dimanche 30 novembre 2014

États-Unis : non-lieu scandaleux à Ferguson


Aux États-Unis, le grand jury a rendu son verdict concernant le meurtre de Michael Brown, le 9 août dernier à Ferguson dans le Missouri : Darren Wilson, le policier qui avait tué le jeune Noir de 18 ans, ne sera pas poursuivi. La décision du grand jury, composé de neuf Blancs et de trois Noirs, invoque la légitime défense du policier.
Pourtant, les témoins directs du meurtre soulignaient qu'au moment des tirs mortels Michael Brown, qui n'était pas armé, avait les mains en l'air. L'enquête du grand jury n'est pas publique, et s'apparente à un procès secret : les membres ne sont pas connus, c'est le procureur qui diligente l'enquête. En l'occurrence, l'essentiel des éléments divulgués dans la presse justifient la décision du jury et reposent principalement sur le témoignage du policier. Les témoignages niant la légitime défense ont été récusés au prétexte d'erreurs.
La décision de ce jury a tout de suite suscité une vague de colère à Ferguson, où des émeutes ont éclaté, mais aussi dans tout le pays. Des manifestations ont ainsi éclaté à Los Angeles, Boston, Chicago et dans des dizaines de villes, aux cris de : « Pas d'impunité pour les lyncheurs de la police », « Les flics sont des meurtriers racistes », « Stop à la terreur raciste de la police », etc.

En août, le meurtre de Michael Brown avait déjà suscité une vaste colère. Aux États-Unis, les meurtres de jeunes Noirs par la police sont chose courante. Pour ne citer que quelques cas récents, le 17 juillet dernier à New York, un Noir de 44 ans, interpellé pour revente de cigarettes, mourait étranglé par un des policiers. Le 5 août, un Noir de 22 ans manipulait une arme pour enfants, un jouet, dans un supermarché de l'Ohio où ce produit était en vente ; un policier blanc l'a tué et a été relaxé. Samedi 22 novembre, un enfant noir de 12 ans, qui jouait dans un parc de Cleveland dans l'Ohio avec une arme factice, a été tué par les policiers, au motif qu'il n'avait pas répondu aux sommations. Chaque année, les policiers américains tuent au moins 400 personnes, dont une grande proportion de Noirs.
Derrière nombre de ces crimes, il y a le racisme des autorités américaines contre les Noirs et leur mépris des pauvres. Aussitôt rendue la décision du grand jury, Obama l'a justifiée, appelant au calme. Depuis qu'il est au pouvoir, les violences et les discriminations subies par les Noirs n'ont pas reculé, tant s'en faut. C'est contre ce racisme d'État, qu'Obama continue de protéger, que les protestataires de Ferguson et d'ailleurs crient leur colère.

à lire sur le même sujet : un article de la revue "Lutte de classe"

lundi 24 novembre 2014

Hollande de retour à Florange... La seule promesse qu’il ait tenue !

Pour la troisième fois en trois ans, Hollande est revenu dans l‘Est, notamment à Florange. En inaugurant une « plateforme publique de recherche et de développement industriel », il a déclaré que ses engagements avaient été tenus puisqu’il n’y avait eu aucun licenciement… Quel menteur !
Il y a un an et demi, le PDG du groupe Arcelor avait pu fermer les hauts-fourneaux du site de Florange et supprimer des centaines d’emplois, auxquels se sont ajoutés, sans jamais être comptés dans les chiffres officiels, les licenciements des intérimaires et les sous-traitants condamnés au chômage.
La dernière fois qu’il était venu à Florange, Hollande avait été sifflé par des travailleurs. Cette fois-ci, il a courageusement refusé de croiser ceux qui manifestaient, préférant emprunter une petite porte du site industriel pour saluer un parterre de notables et de patrons… Il a ainsi pu parler aux gens de son monde en toute tranquillité. Mais à qui est destiné un tel cérémonial totalement bidon ? Pas aux travailleurs, ni à la population laborieuse.
(Brève du site LO)

vendredi 21 novembre 2014

L'édito de cette semaine : C'est le mouvement ouvrier, et non la gauche, qu'il faut faire revivre


     Le caractère antiouvrier du gouvernement Hollande n'est plus à démontrer, avec ses cadeaux au patronat et ses attaques contre les travailleurs. Travail, logement, santé, transport, éducation : la vie devient plus dure.
     Et il n'y aura pas de consolation, pas même celle de voir les impôts baisser en 2015 car la suppression annoncée de l'impôt sur le revenu pour les ménages de la première tranche ne compensera pas les hausses de taxes et de cotisations programmées. En fin de compte, l'État prendra encore trois milliards supplémentaires dans les poches des classes populaires, et c'est sans compter les hausses attendues des impôts locaux.
     Non seulement le gouvernement ne fera rien pour atténuer les conséquences des licenciements, de la précarité et des bas salaires, mais il en rajoute toujours et encore.
     La société paye cette politique par un recul matériel mais aussi moral et politique. L'appauvrissement de la société, la pression à la compétition, le fait d'avoir à se battre pour tout, pour trouver un emploi, obtenir une aide ou tout simplement faire valoir ses droits, poussent au chacun-pour-soi, à l'individualisme et à l'intolérance.
     C'est aussi le terreau sur lequel les idées du Front national prospèrent. Car en fin de compte, en opposant des pauvres à d'autres pauvres, des travailleurs à d'autres travailleurs du simple fait qu'ils n'ont pas la même origine ou la même religion, le FN ne fait que pousser cette logique plus loin. Cette dégradation morale et politique est grave car elle affaiblit le camp des travailleurs.
     La direction du Parti communiste propose de reconstruire une « alternative de gauche » avec les écologistes et les socialistes « frondeurs ». Avec Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent a passé le week-end à supplier ces députés de ne pas s'abstenir mais de voter contre le budget, tout en sachant pertinemment qu'ils ne le feront pas.
     C'est une tromperie sur la marchandise. Les travailleurs n'ont pas plus à attendre de cette gauche frondeuse qu'ils n'ont à attendre de Hollande. Faut-il rappeler que, parmi ces députés frondeurs, certains étaient encore ministres il y a quelques mois et qu'avant de s'abstenir, ils ont tout voté des mesures antiouvrières de Hollande ? 
(pour lire la suite cliquer sur "Plus d'Infos")

Nathalie Arthaud sur France 3 lundi 17 novembre

mardi 18 novembre 2014

L’argent de poche de Dassault

L’ex-comptable de Serge Dassault, milliardaire qui cumule un poste de sénateur UMP, a révélé comment il a livré discrètement à son patron, pendant 17 ans, quelques 53 millions d’euros en billets de 100, glissés dans de vulgaires sacs de supermarché.
Dassault dit ne pas comprendre pourquoi la Justice vient lui chercher des poux dans la tête pour cet argent de poche destiné à « faire des cadeaux » aux électeurs de Corbeil-Essonnes. Il est vrai que dans le monde de Dassault, avionneur et patron de presse, les dessous-de-table et les pots de vin se comptent plutôt en dizaines de millions d’euros.

dimanche 16 novembre 2014

Accident ferroviaire de Brétigny : le diminution des effectifs en cause

Un rapport d’un cabinet d’experts précise que, dans le secteur de Brétigny 1, où s’est produit l’accident ferroviaire qui a fait 7 morts en 2013, le nombre d’agents de surveillance des équipements avait été réduit de moitié entre 2010 et 2012. Dans un secteur plus large qui regroupe Brétigny, Dourdan et Etampes, le personnel de surveillance est trois fois moins nombreux qu’en 1985.
Ce rapport précise que, dès 2011, l’appareil de voie qui a provoqué l’accident avait été signalé comme devant être remplacé, mais que ce remplacement n’était prévu que pour … 2016.
Ce rapport confirme ce qui était connu, que la politique de suppression d’emplois et d’économies de la SNCF est criminelle. (brève du site LO)

vendredi 14 novembre 2014

Une interdiction qui a valeur d’aveu

Deux semaines après la mort du jeune Rémi Fraisse, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, vient de décider l’interdiction grenades offensives « dans les opérations de maintien de l’ordre ». Les modalités d’emploi des grenades lacrymogènes à effet de souffle ont en outre été révisées.
Les enregistrements révélés par la presse montrent que les gendarmes, et le ministre ont, contrairement à leurs dires, su de suite que leur tir avait été mortel. Un geste en forme d’aveu destiné à désamorcer le sentiment de colère de ceux qui sont indignés par cet assassinat.

mercredi 12 novembre 2014

Clemenceau, briseur de grèves

Un article de LO à propos du 11 novembre 1914 et de Clemenceau, où il est rappelé son rôle dans la répression des grèves de 1906 de Draveil et Vigneux.

Valls avait déjà déclaré son admiration pour Georges Clemenceau, une pièce de théâtre le met à l'honneur dans un face à face avec Jaurès, et le 11 novembre, au cours du défilé sur les Champs Élysées, Hollande est allé déposer une gerbe au pied de sa statue.
Clemenceau est ainsi devenu une référence pour les dirigeants socialistes actuels. Alors qu'ils célèbrent la fin de la Première Guerre mondiale, ils le présentent comme un artisan de la paix. On se demande pourquoi, car Clemenceau fut avant tout partisan de mener la guerre jusqu'au bout. Mais surtout, ils passent tous sous silence que le « premier flic de France », ainsi qu'il se dénommait, fut l'artisan de répressions féroces contre le mouvement ouvrier.
En 1906, après la catastrophe de la mine de Courrières, des grèves de mineurs ont secoué le Nord et le Pas-de-Calais. Pour tenter de les briser, Clemenceau, alors ministre de l'Intérieur, envoya la troupe. En 1907, alors qu'il était depuis plusieurs mois président du Conseil, eut lieu la révolte des vignerons dans le midi de la France. Cinq manifestants furent tués, et si le bilan ne fut pas plus lourd, c'est parce que le 17e régiment d'infanterie décida de mettre « la crosse en l'air » en se rangeant du côté des vignerons insurgés.
(Photographie montrant des "dragons" montant la garde à Draveil en 1908)
En mai-juin 1908, les travailleurs du bâtiment et des carrières de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges se mirent en grève. La troupe réprima une manifestation en tirant sur les ouvriers, tuant deux d'entre eux. Il y eut deux morts aussi à Vigneux, où les gendarmes tirèrent à bout portant dans la salle où se tenait une réunion. Plusieurs dirigeants de la CGT furent arrêtés, ainsi que de nombreux grévistes.
Enfin, après la guerre, en 1919, alors qu'un mouvement de grèves quasi insurrectionnelles se développait et aurait pu menacer le pouvoir de la bourgeoisie française, Clemenceau se fit le soutien de cette dernière en poursuivant sa politique de « briseur de grèves ».
Voilà quelques traits du triste personnage que célèbrent aujourd'hui Valls et Hollande.

Pour plus d'information voici le lien vers l'article de wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_de_Draveil-Villeneuve-Saint-Georges

lundi 10 novembre 2014

Prochain Cercle Léon Trotsky

Il aura pour sujet :
Moyen-Orient,
la barbarie des djihadistes et celle de l’impérialisme
 
vendredi 14 novembre 2014 - 20h30Théâtre de la Mutualité
24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10            Participation aux frais : 3 euros

dimanche 9 novembre 2014

Belgique : mobilisation du monde du travail

Plus d’une centaine de milliers de travailleurs belges ont manifesté jeudi 6 novembre contre l’austérité annoncée par le nouveau gouvernement belge.
Pour satisfaire les appétits des exploiteurs, le nouveau Premier ministre Charles Michel veut reculer de 2 ans l’âge de la retraite pour le porter à 67 ans, et arrêter d’indexer les salaires et pensions sur l’inflation.
La manifestation d’hier était une première réponse massive et forte à ces attaques en règle, qui sont à l’image de celles que nous subissons ici. Elle constitue un puissant encouragement pour une suite, forcément nécessaire. Mais aussi un exemple à suivre pour les travailleurs en France.

lundi 3 novembre 2014

Prochaine activité publique sur Draveil et Vigneux

Nous serons présents samedi matin 8 novembre, entre 10h30 et 12h30, devant la poste de Draveil et devant des supermarchés des deux communes.
Voilà une occasion de discuter du bilan de deux ans et demi de gouvernement "socialiste", et des luttes à préparer !

Deux ans et demi de bons services rendus au patronat

Cela fait deux ans et demi que Hollande est au pouvoir. Deux ans et demi pendant lesquels le grand patronat a continué de faire payer la crise aux travailleurs à coups de fermetures d’usines, de restructurations et de licenciements. Au nom de la compétitivité, les jours de congés ont été rognés, le travail a été intensifié, les salaires ont été bloqués ou baissés. Et deux ans et demi pendant lesquels le gouvernement a justifié, secondé et aggravé l’offensive patronale.
Réforme des retraites, augmentation des impôts, loi sur la flexibilité, coupes dans les services publics, le gouvernement a accumulé les réformes anti-ouvrières et multiplié les cadeaux au patronat.
Le budget 2015 est le résumé de cette politique pro patronale. Pour atteindre les 50 milliards de coupes budgétaires, combien de lits et de services seront encore fermés dans les hôpitaux ? Combien d’écoles ne pourront être restaurées, combien de prestations sociales amputées ? Et tout cela pourquoi ? Pour que le gouvernement fasse 41 milliards de cadeaux au patronat.
Car il s’agit bien de cadeaux. Le Crédit d’impôt compétitivité emploi est en place depuis janvier 2013. Il n’a eu aucun effet, ni sur les emplois, ni sur l’investissement. Aujourd’hui, le gouvernement fait mine de hausser le ton : « Maintenant, il faut que le patronat tienne ses promesses », dit-il. Quel cinéma ! Si le gouvernement n’a mis aucune condition et aucune obligation sur l’utilisation de ces 41 milliards d’aides, c’est qu’il veut les laisser à la libre disposition du patronat.
Comme les enfants gâtés, les représentants patronaux en demandent toujours plus. Après avoir obtenu du gouvernement le report de la mise en place du « compte pénibilité » pour les retraites, le patronat demande sa suppression pure et simple : « trop compliqué », dit-il ! Alors que 80 % des contrats de travail signés sont déjà des CDD, le patronat demande la suppression du CDI ! Pourquoi se priverait-il quand ses désirs sont des ordres pour le gouvernement ?
Pendant ces deux ans et demi, le gouvernement n’a pas seulement épousé la politique du patronat, il en a épousé les discours et les mots. Il est désormais de bon ton dans la gauche gouvernementale de dénoncer le « carcan » du code du travail, le « verrou » des 35 heures ou encore le « tabou » des allocations chômage.
Valls comme le patronat veulent faire passer les travailleurs qui défendent leurs droits pour des passéistes. À les entendre, la modernité, ce serait de banaliser le travail du dimanche, de supprimer des droits syndicaux, de revenir sur le CDI et de travailler jusqu’à 67 ou 70 ans, autrement dit… de revenir au 19ème siècle !
(pour lire la suite cliquer sur Plus d'info)