lâcher la dictature des Assad père et fils, celle de Saddam Hussein, de jouer l’Iran contre l’Irak, les chiites contre les sunnites, ou l’inverse. Depuis 30 ans, la population irakienne est martyrisée comme le sont les Palestiniens depuis 60 ans.
Les nouveaux bombardements américains et français stopperont peut-être la progression des milices de l’EI ; ils sécuriseront peut-être les champs de pétrole mais pour les Irakiens ou les Syriens de toutes confessions religieuses, pour les Kurdes, cette nouvelle guerre ajoutera le chaos au chaos et la barbarie à la barbarie. Depuis au moins 1991 et la première guerre d’Irak, c’est le bilan de toutes les guerres et interventions occidentales.
Les travailleurs n’ont aucun intérêt à laisser les dirigeants impérialistes mener cette nouvelle guerre en leur nom.
Nathalie Arthaud

lundi 22 septembre 2014

" Femmes de ménage ou pilotes d’Air France : tous des salariés exploités" éditorial de Lutte Ouvrière du lundi 22 septembre

Les médias et les politiciens de tous bords ont fait du retour de Sarkozy un évènement exceptionnel. Les reportages sur sa personne se sont succédé. On a vu Sarkozy à vélo, Sarkozy en short, Sarkozy avec Carla, Sarkozy parlant anglais, pour finir par son autopromotion de 40 minutes à la télévision. Avoir été pendant cinq ans le président des riches ne lui a pas suffi, il veut remettre cela !
Deux ans et demi avant l’élection présidentielle, la course est lancée. Dans chacune des écuries politiciennes, les candidats se positionnent sur la ligne de départ.
Au Front national, Marine Le Pen trépigne d’impatience. Elle envisage même, en cas de dissolution, de devenir Premier ministre de Hollande. C’est dire qu’elle ne pense qu’à aller à la mangeoire ! Ce spectacle politicien a de quoi donner la nausée avant l’heure.
Il n’y a rien à attendre de la mascarade électorale qui se prépare. Le changement ne viendra pas d’en haut. Il viendra des travailleurs eux-mêmes, de leur capacité à peser sur la politique de la bourgeoisie et sur les politiciens qui ne sont que ses paillassons.
Ce qui sera décisif est ce qui se passera au sein du monde du travail. Aujourd’hui, deux grèves sont révélatrices de la situation du monde du travail : celle des pilotes de ligne d’Air France et celle des femmes de ménage des grands hôtels du groupe Park Hyatt.
Ce sont les deux extrémités du monde du travail. Entre les pilotes de ligne dont la paye peut dépasser 10 000 € et les femmes de ménage qui arrivent péniblement à 1300 € en étant exploitées sans merci, il y a un gouffre. Et, pourtant, ils sont, les uns comme les autres, en grève pour des revendications similaires. (Pour lire la suite cliquer sur Plus d'infos)

Nathalie Arthaud sur LCP

mercredi 17 septembre 2014

Valls a peut-être la confiance des députés, mais il a la défiance des travailleurs ! (Communiqué de presse)

L’Assemblée a voté la confiance au nouveau gouvernement Valls. Ce vote était couru d’avance puisque les socialistes frondeurs avaient décidé de s’abstenir. Valls pourra oser se prévaloir donc d’une légitimité renouvelée.
Tant qu’il n’aura à faire qu’au jeu parlementaire et à une opposition d’opérette, Valls continuera de servir « fièrement » le patronat. Mais lorsque la défiance et la colère des travailleurs vis-à-vis de sa politique s’exprimera dans la rue, ses belles phrases creuses n’y suffiront plus.
Nathalie Arthaud

 

mardi 16 septembre 2014

Les profits Low Cost, pas les pilotes !

Les pilotes d’Air France sont massivement en grève depuis trois jours. Ils refusent que ce soit leurs conditions de travail et de salaires qui soient les variables d’ajustement dans un transfert vers la filiale low cost d’Air-France, Transavia.
Dans le prix, il y a la part des salaires, mais surtout celle des profits. Si Air France veut diminuer les tarifs, qu’il réduise ses profits.

à lire, l'article du journal de cette semaine :
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2407&id=20

samedi 13 septembre 2014

Le prochain Cercle Léon Trotsky

Il aura pour sujet :
1914-1918 : la classe ouvrière livrée à ses bourreaux par la trahison des directions officielles du mouvement ouvrier
vendredi 19 septembre 2014 - 20h30Théâtre de la Mutualité
24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10 
Participation aux frais : 3 euros


à lire, un article sur les "fusillés pour l'exemple" dans le Lutte Ouvrière de cette semaine : http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2407&id=46

jeudi 11 septembre 2014

Les militants de Lutte Ouvrière à votre rencontre

Nous serons présents devant les postes de Draveil et de Vigneux, de 10h30 à 12h. 

L'occasion de passer discuter de l'actualité. Alors que les grosses entreprises croulent sous les bénéfices et que le chômage augmente, le nouveau gouvernement "VALLS 2" poursuit la même politique d'attaque contre les travailleurs et de cadeaux aux plus riches ! 

Les raisons de se mettre en colère ne manquent pas.

mercredi 3 septembre 2014

Le gouvernement déclare la guerre… aux chômeurs !

Rebsamen, le ministre du Travail, a demandé au Pôle Emploi de renforcer le contrôle des chômeurs, avec sanctions à la clé – y compris financières – pour ceux qui ne « rempliraient pas leur journal de bord de recherche d’emplois » ou n’auraient pas créé leur « espace personnel » sur le site internet de Pôle Emploi.
Alors que les chiffres du chômage viennent encore d’augmenter, le gouvernement couvre les patrons de cadeaux et d’encouragements à poursuivre leur politique sans leur demander aucun compte. C’est aux travailleurs privés d’emploi qu’il réserve contrôles et sanctions.

mardi 2 septembre 2014

Des bénéfices pour enrichir les riches

Les sociétés du CAC 40 ont fait, ensemble, 31,4 milliards de profits, au premier semestre. Et ce qui est vrai pour le CAC 40, en France est vrai pour les sociétés comparables à l’échelle de l’Europe.
Que deviennent tous ces milliards ? Ils enrichissent les actionnaires, mais en dehors de ça ?
On constate partout, en France comme en Europe une baisse des investissements.
Procurez des milliards aux capitalistes, ils n‘en font rien d’utile pour la société.
("Brève" du site LO)

Quelques échos de la rentrée dans les écoles...

La rentrée, c'est loin d'être le pied !

Les gouvernements se succèdent et les ministres changent... mais pas la réforme qui va imposer l'ouverture des écoles le mercredi. Frais en plus, garderies fatigantes, pas de quoi être enthousiaste pour une réforme "bidon" qui évite de parler du manque de moyen, du blocage des salaires, etc.

De l'école au lycée le nombre d'élèves par classe augmente. Au lieu d'une "réforme des rythmes" sans moyen, il faut des embauches !


Petites manœuvres à droite contre les "rythmes"...

A Draveil l'équipe municipale, après avoir esquivé la question pendant la campagne électorale, a finalement décidé de faire payer les familles pour la garde de leur enfant (50 centimes par jour et par enfant jusqu'à 16h30). A Vigneux, comme dans une poignée d'autres communes du département, la mairie veut laisser fermer les écoles mercredi matin prochain afin de protester contre la réforme des rythmes scolaires.(Pas trop téméraire, face aux menaces préfectorales, la mairie a déjà annoncé que cela restera limité à une seule journée.)

Reste que pour les parents, c'est la galère, des frais en plus, voire une journée compliquée sans école, toutes fermées, qui risque de se produire.

Lorsque tous ces maires de droite se sentent dans leur bon droit, il n'hésitent pas à jouer avec la fermeture d'un service public pour leur guéguerre politicienne...lorsque ce sont les salariés des écoles font grève on a les mêmes qui hurlent contre les travailleurs ! Une bonne raison de ne pas se retrouver derrière leurs manigances.

dimanche 31 août 2014

Valls I, Valls II : une même politique au service des patrons !

Le gouvernement Valls a démissionné suite aux critiques de deux de ses ministres et Valls est chargé de constituer un nouveau gouvernement qui mènera la même politique que le précédent. Valls proclame qu’il ne changera pas de politique, tout comme Hollande qui dit vouloir aller « plus vite et plus loin » !
Ce n’est pas de l’aveuglement ou de l’inconscience. Hollande et Valls veulent poursuivre cette politique car c’est celle exigée par le patronat. Ils lui obéissent et veulent même aller au-devant.
Gattaz, le dirigeant du Medef, va tenir son université d’été avec Valls comme invité. Il s’est dit satisfait du « pacte de responsabilité » de Hollande et de ses dizaines de milliards d’euros d’aides au patronat, mais il le trouve insuffisant. D’après lui aussi, « il faut aller plus loin ».
Le prétexte est toujours le même, il s’agirait de favoriser la croissance car ce serait le seul moyen de créer des emplois. C’est sous ce prétexte que ce gouvernement comme les précédents verse des milliards au patronat. Pour cela il a taillé dans les dépenses de l’État utiles à la population, revu la législation du travail, facilité les licenciements, augmenté l’âge de la retraite.
Mais voilà, les patrons empochent les aides mais n’investissent pas, ne créent pas d’emplois et même licencient. Et Gattaz a le culot de dire que c’est parce qu’on n’a pas encore assez réduit les droits des travailleurs, pas encore fait tomber tout ce qui limite un peu l’exploitation. Et de prétendre que l’existence du Smic, de protections contre les licenciements, de « seuils sociaux » à partir desquels les patrons doivent organiser des élections de délégués du personnel et un Comité d’entreprise, seraient des contraintes insupportables.

mercredi 13 août 2014

éditorial LO de lundi 11 août : Leur égalité et la nôtre

À peine Manuel Valls avait-il déclaré à destination du patronat, sa volonté de mettre en place « le pacte de responsabilité, tout le pacte de solidarité, et même au-delà », que le Conseil constitutionnel annonçait qu’il annulait l’article premier de ce pacte, considérant qu’il était contraire à la Constitution. Le prétexte invoqué valait son pesant de cacahuètes. Le texte proposé par le gouvernement n’aurait pas respecté le principe d’égalité, du fait qu’une partie des salariés seraient un peu moins taxés que d’autres ! En réalité cette mesure avait été décidée in extremis par le gouvernement pour tenter de corriger, très à la marge, le fait que ce pacte de solidarité favorisait tellement les patrons que c’en était trop choquant.
Ce Conseil constitutionnel, organisme non élu, composé dans sa majorité de personnalités de droite parmi lesquels d’anciens présidents de la République comme Chirac, Sarkozy, et de quelques notables moins connus, a donc choisi, cette fois, une posture de gardien de l’égalité. Pas gênés ! Comme si l’égalité était de règle dans ce pays, pas plus que dans d’autres d’ailleurs.
Mais quelle égalité y a-t-il entre un grand patron et ses salariés ? Pas seulement sur le plan matériel mais en droit. Un patron peut décider de les licencier, en partie ou totalement, pour transférer ses capitaux dans d’autres régions, dans d’autres pays, voire les utiliser pour spéculer. Les salariés n’ont d’autre choix que de chercher un autre emploi, et de s’inscrire à Pôle emploi, rejoignant les millions de ceux qui y sont déjà. Cela est parfaitement légal, tout à fait constitutionnel.
De façon plus générale, cette inégalité est présente à tous les niveaux, et régit tous les aspects de la vie sociale. Ceux qui détiennent les capitaux décident de qui aura un travail et qui n’en aura pas. Ils ont même le pouvoir, de fait, de déterminer les taux des salaires en jouant sur la concurrence créée par le chômage, même lorsqu’il existe, comme en France, un timide encadrement des salaires minimum, de plus en plus contourné par nombre de patrons.

vendredi 20 juin 2014

Manifestation des cheminots...


Jeudi je suis allé à la manifestation en compagnie de cheminots de Juvisy. Le trajet jusqu'à Austerlitz a été l'occasion d'échanger sur nos conditions de travail, les suppressions de postes ou encore les salaires.... des revendications communes à tous les travailleurs !
Après la jonction avec un groupe sur Austerlitz, nous avons rejoint la gare Montparnasse où s'est formé le cortège.


Drapeaux, banderoles, fumigènes et sirènes, l'ambiance était très chaleureuse et déterminée !


D'autres salariés ont rejoint la manifestation, des intermittents du spectacle, des hospitaliers, des postiers...Contrairement aux propos anti grève des médias et du gouvernement, cette manifestation a été l'occasion de montrer le dynamisme des grévistes et la solidarité de nombreux travailleurs.

Ce vendredi les grévistes de Juvisy ont voté la reconduction de leur grève jusqu'à lundi !


lundi 16 juin 2014

lundi 16 juin 2014 : Nous sommes tous des cheminots (éditorial LO)

Depuis mercredi, des dizaines de milliers de cheminots sont en grève contre la réforme ferroviaire. Ce que le gouvernement présente comme une réunification salutaire entre la SNCF et RFF n’est qu’un « plan de compétitivité » destiné à réaliser des milliards d’économies sur le dos des usagers et des cheminots en vue de la privatisation de la SNCF.
Pour les cheminots, elle se traduira par plus de flexibilité, par des jours de congés en moins, par le blocage de leurs salaires et des suppressions d’emplois. Les cheminots disent non, ils ont raison.
Le gouvernement a choisi l’épreuve de force. « Il faut que cette grève s’arrête », ont ordonné Hollande et Valls. Cuvillier, le secrétaire d’État aux Transports, a même accusé les cheminots d’être des « incendiaires ». Comme les grévistes de l’usine d’Aulnay-sous-Bois avaient été accusés par les dirigeants de Peugeot d’être des « casseurs », voilà que c’est le tour des cheminots.
Cette fois, ce n’est pas une grande famille bourgeoise qui manifeste sa rage, mais un gouvernement PS. En se montrant aussi autoritaire contre les grévistes qu’il est à plat ventre devant les patrons, il apparaît sous son vrai jour.
« Il en va de la sauvegarde de la SNCF et de sa modernisation », se défendent les ministres. Mais de Peugeot à La Poste en passant par La Redoute ou par Bouygues Telecom, on sait ce que cachent les mots de « modernisation » ou « restructuration » : une régression et des attaques contre l’emploi et les conditions de travail.
On peut être usager de la SNCF et touché par la grève, on n’en demeure pas moins un ouvrier ou un employé qui mesure les conséquences de ces reculs, pour les subir soi-même.
Les politiciens et les médias se répandent en calomnies contre les cheminots. Quel cinéma, les médias ont-ils dû faire pour que « l’exaspération » des usagers s’exprime ! Quelle dramatisation autour du bac ! C’est écœurant.
À chaque fois que des travailleurs se battent pour ne pas être transformés en chômeurs et pour leurs droits les plus stricts, ces gens-là les clouent au pilori et les accusent d’être des « privilégiés » et des « irresponsables ». C’est d’ailleurs aussi parce qu’ils se battent que les intermittents du spectacle sont accusés d’être les enfants gâtés du régime de chômage !
Patronat et gouvernement voudraient que l’on se taise et se résigne face à leurs mesures anti-ouvrières. Alors, que les cheminots et les intermittents du spectacle relèvent le gant est une bonne chose pour tous les travailleurs car il faut rompre cette spirale qui nous tire tous vers le bas. (cliquer sur plus d'infos pour lire la suite)

La force des travailleurs, c’est la grève

Le gouvernement et Hollande ont fait feu de tout bois contre les cheminots grévistes ce week-end. Ils veulent ainsi démontrer aux capitalistes que quand les travailleurs manifestent et protestent, ils savent leur résister. Ils sont d’ailleurs bien plus sensibles aux exigences des catégories bourgeoises (« pigeons », Peugeot, Mittal, etc.)
Les cheminots ont décidé dimanche de ne pas s’en laisser compter- et les dernières informations de ce lundi matin confirment qu’ils ont l’intention de poursuivre leur mouvement. Encore bravo !
Le seul argument qui contraindra le gouvernement et le patronat à reculer, c’est celui du rapport de force instauré par les travailleurs en lutte. Et de ce point de vue, la victoire des grévistes de la SNCF sera une victoire pour le monde du travail dans son ensemble !
(brève, site LO)

vendredi 13 juin 2014

Vive la grève des cheminots !

Depuis mardi 10 juin, des dizaines de milliers de cheminots sont en grève, à l’appel des syndicats CGT, Sud et FO. C’est une grève massive et profonde. Les cheminots refusent une réforme ferroviaire qui vise à réaliser des milliards d’économies sur leur dos, en particulier en augmentant la durée du travail au détriment de leur sécurité et celle des usagers afin de garantir le maximum de profits à l’arrivée du patronat privé dans le transport des voyageurs.
Cette réforme est un véritable « plan de compétitivité » qui va se traduire par de nouveaux reculs de leurs conditions de travail alors qu’ils n’en peuvent déjà plus des suppressions d’effectifs, de la flexibilité, du blocage des salaires, de la course à la productivité et de son cortège de stress et d’épuisement.
Les dirigeants de gauche comme de droite, qui jugent cette grève « inadmissible » parce qu’elle « paralyse des millions de Français » sont des hypocrites, qui se moquent bien du confort des voyageurs au quotidien. Car ces attaques contre les cheminots contribuent à dégrader toujours plus les conditions de transport des usagers. Rien que pour cela, le combat des cheminots est le combat de tous.
Mais il l’est plus encore car les usagers sont d’abord des travailleurs qui subissent les mêmes attaques sur leurs conditions de travail et leurs salaires que celles rencontrées par les cheminots. La presse aux ordres attaque les cheminots et les présente comme des privilégiés, parce que ceux-ci résistent à l’offensive du patronat et du gouvernement.
Alors, oui, espérons que les cheminots ouvrent la voie ! Vive la grève des travailleurs du rail !
                                                                               
Nathalie Arthaud (Communiqué de presse)         

lundi 2 juin 2014

Ministre des patrons

Le ministre du Travail, François Rebsamen, propose de suspendre durant trois ans l’obligation pour les patrons de créer des délégués du personnel à partir de 10 salariés et un comité d’entreprise dès le 50ème salarié. Ces obligations, bien peu pesantes pour les patrons, étaient combattues depuis des années par leurs représentants qui osent prétendre que ces obligations les empêcheraient d’embaucher ! Une provocation de plus, au moment où les licenciements s’accumulent et où le chômage bat un nouveau record.
Les patrons ne supportent pas la moindre mesure, même très limitée, en faveur des salariés. Et ils ont un gouvernement attentif à leurs désirs pour les servir.

dimanche 1 juin 2014

Un article d'analyse de LO sur : "Les élections européennes et la montée électorale du Front national"


« Tsunami », « séisme », « tremblement de terre » : les quotidiens ont rivalisé pour le titre le plus catastrophiste au lendemain de ces élections européennes. Pour la première fois, le Front national est arrivé en tête dans une consultation électorale. Sa progression électorale par rapport aux précédentes européennes est incontestable : 1 091 681 voix, soit 6,34 %, en 2009, contre 4 711 339 voix, soit 24,85 %, en 2014.
Si tsunami il y a cependant, le moins qu'on puisse dire, c'est que, contrairement au phénomène naturel qui prend par surprise, le phénomène politique était largement annoncé.
À la présidentielle de 2012, Marine Le Pen avait recueilli 6 421 426 voix (17,90 %). Et, en remontant jusqu'à l'élection présidentielle de 2002, où le socialiste Jospin avait été disqualifié dès le premier tour en se retrouvant derrière Chirac et Le Pen, ce dernier avait recueilli au premier tour 4 804 713 voix (16,86 %). Et, pour remonter plus loin dans les présidentielles, Le Pen père avait comptabilisé sur son nom 4 376 742 voix (14,38 %) en 1988 et 4 571 138 suffrages (15 %) en 1995.
Bien sûr, ce n'était pas le même type d'élection, et les comparaisons entre ces différents scrutins sont faussées à la fois par les différences dans les participations et par les conséquences institutionnelles des élections.
Le fait est que la croissance de l'audience électorale du FN, avec ses hauts et ses bas, est parallèle à la perte de crédit des grands partis de l'alternance, l'UMP et le PS.
En étant écarté des institutions politiques centrales de la bourgeoisie, le Front national a beau jeu de dégager toute responsabilité pour la politique menée. Dans un contexte dominé par l'évolution à droite de l'opinion publique et en l'absence de partis représentant les intérêts politiques de la classe ouvrière, le FN est devenu le réceptacle de tous les mécontentements.
Pour lire la suite cliquer sur "plus d'infos"

Pour combattre le FN, offrir une autre perspective

Des milliers de jeunes, lycéens et étudiants, ont manifesté jeudi dans plusieurs villes contre le Front National. Ils ont exprimé leur refus des idées réactionnaires, racistes mais aussi anti-ouvrières, portées par l’extrême droite. Et ils ont bien raison.
Mais pour faire reculer le FN et ses idées il ne suffira pas de manifester. Et surtout pas au nom de ces « valeurs républicaines » qui aujourd’hui servent de référence à des politiciens allant de Copé, Fillon ou Guéant à Hollande ou Valls dont la politique anti-ouvrière, mais aussi les mesures xénophobes, sont directement responsables de cette progression du FN.
Les jeunes qui manifestent légitimement leur inquiétude et qui veulent se donner les moyens d’agir efficacement, ne peuvent le faire, pensons-nous, qu’en s’organisant sur le terrain de l’internationalisme, et en tout cas par en cautionnant des politiciens et des politiques qui nous ont amenés à une telle situation.

lundi 26 mai 2014

Après les résultats des élection européennes La seule voie pour les travailleurs

(communiqué de presse)
Le Front national, de loin en tête des résultats, le Parti socialiste, plus bas que jamais depuis des décennies, et tout cela sur la base d’une forte abstention : voilà les éléments marquants de ces élections européennes.
Comme aux municipales, le PS a été rejeté par son propre électorat. Il paye le prix de sa politique, entièrement consacrée à favoriser les intérêts des groupes capitalistes et des banquiers en multipliant les mesures qui aggravent les conditions d’existence des classes populaires.
Le FN a réussi à détourner à son profit l’écœurement provoqué par le PS. Marine Le Pen a annoncé triomphalement que c’était la fin du bipartisme, c’est-à-dire de l’alternance de la droite et de la gauche au pouvoir.
Si cela s’avérait exact, cela signifierait seulement que la supercherie de l’alternance entre l’UMP et le PS serait remplacée par une alternance à trois.
À la rivalité gauche-droite, en concurrence pour la mangeoire mais d’accord pour mener la politique exigée par la grande bourgeoisie et les possédants, s’ajouterait un troisième larron. Mais quelle que soit leur combinaison, le pouvoir mènerait sa politique en fonction des intérêts des possédants, des grands groupes industriels et commerciaux et des banquiers qui détiennent le véritable pouvoir.
Le FN, comme les deux autres, représente une politique pour la bourgeoisie mais avec des méthodes encore plus brutales et en charriant toutes les idées réactionnaires, rétrogrades, xénophobes et racistes. Avec, en plus, la menace que le renforcement même simplement électoral du FN encourage une mouvance anti-ouvrière qui ne se contenterait pas de voter mais qui serait prête à passer aux actes contre les travailleurs immigrés d’abord, contre les travailleurs tout court ensuite.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Dans l’immédiat, il y a la responsabilité écrasante du PS, le désespoir et la perte de repères que sa politique a engendrés dans les classes populaires.
Mais il y a une responsabilité plus générale des grands partis issus du mouvement ouvrier qui, au fil du temps, ont complètement sacrifié les intérêts de la classe ouvrière pour accéder au pouvoir gouvernemental où ils ne pouvaient pas mener une politique autre que celle de la grande bourgeoisie.
Si le FN a pu devenir le déversoir du mécontentement dans les classes populaires, c’est qu’il n’y a plus face à lui de partis qui représentent les intérêts des exploités.
C’est dans ce contexte que les résultats de Lutte Ouvrière, pour modestes qu’ils soient, préservent une perspective politique pour les travailleurs. Ils confirment la présence d’un courant politique qui s’est saisi des deux élections de l’année pour rejeter le faux choix entre partis qui sont leurs oppresseurs d’aujourd’hui, d’hier ou de demain. Ils expriment la conviction que les exploités, ceux qui n’ont ni capitaux ni rentes et n’ont que leur travail pour vivre, peuvent se constituer en une force politique opposée aux partis de la bourgeoisie.
Cette force ne pèsera réellement sur la vie politique que lorsque la classe ouvrière retrouvera sa combativité et ses moyens de lutte : les grèves, les manifestations, l’action collective.
Les milliers de femmes et d’hommes qui ont voté pour nos listes ont fait le geste d’exprimer leur approbation des objectifs qu’il faudra imposer par la lutte pour empêcher le monde du travail de tomber dans le chômage et la pauvreté. Ils représentent une minorité, mais une minorité consciente que les combats à venir devront opposer clairement la force collective des travailleurs à la grande bourgeoisie et aux gouvernements à son service. C’est la première condition de leur efficacité.
Celles et ceux qui ont voté Lutte Ouvrière ont levé un drapeau, celui de la tradition révolutionnaire du mouvement ouvrier. Renforcer ce courant, lui donner la force d’intervenir dans la lutte de classe au quotidien, dans les entreprises, dans les quartiers populaires, est la tâche primordiale dans la période à venir. C’est la seule manière de s’opposer à la montée des forces réactionnaires qui menacent d’engloutir la société.
C’est, enfin, ce courant qui pourra faire émerger un parti véritablement communiste capable d’œuvrer à ce que la classe ouvrière enlève à la bourgeoisie capitaliste le pouvoir qu’elle exerce sur l’économie et sur la politique, pour créer une organisation sociale sans exploitation et sans oppression.
Cela semble utopique devant le succès affiché par le FN, souligné encore par le désappointement des autres partis et amplifié par les commentateurs. Mais, pour les travailleurs, c’est la seule voie.

vendredi 23 mai 2014

Deux camps irréductibles (Tribune de Marc PESCHANSKI publiée dans le journal LIBERATION le 15 mai dernier)

Certes, un siècle exactement après le massacre d’une génération dans les tranchées au son des hymnes et du clairon, les déclarations tartinées de tricolore des hérauts au front bas de «la France aux Français» donnent la nausée. Celles des défenseurs de «l’intérêt national», qui serait celui du peuple contre les brigands capitalistes de Bruxelles, seraient plutôt pathétiques si le mur de fumée qu’elles élèvent ne servait à masquer les mêmes brigands bien de chez nous, et à dédouaner les gouvernements qui les servent. Mais «l’Europe sans frontières» dont se gargarisent les autres ? De qui se moque-t-on ! Des frontières de cette Europe, les Roms des camps de misère peuvent en parler, comme les Africains des charters Guéant-Valls. Les noyés de Lampedusa, eux, n’en parlent plus. L’Europe qu’ils défendent est avant tout celle des groupes financiers et industriels du continent, complices dans la compétition économique qui fait rage sur la planète. Pourtant, il faut voter. Parce qu’il y a une colère profonde à faire entendre à cette poignée d’actionnaires, de financiers et d’industriels qui confisquent le monde et nous entraînent vers les catastrophes annoncées, économiques, sociales et écologiques. Votons pour clamer notre colère....
 (pour lire la suite cliquer sur Plus d'infos)

jeudi 22 mai 2014

Prolétaires de tous les pays unissons-nous


 Voici quelques affiches de notre campagne




samedi 17 mai 2014

Voici la liste des candidats Lutte Ouvrière de notre circonscription

Circonscription Ile-de-France

Candidat Profession Département
Nathalie ARTHAUD Enseignante Seine-Saint-Denis
Jean-Pierre MERCIER Ouvrier dans l’automobile Seine-Saint-Denis
Laurence VIGUIÉ Technicienne automobile Hauts-de-Seine
Thierry GONNOT Ouvrier Yvelines
Josefa TORRES Technicienne de laboratoire Val-de-Marne
Ali KAYA Ouvrier Yvelines
Bouchra DINI Technicienne chimiste Seine-Saint-Denis
Jean CAMONIN Technicien dans l’aéronautique Essonne
Monique DABAT Cheminote Seine-Saint-Denis
Laurent VINCIGUERRA Conducteur de bus à la RATP Paris
Florence BEDAGUE Infirmière Seine-Saint-Denis
Philippe JULIEN Electrotechnicien Seine-Saint-Denis
Marina PODGORNY Employée à la Sécurité sociale retraitée Paris
Lucien NOAILE Cheminot Seine-Saint-Denis
Corinne ROETHLISBERGER Employée à La Poste Paris
Jean-Louis GAILLARD Technicien retraité de l’industrie chimique Paris
Aurélie JOCHAUD Infirmière Seine-Saint-Denis
Dominique MARIETTE Enseignant Val-d’Oise
Hélène JANISSET Factrice Yvelines
Frédéric HEMERY Ouvrier dans l’automobile Paris
Agnès RENAUD Enseignante Seine-Saint-Denis
Olivier AUGUSTIN Ouvrier dans l’automobile Yvelines
Armonia BORDES Employée retraitée de la chimie Seine-Saint-Denis
Pascal BOUTET Mécanicien aéronautique Val-de-Marne
Charline JOLIVEAU Employée de banque Paris
Salah KELTOUMI Ouvrier de l’automobile Seine-Saint-Denis
Véronique HUNAUT Employée d’assurances Paris
Nicolas PETILLOT Enseignant en lycée professionnel Val-de-Marne
Catherine VAN CAUTEREN Ouvrière dans l’aéronautique Seine-et-Marne
Bernard COMBES Mécanicien aéronautique Seine-Saint-Denis

vendredi 16 mai 2014

Vacances de classe

Pour satisfaire une clientèle de très, très riches, des compagnies aériennes équipent leurs avions de super 1ère classe avec cabine privée, lit et salle de bains, pour des vols à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
En revanche, selon des sondages récurrents, les Français étaient 66 % à avoir l’intention de partir en vacances à l’été 2012. Ils n’étaient plus que 62 % en 2013. Et pour l’été qui arrive ils ne sont plus que 58 % à espérer pouvoir partir. Chez les travailleurs, nul doute que la proportion de ceux qui partent en vacance est encore plus faible.
L’été arrive, et les perspectives de partir s’éloignent…

Turquie : après la catastrophe minière, la légitime révolte

Le bilan de la catastrophe s’alourdit- et cela risque malheureusement de ne pas être définitif : au moins 282 mineurs sont morts dans la mine de charbon de Soma. Les manifestations contre le gouvernement se multiplient. Erdogan, le Premier ministre, venu sur les lieux, a dû se réfugier dans une supérette pour échapper à la foule.
Aujourd’hui jeudi, quatre syndicats appellent à une grève nationale en soutien aux mineurs qui étaient, comme ils le dénoncent, « voués d’emblée à la mort » par des capitalistes soutenus par le gouvernement.
La mine avait été privatisée au profit de proches du parti AKP au pouvoir, qui se vantent d’avoir depuis divisé les coûts de production par plus de cinq. Et il y a deux semaines, les députés de l’AKP, majoritaires, avaient refusé une commission d’enquête sur la sécurité des mines du pays.
Souhaitons que la révolte contre leur politique criminelle fasse entendre la colère et la protestation populaires contre l’attitude criminelle, il n’y a pas d’autres mots, des dirigeants de la mine et de leurs complices gouvernementaux.
(Communiqué Lutte Ouvrière)

mercredi 14 mai 2014

Morts pour le profit

C’est au moins 200 travailleurs – et ce bilan provisoire va s’alourdir au fil des heures - qui ont péri lors d’une explosion dans une mine de charbon du district de Soma en Turquie.
Devant la catastrophe, la direction de la mine a déclaré que toutes les mesures de sécurité avaient été respectées, aussitôt appuyée par le gouvernement qui fait état d’une inspection récente et du respect des normes.
Mais la réalité, décrite par les mineurs qui témoignent, est qu’au contraire le manque de sécurité et la complaisance des autorités était patente. Et on n’a aucune peine à les croire. Tout ça pour satisfaire l’avidité de patrons qui ne sont pas une exception, ni en Turquie ni ailleurs !

mardi 13 mai 2014

jeudi 15 mai 2014 : Tous ensemble contre le plan d’austérité de Valls !

Lutte Ouvrière appelle à participer le plus nombreux possible aux grèves et aux manifestations organisées le 15 mai. Il est important que le maximum de travailleurs et de militants y prennent part pour faire entendre leur colère et leur opposition à la politique du gouvernement. 
À Paris, le point de rassemblement de Lutte Ouvrière est fixé au métro Raspail à 14 heures.

dimanche 11 mai 2014

Meeting régional le vendredi 16 mai à Paris

Dans le cadre de la campagne de Lutte Ouvrière pour les élections européennes : 

Meeting le vendredi 16 mai
avec Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier 
à 20h30, salle de  La Mutualité à Paris.

vendredi 9 mai 2014

Elections européennes : Lutte Ouvrière en campagne

Nous serons sur les marchés : 

à Vigneux, le dimanche 11  de 10h30 à 12h
 à Draveil, le dimanche 18 de 10h à 12h

Vous pouvez aussi nous retrouver aux sorties des gares  : 

à Vigneux, mardi 13, de 17h45 à 19h
à Draveil, le mardi 13 mai, de 17h à 19h

jeudi 8 mai 2014

Elections européennes : intervention de Nathalie Arthaud lors de la réunion publique à Calais (2 mai)

Hollande, chevalier fier et fidèle de la cause patronale (Communiqué de presse)

Interpellé sur BFM-TV par une retraitée n’ayant que 662 euros par mois pour vivre, et une chômeuse avec 490 euros d’Allocation de solidarité spécifique, Hollande n’a fait que déverser des phrases creuses insupportables devant l’urgence de la situation que ces deux exemples illustrent. Et il a étalé toute sa fierté d’avoir servi fidèlement le patronat. Il s’est vanté qu’au 1er janvier 2015, les patrons ne paieront plus aucune cotisation sociale pour les salariés « au Smic et un peu au-dessus ». Il s’est vanté d’aller « encore plus loin, encore plus vite » et, comme tout serviteur dévoué, il a conclu : « je n’ai rien à perdre ». Sur un point, il a dit vrai : il n’y a jamais eu aucun changement de cap dans sa politique. Oui, Hollande sait se sacrifier et avec dévotion… pour les capitalistes.
Pour les travailleurs et les plus pauvres, ce sont les coups et les promesses de charlatans. Après avoir annoncé qu’il allait prendre dans la poche des retraités, il a assuré que les plus pauvres seraient épargnés. Mais c’est un mensonge. Si les retraités les plus pauvres ne verront pas leur pension gelée, ils seront frappés comme toutes les couches populaires par les attaques portées par le plan d’économie de 50 milliards préparé par le gouvernement. Ils paieront avec la dégradation du système de santé et des transports publics. Ils paieront même indirectement parce que ce sont d’autres membres de leur famille à qui le gouvernement prendra le peu qu’il leur laisse.
Hollande a promis une baisse de leur cotisation salariale aux travailleurs touchant jusqu’à 1,3 fois le Smic. Il laisse entendre que ce sera une augmentation de salaire. Mais, outre qu’une fois encore les patrons pourront très bien en profiter pour s’accaparer cette baisse des cotisations salariales, c’est un tour de passe-passe, car la baisse des cotisations salariales se traduira, là aussi, par une dégradation des services publics.
Alors, face au moine-soldat patronal Hollande, il faut que les travailleurs lèvent leur propre drapeau : celui de la lutte de classe des exploités contre les exploiteurs et leurs serviteurs.
Nathalie Arthaud

 

mercredi 7 mai 2014

Dans un mois la Fête de Lutte Ouvrière



Voici quelques artistes qui seront présents lors de la prochaine fête de Lutte Ouvrière des samedi 7, dimanche 8 et lundi 9 juin prochains.

Mais vous trouverez bien d'autres choses encore !





Le programme complet sera dévoilé sur le site internet de la fête :
http://fete.lutte-ouvriere.org/

mardi 6 mai 2014

Campagne locale : Lutte Ouvrière sur les marchés !

Nous menons notre campagne pour les élections européennes, voici deux occasions de venir discuter avec les militants de Lutte Ouvrière sur les marchés de Draveil et Vigneux :

Dimanche 11 mai, marché de Vigneux, de 10h30 à 12h.

Dimanche 18 mai, marché de Draveil, de 10h à 12h.

lundi 5 mai 2014

L'appel à la grève du 15 mai : une occasion d'affirmer l'unité du monde du travail pour la défense des emplois, des salaires et des pensions, pour dire non au plan Valls-Hollande.


Avant même l'annonce du plan Valls, sept fédérations de fonctionnaires avaient pris l'initiative d'appeler à une journée de grève et de manifestation le 15 mai pour le pouvoir d'achat et l'emploi. La provocation des annonces gouvernementales a donné à cet appel une actualité qui dépasse largement la seule fonction publique, et devrait concerner l'ensemble du monde du travail.
Les attaques contre les ressources des 5,5 millions de salariés des différentes fonctions publiques (État, collectivités territoriales et santé) se sont particulièrement aggravées. Les salaires devraient être bloqués jusqu'en 2017, ce qui ferait sept ans de blocage avec celui déjà institué par Sarkozy. Des centaines de milliers de postes devraient être supprimés « pour assainir, est-il annoncé, les finances publiques », en réalité pour remplir les poches du grand patronat qui va se voir offrir 40 milliards de cadeaux divers par Hollande-Valls. Toute la population laborieuse va en fait devoir payer l'addition, avec des hôpitaux fermés, des services à la population restreints, c'est-à-dire une vie partout plus difficile dans les quartiers et villes populaires...
 (article de Lutte Ouvrière, pour lire la suite cliquer sur "plus d'info")

dimanche 4 mai 2014

Actionnaires d’Apple : ils ont de quoi croquer dans la pomme

La société Apple vient d’emprunter 12 milliards de dollars pour racheter ses propres actions. Il y a tellement de liquidités sur les marchés financiers que les grandes sociétés empruntent des milliards à faible taux pour racheter leurs propres actions ou verser aux actionnaires un dividende supérieur aux bénéfices !
Mais chez Apple, on fait les choses en grand : les actionnaires recevront 130 milliards d’ici fin 2015, dont 90 grâce à ces rachats d’actions.
Apple s’endette à milliards pour choyer ses actionnaires tandis qu’ en Chine, les ouvriers assemblent ses i-phones pour un salaire de moins de 400 € par mois. Cela résume toute la voracité, mais aussi l’absurdité du capitalisme.

samedi 3 mai 2014

Deux slogans deux affiches de notre campagne pour les élections européennes

C'est la classe capitaliste qui licencie, bloque les salaires, et mène la guerre au monde du travail !


L’Europe, un bouc émissaire bien pratique

À trois semaines des élections européennes, les commentateurs déplorent le « désamour » de la population pour l’Europe. Mais comment s’en étonner ? Partout les classes populaires subissent le chômage et les bas salaires. Dans les 28 pays de l’Union européenne, les dirigeants mènent une même politique d’austérité. Les élus « pro-européens », comme ceux du PS et de l’UMP, s’abritent derrière l’Union européenne pour justifier leurs attaques. À l’extrême droite, le FN et Le Pen désignent aussi l’Europe comme responsables de tous les maux subis par le monde du travail.
Les uns et les autres utilisent l’écran que constitue Bruxelles pour protéger les vrais responsables du chômage et des bas salaires : les capitalistes « bien de chez nous ». C’est à ceux-là que les travailleurs doivent réclamer des comptes et exiger leur dû.