samedi 26 décembre 2015

Les Le Pen, une famille bourgeoise ordinaire

Brève
23/12/2015
Les Le Pen, père et fille, ne se sont pas brouillés dans tous les domaines. Ils sont soupçonnés de minimiser de 60% le patrimoine qu'ils ont déclaré comme députés européens. Selon la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, les Le Pen, qui possèdent entre autres le manoir de Montretout à St-Cloud, ne montrent pas tout. 
 
Pour obtenir les voix des classes populaires, Marine Le Pen ose parler au nom du "peuple". Elle est en réalité une représentante du monde bourgeois dont elle partage toutes les moeurs... fraude comprise !

Déchéance de la nationalité : Hollande fait les poubelles du FN

Brève
23/12/2015
Malgré les remous provoqués dans leur propre majorité et même jusqu'au sein du gouvernement, Hollande et Valls ont décidé d'inscrire dans la Constitution la peine de déchéance de la nationalité pour les binationaux nés en France et condamnés pour terrorisme. Une telle mesure, reprise directement dans le programme de l'extrême-droite, mise en oeuvre il y a 75 ans sous le régime de Pétain, défendue par les plus réactionnaires des députés de droite, n'empêchera aucun terroriste de se faire exploser au milieu d'une foule. Elle ne servira qu'à jeter la suspicion sur tous les enfants d'immigrés, considérés a priori comme des terroristes potentiels. 
 
Avec cette mesure, Hollande veut couper l'herbe sous les pieds des politiciens de droite pour prendre la tête du rassemblement droite-gauche initié entre les deux tours des régionales. 
 
Pour sauver son poste à l'Elysée, Hollande est prêt à faire les poubelles de l'extrême droite.

dimanche 13 décembre 2015

Communiqué 13/12/2015

Après le deuxième tour des élections régionales

Bien qu’en situation de l’emporter dans au moins trois régions, le Front national n’est parvenu à en conquérir aucune. Comme le montre la participation en hausse, il y a eu, dans toutes les régions, un réflexe de rejet du Front national.
Dans l’éventail des partis bourgeois, le FN est le plus réactionnaire qui soit. Il distille le poison de la division dans le monde ouvrier et une fraction importante de l’électorat en est consciente.
Parmi ceux qui craignaient que le FN prenne une région, c’est donc un soulagement, mais un soulagement qui risque d’être de courte durée.
Il faudrait être naïf pour croire que la victoire d’Estrosi en Paca ou celle de Bertrand dans le Nord protège les habitants de ces régions des idées crasses du FN. Si le Front national ne l’a pas emporté au second tour, il atteint dans toutes ces régions des scores très élevés.
La montée du FN pèsera sur la vie politique et sociale. D’autant plus que la droite comme le PS en amplifieront la pression, engagés qu’ils sont dans la compétition pour regagner l’électorat du FN, en reprenant son discours sécuritaire et réactionnaire.
Le PS se félicite d’avoir fait barrage au FN en retirant ses listes dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en appelant à voter pour la droite, y compris dans le Grand Est où le notable socialiste avait, contre les consignes du PS, refusé de se faire harakiri. Et, tout cela, au nom de la défense des valeurs de la République.
Elle est belle, leur République, qui ne laisse à l'électorat que le choix entre la droite et l'extrême droite, c'est-à-dire entre pire et pire encore ! Elle est belle, leur démocratie où le summum du courage politique est d’abdiquer et de renier ses idées !
Même la direction du PC s’est couchée devant les hommes de droite. Pendant des années, elle a expliqué qu’il fallait à tout prix « battre la droite ». En 2012, pour battre Sarkozy, elle a appelé à voter Hollande au second tour de la présidentielle. Et voilà qu'elle vient de contribuer à faire élire un Estrosi et un Bertrand, deux hommes de droite parmi les plus détestables !
Et faut-il rappeler que la gauche gouvernementale avait déjà appelé à voter Chirac en 2002 en brandissant la nécessité de faire barrage à Le Pen, qui n'avait pourtant, à l'époque, aucune chance d'être élu ?
De trahison en abdication, la gauche a fini par déboussoler et écœurer son propre électorat. Une majorité de cet électorat populaire a pris l'habitude de se réfugier dans l'abstention.  Mais une minorité croissante a remplacé ses illusions dans les partis de gauche par celle, plus grave, du FN.
Le Front National se pose en alternative alors qu'il n'a rien d'autre à vendre, comme programme politique, que son chauvinisme, sa haine de l'étranger et ses préjugés crasses. Pour le reste, il aspire, comme les autres, à gouverner pour le compte du grand patronat et des banquiers. Car malgré ses slogans démagogiques en direction des travailleurs, il est d’abord et avant tout un défenseur de l’ordre bourgeois.
Un des pires poisons que la gauche gouvernementale a distillés depuis des décennies parmi le monde du travail, c'est l'espoir qu'ils peuvent changer leur vie en votant bien. Là est la tromperie fondamentale. Le sort des travailleurs ne dépend pas des pantins que les exploités ont le droit d’élire et qui s'agitent sur le devant de la scène politique. Il dépend du pouvoir de la grande bourgeoisie, de ceux qui détiennent le capital et dominent la vie économique.
Les partis qui ne combattent pas cet ordre social, le pouvoir du grand patronat et de la finance, ne peuvent que trahir les promesses qu'ils font aux classes populaires. C'est ainsi de tout temps, et plus encore en cette période de crise de l'économie capitaliste où cette minorité ne peut prospérer qu'en poussant encore plus les exploités dans la pauvreté. 
Alors, il n'y a ni à se réjouir ni à s’attrister de ce énième épisode électoral. La force des travailleurs n'est pas dans les urnes, mais sur le terrain, dans les entreprises qu’ils font fonctionner, dans les quartiers populaires. Leur sort ne dépend pas de résultats électoraux, mais de leur capacité à se battre collectivement avec leurs armes de classe, les grèves et les manifestations.
Individu par individu et, même, entreprise par entreprise, les travailleurs ne font pas le poids face à la puissance du grand capital. Tous ensemble, ils représentent une force invincible. Mais ils ne peuvent se battre efficacement que s'ils rejettent toute illusion dans les politiciens de la bourgeoisie et s’ils savent clairement qui sont leurs ennemis, même lorsqu'ils se déguisent en faux amis. C'est de cette prise de conscience des travailleurs que dépend leur capacité à se défendre contre les attaques de la grande bourgeoisie et à mettre fin au règne du capital.

dimanche 6 décembre 2015

Après le premier tour des élections régionales du 6 décembre 2015 (Communiqué de presse)

Les résultats de ce premier tour des élections régionales reflètent l’évolution réactionnaire de la société en même temps que la désorientation de l’électorat populaire et la perte de repères de la classe ouvrière.
L’expression la plus frappante de cette évolution est la progression en voix du Front national dans la quasi-totalité des régions, ce qui a permis au parti d’extrême droite d’arriver en tête dans six d’entre elles.
L’expression électorale du recul ne se limite cependant pas à cela. La campagne électorale de la droite a été entièrement dominée par sa compétition avec l’extrême droite sur le terrain de cette dernière.
Quant au Parti socialiste, non seulement il a repris à son compte le langage sécuritaire du FN, mais étant au pouvoir, il en a réalisé l’application en instaurant l’état d’urgence, d’une efficacité limitée pour combattre l’horreur terroriste mais qui étouffe la contestation de la politique gouvernementale sur sa gauche et pèse sur les mouvements sociaux.
Le FN encaisse les dividendes électoraux de la banqueroute du PS au pouvoir. Il est significatif qu’il réalise un de ses meilleurs scores dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, région à forte tradition ouvrière. Une partie de l’électorat traditionnel du PS et du PC, écœurée par la politique du gouvernement, ses reniements et sa servilité vis-à-vis du grand patronat, s’est abstenue. D’autres électeurs se sont ajoutés à l’électorat traditionnel de l’extrême droite, faisant du FN le parti le plus influent de la région. C’est une partie de son propre électorat que la gauche réformiste a poussée dans les bras du FN.
C’est l’aboutissement de décennies d’évolution politique où les partis qui prétendaient représenter le monde du travail ont renié, au fil du temps, toutes les valeurs du mouvement ouvrier et foulé au pied les intérêts des travailleurs dès qu’ils étaient au gouvernement.
Ces partis ne s’en relèveront peut-être pas, mais la classe ouvrière, elle, se relèvera.
Le FN est un parti aussi dévoué aux intérêts de la grande bourgeoisie, qui domine la société capitaliste, que les partis de droite et le PS, mais avec un langage plus réactionnaire encore et, si les circonstances s’y prêtent, avec des méthodes plus ouvertement anti-ouvrières.
La classe ouvrière n’a cependant rien perdu de la force que lui donnent son nombre et sa place incontournable dans l’économie. La tâche la plus importante de notre époque pour ceux qui se revendiquent du camp des travailleurs, pour les militants ouvriers, est d’œuvrer pour que la classe ouvrière retrouve confiance en sa force et pour qu’elle retrouve la conscience du rôle qu’elle est la seule à pouvoir jouer contre toutes les formes de barbarie en combattant leur fondement commun : l’exploitation.
Les travailleurs n’ont jamais eu à espérer un changement de leur sort par les élections. Ils n’ont pas non plus à s’en désespérer. Le rapport de force entre la bourgeoisie exploiteuse et les masses exploitées ne se détermine pas dans les urnes, mais dans les affrontements de classe. Nous faisons pleinement confiance à la classe ouvrière et à sa capacité à retrouver la conscience de ses intérêts politiques et de sa force.
Dans les régions où le FN risque de conquérir l’exécutif régional, ce sont les coalitions de droite qui viennent en deuxième position.
Tout en rejetant le Front national, il n’est pas question pour Lutte ouvrière de défendre auprès de son électorat l’idée que des hommes de droite, avec des idées aussi crasseuses, puissent servir de rempart contre le parti d’extrême droite. Quant à voter pour une liste socialiste, cela ne servirait à rien et ce serait remercier le PS d’avoir fabriqué le succès de l’extrême droite.
Gauche gouvernementale, droite ou extrême droite, elles sont toutes prêtes à s’en prendre aux immigrés, aux associations, aux libertés publiques. Celles qui ont une parcelle de pouvoir le font déjà. Ce n’est pas aux travailleurs conscients de choisir laquelle des cliques bourgeoises prendra les mesures contre les classes populaires.
Il ne reste aux électeurs du monde ouvrier qui refusent au deuxième tour de choisir entre la peste et le choléra, non par désintérêt pour la politique mais par conscience, qu’à glisser dans l’urne un bulletin affirmant son appartenance au « camp des travailleurs ».
Les élections régionales passées, les travailleurs auront à se défendre contre le grand patronat et l’État par le seul moyen efficace : la lutte collective.
Quant à Lutte ouvrière, elle continuera à œuvrer pour que le camp des travailleurs se donne un parti qui représente réellement ses intérêts matériels et politiques.
Même s’ils ne constituent qu’une petite fraction de l’électorat populaire, ceux qui ont voté pour les listes Lutte ouvrière peuvent être fiers de représenter l’avenir, la renaissance du mouvement ouvrier capable de combattre la société d’exploitation et d’y mettre fin.

jeudi 3 décembre 2015

Intervention de Nathalie Arthaud au rassemblement se soutien aux salariés d'Air France mercredi 02 décembre

Manifestation samedi 14h place Stalingrad à Paris

Manifestation contre le chômage et la précarité

Les organisations de chômeurs AC!, APEIS, CGT Chômeurs et MNCP appellent à manifester contre le chômage et la précarité le samedi 5 décembre à 14 heures place Stalingrad à Paris. Lutte Ouvrière s'associe à cet appel et participera à la manifestation.