vendredi 20 juin 2014

Manifestation des cheminots...


Jeudi je suis allé à la manifestation en compagnie de cheminots de Juvisy. Le trajet jusqu'à Austerlitz a été l'occasion d'échanger sur nos conditions de travail, les suppressions de postes ou encore les salaires.... des revendications communes à tous les travailleurs !
Après la jonction avec un groupe sur Austerlitz, nous avons rejoint la gare Montparnasse où s'est formé le cortège.


Drapeaux, banderoles, fumigènes et sirènes, l'ambiance était très chaleureuse et déterminée !


D'autres salariés ont rejoint la manifestation, des intermittents du spectacle, des hospitaliers, des postiers...Contrairement aux propos anti grève des médias et du gouvernement, cette manifestation a été l'occasion de montrer le dynamisme des grévistes et la solidarité de nombreux travailleurs.

Ce vendredi les grévistes de Juvisy ont voté la reconduction de leur grève jusqu'à lundi !


lundi 16 juin 2014

lundi 16 juin 2014 : Nous sommes tous des cheminots (éditorial LO)

Depuis mercredi, des dizaines de milliers de cheminots sont en grève contre la réforme ferroviaire. Ce que le gouvernement présente comme une réunification salutaire entre la SNCF et RFF n’est qu’un « plan de compétitivité » destiné à réaliser des milliards d’économies sur le dos des usagers et des cheminots en vue de la privatisation de la SNCF.
Pour les cheminots, elle se traduira par plus de flexibilité, par des jours de congés en moins, par le blocage de leurs salaires et des suppressions d’emplois. Les cheminots disent non, ils ont raison.
Le gouvernement a choisi l’épreuve de force. « Il faut que cette grève s’arrête », ont ordonné Hollande et Valls. Cuvillier, le secrétaire d’État aux Transports, a même accusé les cheminots d’être des « incendiaires ». Comme les grévistes de l’usine d’Aulnay-sous-Bois avaient été accusés par les dirigeants de Peugeot d’être des « casseurs », voilà que c’est le tour des cheminots.
Cette fois, ce n’est pas une grande famille bourgeoise qui manifeste sa rage, mais un gouvernement PS. En se montrant aussi autoritaire contre les grévistes qu’il est à plat ventre devant les patrons, il apparaît sous son vrai jour.
« Il en va de la sauvegarde de la SNCF et de sa modernisation », se défendent les ministres. Mais de Peugeot à La Poste en passant par La Redoute ou par Bouygues Telecom, on sait ce que cachent les mots de « modernisation » ou « restructuration » : une régression et des attaques contre l’emploi et les conditions de travail.
On peut être usager de la SNCF et touché par la grève, on n’en demeure pas moins un ouvrier ou un employé qui mesure les conséquences de ces reculs, pour les subir soi-même.
Les politiciens et les médias se répandent en calomnies contre les cheminots. Quel cinéma, les médias ont-ils dû faire pour que « l’exaspération » des usagers s’exprime ! Quelle dramatisation autour du bac ! C’est écœurant.
À chaque fois que des travailleurs se battent pour ne pas être transformés en chômeurs et pour leurs droits les plus stricts, ces gens-là les clouent au pilori et les accusent d’être des « privilégiés » et des « irresponsables ». C’est d’ailleurs aussi parce qu’ils se battent que les intermittents du spectacle sont accusés d’être les enfants gâtés du régime de chômage !
Patronat et gouvernement voudraient que l’on se taise et se résigne face à leurs mesures anti-ouvrières. Alors, que les cheminots et les intermittents du spectacle relèvent le gant est une bonne chose pour tous les travailleurs car il faut rompre cette spirale qui nous tire tous vers le bas. (cliquer sur plus d'infos pour lire la suite)

La force des travailleurs, c’est la grève

Le gouvernement et Hollande ont fait feu de tout bois contre les cheminots grévistes ce week-end. Ils veulent ainsi démontrer aux capitalistes que quand les travailleurs manifestent et protestent, ils savent leur résister. Ils sont d’ailleurs bien plus sensibles aux exigences des catégories bourgeoises (« pigeons », Peugeot, Mittal, etc.)
Les cheminots ont décidé dimanche de ne pas s’en laisser compter- et les dernières informations de ce lundi matin confirment qu’ils ont l’intention de poursuivre leur mouvement. Encore bravo !
Le seul argument qui contraindra le gouvernement et le patronat à reculer, c’est celui du rapport de force instauré par les travailleurs en lutte. Et de ce point de vue, la victoire des grévistes de la SNCF sera une victoire pour le monde du travail dans son ensemble !
(brève, site LO)

vendredi 13 juin 2014

Vive la grève des cheminots !

Depuis mardi 10 juin, des dizaines de milliers de cheminots sont en grève, à l’appel des syndicats CGT, Sud et FO. C’est une grève massive et profonde. Les cheminots refusent une réforme ferroviaire qui vise à réaliser des milliards d’économies sur leur dos, en particulier en augmentant la durée du travail au détriment de leur sécurité et celle des usagers afin de garantir le maximum de profits à l’arrivée du patronat privé dans le transport des voyageurs.
Cette réforme est un véritable « plan de compétitivité » qui va se traduire par de nouveaux reculs de leurs conditions de travail alors qu’ils n’en peuvent déjà plus des suppressions d’effectifs, de la flexibilité, du blocage des salaires, de la course à la productivité et de son cortège de stress et d’épuisement.
Les dirigeants de gauche comme de droite, qui jugent cette grève « inadmissible » parce qu’elle « paralyse des millions de Français » sont des hypocrites, qui se moquent bien du confort des voyageurs au quotidien. Car ces attaques contre les cheminots contribuent à dégrader toujours plus les conditions de transport des usagers. Rien que pour cela, le combat des cheminots est le combat de tous.
Mais il l’est plus encore car les usagers sont d’abord des travailleurs qui subissent les mêmes attaques sur leurs conditions de travail et leurs salaires que celles rencontrées par les cheminots. La presse aux ordres attaque les cheminots et les présente comme des privilégiés, parce que ceux-ci résistent à l’offensive du patronat et du gouvernement.
Alors, oui, espérons que les cheminots ouvrent la voie ! Vive la grève des travailleurs du rail !
                                                                               
Nathalie Arthaud (Communiqué de presse)         

lundi 2 juin 2014

Ministre des patrons

Le ministre du Travail, François Rebsamen, propose de suspendre durant trois ans l’obligation pour les patrons de créer des délégués du personnel à partir de 10 salariés et un comité d’entreprise dès le 50ème salarié. Ces obligations, bien peu pesantes pour les patrons, étaient combattues depuis des années par leurs représentants qui osent prétendre que ces obligations les empêcheraient d’embaucher ! Une provocation de plus, au moment où les licenciements s’accumulent et où le chômage bat un nouveau record.
Les patrons ne supportent pas la moindre mesure, même très limitée, en faveur des salariés. Et ils ont un gouvernement attentif à leurs désirs pour les servir.

dimanche 1 juin 2014

Un article d'analyse de LO sur : "Les élections européennes et la montée électorale du Front national"


« Tsunami », « séisme », « tremblement de terre » : les quotidiens ont rivalisé pour le titre le plus catastrophiste au lendemain de ces élections européennes. Pour la première fois, le Front national est arrivé en tête dans une consultation électorale. Sa progression électorale par rapport aux précédentes européennes est incontestable : 1 091 681 voix, soit 6,34 %, en 2009, contre 4 711 339 voix, soit 24,85 %, en 2014.
Si tsunami il y a cependant, le moins qu'on puisse dire, c'est que, contrairement au phénomène naturel qui prend par surprise, le phénomène politique était largement annoncé.
À la présidentielle de 2012, Marine Le Pen avait recueilli 6 421 426 voix (17,90 %). Et, en remontant jusqu'à l'élection présidentielle de 2002, où le socialiste Jospin avait été disqualifié dès le premier tour en se retrouvant derrière Chirac et Le Pen, ce dernier avait recueilli au premier tour 4 804 713 voix (16,86 %). Et, pour remonter plus loin dans les présidentielles, Le Pen père avait comptabilisé sur son nom 4 376 742 voix (14,38 %) en 1988 et 4 571 138 suffrages (15 %) en 1995.
Bien sûr, ce n'était pas le même type d'élection, et les comparaisons entre ces différents scrutins sont faussées à la fois par les différences dans les participations et par les conséquences institutionnelles des élections.
Le fait est que la croissance de l'audience électorale du FN, avec ses hauts et ses bas, est parallèle à la perte de crédit des grands partis de l'alternance, l'UMP et le PS.
En étant écarté des institutions politiques centrales de la bourgeoisie, le Front national a beau jeu de dégager toute responsabilité pour la politique menée. Dans un contexte dominé par l'évolution à droite de l'opinion publique et en l'absence de partis représentant les intérêts politiques de la classe ouvrière, le FN est devenu le réceptacle de tous les mécontentements.
Pour lire la suite cliquer sur "plus d'infos"

Pour combattre le FN, offrir une autre perspective

Des milliers de jeunes, lycéens et étudiants, ont manifesté jeudi dans plusieurs villes contre le Front National. Ils ont exprimé leur refus des idées réactionnaires, racistes mais aussi anti-ouvrières, portées par l’extrême droite. Et ils ont bien raison.
Mais pour faire reculer le FN et ses idées il ne suffira pas de manifester. Et surtout pas au nom de ces « valeurs républicaines » qui aujourd’hui servent de référence à des politiciens allant de Copé, Fillon ou Guéant à Hollande ou Valls dont la politique anti-ouvrière, mais aussi les mesures xénophobes, sont directement responsables de cette progression du FN.
Les jeunes qui manifestent légitimement leur inquiétude et qui veulent se donner les moyens d’agir efficacement, ne peuvent le faire, pensons-nous, qu’en s’organisant sur le terrain de l’internationalisme, et en tout cas par en cautionnant des politiciens et des politiques qui nous ont amenés à une telle situation.