lundi 29 avril 2013

« Ni Dieu, ni César, ni tribun, producteurs, sauvons-nous nous-mêmes ! » (éditorial de Lutte Ouvrière)

Le gouvernement n’a pas encore un an mais il a déjà perdu tout crédit dans les classes populaires. Son bilan est sans appel car s’il y a bien du changement, c’est en pire : la menace du chômage pèse sur tout le monde, les conditions de travail sont de plus en plus dures, le chantage patronal à la baisse des salaires se généralise.
Les travailleurs ont fait l’expérience qu’ils n’avaient rien à attendre de ce gouvernement prétendument socialiste, si ce n’est des coups. Car le gouvernement ne s’est pas contenté de regarder le patronat licencier et aggraver les conditions de travail, il l’a aidé, il en a été le complice et le fidèle serviteur, tout comme Sarkozy. Pour ultime preuve de sa servilité, le gouvernement vient même de refuser son soutien à la loi d’amnistie sociale !
Alors, si Hollande bat le record d’impopularité, tous présidents confondus, et ce, en moins de douze mois, il ne fait que récolter ce qu’il a semé ! Mais les travailleurs qui se détournent de Hollande n’ont pas à reporter leurs espoirs sur de nouveaux marchands d’illusions.
Il faut combattre comme la peste les illusions véhiculées par l’extrême droite dans les classes populaires. Derrière sa démagogie, le FN est le défenseur des riches et de la société capitaliste dans sa pire version autoritaire et xénophobe.
Mais il y a aussi des marchands d’illusions à gauche. Jean-Luc Mélenchon en est le prototype. Il se pose en alternative et se propose même pour le poste de Premier ministre, nous expliquant qu’il saurait, lui, lutter contre le chômage, qu’il a, lui, une solution pour relancer l’économie et qu’il saurait, lui, en faire ravaler aux banquiers !
Mais comment ? Pour ne pas être pris à la gorge par la finance, il faudrait vouloir la combattre et pas qu’avec des mots. Il faudrait vouloir lui enlever la propriété sur les entreprises, sur les banques. Pour combattre le pouvoir de l’argent et de la finance, il faut être décidé à exproprier la bourgeoisie, à arracher les racines de son pouvoir.
C’est la propriété sur les entreprises qui donne le pouvoir à une minorité de décider d’ouvrir ou de fermer des entreprises, d’investir ou pas. Si l’on n’est pas prêt à remettre en cause ce droit de propriété capitaliste, on est voué à se soumettre, que l’on s’appelle Hollande ou Mélenchon !
Il ne suffit pas d’avoir le sens de la formule et d’appeler à une manifestation le 5 mai pour être radical. Faut-il rappeler que le 18 mars 2012, Mélenchon avait appelé à « prendre la Bastille » pour ensuite demander à tous de voter Hollande ? Cette fois, il appelle « le peuple de gauche » à manifester, mais c’est pour devenir Premier ministre. Le suivre serait aller d’illusions en illusions.

vendredi 26 avril 2013

Réunion de la mairie à propos des rythmes scolaires

Un représentant des listes des parents et un enseignant par école étaient invités à participer à une première réunion à propos de la mise en place de la semaine de 5 jours dans les écoles, prévue pour septembre 2014. Participaient aussi plusieurs élus de la majorité (dont le maire), l'inspectrice de circonscription pour l'éducation nationale, moi-même comme élu d'opposition.

Un petit rappel sur la réforme :
Elle prévoit que les écoles maternelles et primaires devront ouvrir une demi-journée de plus, le mercredi matin. Les 4 autres jours de la semaine verront les horaires de cours diminuer, de 45 minutes en moyenne.
Question : que feront les élèves après 15h45 ?
Du côté du ministère : le flou complet...
La loi ne prévoit plus rien ! Si au départ l'idée d'activités culturelles ou sportives avait été évoquées, en réalité les mairies devront faire leur propre choix.

Des inquiétudes nombreuses

De nombreux parents et enseignants se sont exprimés : pour critiquer le sondage effectué à la va-vite par la mairie en février, demander quel était le calendrier de cette concertation, se demandant comment faire des choix sans en connaître toutes les implications, etc. D'autres interventions ont porté sur les possibilités de souplesse dans l'organisation du temps scolaire et du temps périscolaire... des parents ont proposé de préparer un questionnaire sur toutes ces questions.

La majorité municipale fait du théâtre ?

La réunion s'est faite avec peu d'éléments. L'équipe municipale s'est déclarée ouverte à toute proposition...  quelles idées a-t-elle proposée ?? Rien !
Le seul "argument" avancé a été celui du coût estimé de la réforme. Et à toutes les remarques et idées il a été répondu « 7 points de fiscalité ! «  7 points de fiscalité » !
On se serait cru dans l'Avare de Molière ou ce dernier s'exclame (à propos de ses sous qu'on lui a volé) : « Ma cassette ! On m'a volé ma cassette ! 
Je ne dirais pas qui est Harpagon, tout le monde a compris.

Questions précises et réponses floues
Pour mémoire je me suis exprimé à propos de cette réforme lors du conseil municipal du 18 février dernier (voir article sur ce blog : http://benoitgrisaud-lutte-ouvriere.blogspot.fr/2013/02/draveil-conseil-municipal-du-lundi-18.html )

Lors de cette réunion j'ai insisté sur 3 points :
  • L'accueil des enfants après 15 h 45 (jusqu'à 16 h 30) doit être gratuit. Un surcoût pour les familles n'étant pas acceptable, particulièrement dans le contexte actuel.
  • La mairie doit s'engager sur les taux d'encadrement : combien d'enfants maximum par adulte ?
  • Il faut des personnels non précaires et avec des formations adaptées...et j'ai ajouté que les conditions actuelles ne sont pas suffisantes !
Bref, j'ai demandé à la mairie quelle était l'axe de sa politique, qu'elle devait se prononcer clairement sur ses choix...
La réponse est restée vague, à nouveau le « problème budgétaire » a été mis en avant et aucun engagement n'a été pris ! A suivre...

mercredi 24 avril 2013

Loi d’amnistie sociale : le gouvernement exécute les basses œuvres du grand patronat

Le projet de loi visant à amnistier des faits commis pendant les mouvements sociaux, déjà voté au Sénat et qui devait être soumis au Parlement, était déjà timoré et limité dans le temps. Il a suffi cependant que le patronat donne de la voix, relayé par la droite, pour que le gouvernement fasse machine arrière même sur ce peu. Il vient d’annoncer qu’il s’opposera au projet de loi.
Pour le grand patronat, fermer une usine, mettre à la porte ses travailleurs, les condamner avec leurs familles au chômage et à la pauvreté ce n’est pas de la violence. Mais quelques boulons lancés ou quelques pots de fleur renversés à l’occasion d’une grève ou d’une manifestation ouvrière, est une violence intolérable qui doit être sanctionnée.
Il ne faut pas s’en étonner. Dans la guerre de classe que mène le grand patronat contre les travailleurs, tous les coups sont permis aux premiers qui voudraient bien que les seconds encaissent sans réagir. Le gouvernement démontre, une fois de plus, que dans cette guerre, il est totalement du côté du grand patronat, y compris avec des arguments hypocrites et abjectes qu’il puise dans le vocabulaire de la droite et de l’extrême droite.
Mais, chacun des gestes de ce genre du gouvernement, comme chacune de ses mesures anti-ouvrières convainquent un nombre croissant de travailleurs que le gouvernement, tout socialiste qu’il se prétende, n’est que l’exécuteur des basses œuvres du grand patronat et serviteur obéissant des riches.
Lorsque les travailleurs réagiront pour défendre leur dignité et leurs conditions d’existence contre les licenciements, contre la montée de la misère, ils sauront à qui s’en prendre.
Communiqué de presse de Nathalie Arthaud

jeudi 18 avril 2013

Compte-rendu du conseil municipal du lundi 15 avril 2013 :

La principale discussion a été sur le budget 2013 : voici l'essentiel de mon intervention.

Le contexte politique national :
Je ne reviendrai pas longuement sur le contexte politique de ce budget 2013. Oui c'est effectivement un contexte de plus en plus difficile, et j'en profite pour répondre aux conseillers de gauche qui viennent d'intervenir pour parler de « réquisitionner » des logements vides ou de « dynamiser l'emploi » parce que c'est leur gouvernement qui est au pouvoir, alors qu'il n'hésite pas à appliquer la loi de réquisition, et face au chômage qu'il commence par ne pas abandonner les travailleurs qui sont aujourd'hui licenciés ou menacés de l'être par des entreprises qui font des profits !
Comme je l'avais expliqué lors du dernier conseil municipal, les contraintes budgétaires augmentent. Elles sont liées aux baisses des dotations de l’État aux collectivités locales, que ce soient aux communes ou aux départements, c'est ce qui explique largement les limites budgétaires actuelles.
Je veux réaffirmer, en tant qu'élu de Lutte Ouvrière, que cette politique n'est pas nouvelle, que le gouvernement de gauche fait ici les mêmes choix que son prédécesseur de droite : il choisit de faire payer à la population les dettes de l’État, au lieu de faire payer les seuls responsables de cette crise c'est à dire les banques et les grandes entreprises. Lorsque M. Le maire parle de ceux qui « asphyxient » l'économie, et bien ce sont ces gens là, qui ont menacé l'économie mondiale d'asphyxie lors de la crise de 2008, dont je parle !

Voilà une raison politique de fond qui suffirait déjà à voter contre ce budget.

Oui à de véritables services publics !
Lors du dernier conseil, M. le Maire nous a proposé de réfléchir à des alternatives d'investissement pour la commune : Pour revenir brièvement sur les choix d'investissements de l'équipe UMP ces 5 années écoulées, c'est à dire depuis la précédente élection municipale : et là des désaccords sont évidents :
(J'ai évoqué ici les travaux dans les écoles et les salles municipales...)

Vous venez d'évoquer le renouvellement du contrat de gestion de l'eau avec Véolia, pour nous expliquer qu'une baisse des tarifs conséquente a été obtenue : et bien s'ils ont accepté une baisse, cela veut dire qu'ils faisaient payer trop cher depuis longtemps, alors je me demande combien ils ont du se mettre dans les poches !
Je suis pour ma part contre les délégations de service public et pour un véritable service public de l'eau. Ainsi d'ailleurs que pour la collecte et le traitement des déchets.

Et puisqu'on parle de réaliser des économies, et bien je suis opposé à ce que la commune dépense des centaines de milliers d'euros dans la vidéo surveillance, cet argent serait bien plus utile à créer des emplois !


A propos de la précarité à la mairie de Draveil :

Mais le plus choquant en réalité n'est pas là : il est dans la gestion du personnel communal.
Je le dénonce ici systématiquement : les chiffres du nombre d'employés de la mairie en situation précaire sont incroyablement élevés. Je veux ici illustrer comment les choix politiques que la majorité municipale fait, dans la gestion du personnel, se retrouvent dans les chiffres du budget que vous nous présentez.

Le mépris :
Rappelons que vous êtes allé jusqu'à radier de la fonction publique un agent de la commune, alors en arrêt maladie. Nouvelle illustration de cette attitude y a quelques mois vis à vis des jeunes sous contrats précaires travaillant dans l'animation. Visiblement vous ne supportez pas que des travailleurs défendent leurs droits collectivement, car malgré leur mobilisation et leur manifestation en ville vous n'avez jamais voulu les recevoir.
Mais plus encore c'est au quotidien que cela se voit : régulièrement ce sont des pressions, des menaces, surtout vis à vis des employés sous contrats précaires, des modifications des volumes horaires, revus du jour au lendemain à la convenance de certains de vos services, sans se soucier des difficultés des personnes qui se retrouvent avec des salaires en baisse, au mépris parfois de leurs problèmes de santé.
Cette attitude se retrouve aussi vis à vis des élus de la CGT : vous avez refusé de répondre à leurs questions lors du dernier CTP, à propos de la mise en place de la prime pour les personnels. Il a fallu que la question soit posée lors du conseil municipal pour que vous soyez obligé de reconnaître tout simplement ce que la loi indique : qu'on ne peut pénaliser quelqu'un pour absentéisme si celui-ci est victime d'un accident du travail...
De même, un courrier a été envoyé il y a maintenant plus d'un mois par le même syndicat CGT vous demandant, comme la loi le permet, le tableau des effectifs ainsi que des informations sur les dates d'entrée à la mairie des personnels, tout simplement pour que ces élus du personnel puissent remplir leur mission et lutter contre la précarité des contrats. Et bien vos services n'ont à ce jour rien transmis !
(...)
Mais peut-être s'agit-il en réalité de tenter de camoufler la gestion de la précarité par vos services ?

Le moins qu'on puisse dire c'est qu'entre la loi de résorption de la précarité, que vous vous vantez parfois d'avoir mis en place, et la réalité constaté en mairie, il y a un monde. Et là on peut revenir, en les comprenant, aux chiffres de vos documents budgétaires :

La réalité, des chiffres sur la précarité édifiants :
Ce sont les documents que vous nous fournissez qui l'attestent : le nombre d'emplois précaires est aujourd'hui considérable.
Le bilan 2012 indique que 238 personnes sont en contrat précaire contre 327 qui sont titulaires. C'est presque un employé sur deux !
Et bien la proportion des précaires a en réalité augmenté ces dernières années puisque lors du conseil municipal d'avril 2009, le budget (2010) indiquait le chiffre de 352 titulaires, soit 14 de plus qu'aujourd'hui.Quant au nombre de précaires il était de 202... il y a donc 36 personnes en contrat précaire de plus aujourd'hui !

Alors quelle conclusion en tirer ?
Il s'agit pour vous avant tout de présenter votre bilan comptable, et d'annoncer les millions que la commune a économisé sur ses dépenses...mais on le voit, si économies il y a, elles se font sur le dos des personnels et de toute la population.
Ces économies se font au détriment du service public, dégradé, avec par exemple des horaires d'ouverture des services de mairie insuffisants ou encore des taux d'encadrement dans les écoles qui n'assurent pas toujours ne serait-ce que la sécurité des enfants.
Ces économies se font en aggravant la précarité de familles entières, de jeunes, une attitude encore plus choquante en cette période de montée du chômage et de la misère.

Cette gestion inacceptable du personnel municipal, voilà bien quelque chose de fondamental qui nous sépare politiquement.

jeudi 11 avril 2013

Prochain conseil municipal

Lundi 16 avril à 19 h, Café Cultures.

mardi 9 avril 2013

compte-rendu de la commission scolaire

La réunion a eu lieu ce mardi 9 avril.

Colonies de vacances et classes de découvertes : en progrès
En vue de préparer le conseil municipal du lundi 16 avril, deux délibérations qui modifient les voyages scolaires et colonies de vacances ont été présentées :
Pour les classes de découverte : si une famille a deux enfants concernés le prix sera baissé de 75% pour le deuxième enfant (quel que soit le barême).
Pour les colonies de vacances, les places étaient insuffisantes et il devrait y avoir 3 fois plus de places cet été (soit environ 190 places).


Problème de remplacement et... de mauvaise mémoire
J'ai transmis une question de parents sur le problème du paiement des cantines :
"A propos du système de restauration scolaire, quand un enseignant est absent plusieurs semaines et qu’il n’est pas remplacé ou au coup par coup comme c’est le cas actuellement sur plusieurs écoles de Draveil, les parents qui peuvent faire garder leur enfant et ne le mette pas à l’école pour ne pas surcharger les autres classes se trouvent obligés de payer la cantine alors que leur enfant n’y déjeune pas. Ne peut-il pas y avoir une dérogation de la part de la mairie dans ce cas précis ?"

La réponse de la mairie a été que cela pouvait se discuter au cas par cas, mais que les repas commandés et payés ne pouvaient être remboursés, et qu'il fallait tenir compte d'un délai de 48 h.

Effectivement, difficile de reprocher de manière générale le principe d'un fonctionnement collectif du service de cantine. Par contre on peut reprocher à l'éducation nationale de ne plus avoir assez d'enseignants remplaçants dans les écoles, car c'est bien là qu'est le problème.
Au fait, qui a décidé des suppressions massives de postes ces dernières années ??


Réforme sur les rythmes scolaires dans les écoles :  
(Rappel : Le conseil municipal a décidé de reporter à 2014 la mise en ouvre de cette réforme, c'est à dire la mise en place de la semaine de 4,5 jours)

Un sondage vite fait
J'ai transmis une autre question : "il est dommage que le questionnaire distribué aux familles au retour des vacances à propos des rythmes scolaires n'est pas été accompagné d'une note explicative".
La mairie a fait passer un questionnaire (Samedi ou mercredi ? Oui ou non pour l'allongement de la pause méridienne ?), ce qui n'est pas encore une véritable concertation. 60% de réponses donnent pour le moment une petite majorité plutôt pour le mercredi et non à l'allongement de la pause du midi de façon plus massive.

Rythmes scolaires (suite) : une première concertation le jeudi 25 avril.

La mairie convoque un délégué des enseignants par école, un délégué pour chaque liste de délégués de parents de chaque école, réunion qui se fera en présence de responsables de l'éducation nationale.
L'idée est de demander l'avis sur comment organiser le temps qui serait dégagé de 15h30 à 16h30. Quelles activités ? Comment ? Les avis de tous sont demandés.

Restera à vérifier que toutes ces activités seront gratuites et qu'elles seront réalisées par des personnels formés, pas précaires, et en nombre suffisant...
Et pour ça, la réunion ne suffira pas !

Comme membre de la commission scolaire je suis invité à y participer. Je suis donc à votre disposition pour préparer cette réunion.

samedi 6 avril 2013

Prochain conseil municipal

Il devrait se dérouler le lundi 15 avril (date à confirmer), et portera essentiellement sur le budget.

vendredi 5 avril 2013

Lutte Ouvrière à votre rencontre

Nous serons, mes camarades et moi, dans le centre-ville de Draveil le samedi 13 avril entre 10h et 12h.

L'occasion de prendre sa carte pour la fête de Lutte Ouvrière (au tarif de 12 euros pour 3 jours), ou encore de discuter avec nous du parti communiste révolutionnaire qui reste à construire.

jeudi 4 avril 2013

Manifestons mardi 9 avril contre le projet de loi « ANI »

Lutte Ouvrière appelle à participer aux grèves et manifestations du mardi 9 avril contre le projet de loi aggravant la flexibilité et la précarité du travail.

Pour l’Ile-de-France, la manifestation appelée par les syndicats CGT-FO-FSU et Solidaires est prévue à 14 heures à Montparnasse pour aller en direction de l’Assemblée nationale.


Le point fixe de Lutte Ouvrière est située au métro Saint-Placide, à partir de 13h00 avant de se joindre à la manifestation.

mercredi 3 avril 2013

Prochaine commission scolaire

Elle est prévue mardi 9 avril à 18 h.
N'hésitez pas à envoyer vos questions et informations.

L’affaire Cahuzac, un symptôme de la pourriture capitaliste

Communiqué de presse :
Parce que les preuves accablantes commençaient à s’accumuler, Cahuzac a fini par avouer avoir détenu pendant vingt ans un compte en Suisse non déclaré au fisc. L’ex-ministre PS du Budget, censé diriger la lutte contre la fraude fiscale, fraudait lui-même. Il expliquait les nécessités de la rigueur au bon peuple, mais s’en exonérait ! L’ancien cardiologue reconverti dans la chirurgie esthétique soignait surtout… ses comptes en banque. Et on ne connaît pas le fin mot de l’histoire.
Frauder au fisc est une seconde nature pour tout bourgeois qui se respecte. Fondé sur l’exploitation, dirigé par les plus fortunés, ce système a fait de l’individualisme et de l’enrichissement ses valeurs cardinales. Il est pourri de fond en comble par l’argent, et c’est logiquement qu’il engendre des politiciens à son image, aussi cupides que dénués de scrupules. Affaire Cahuzac, affaire Sarkozy, affaire Guerini, affaire Woerth… : de l’UMP au PS, la bourgeoisie a la classe politique qu’elle mérite.
Si l’attitude de Cahuzac est révoltante, la vertueuse indignation de tous les politiciens, du PS à l’UMP, qui se succèdent aux micros depuis hier, ne l’est pas moins. Ils jouent les vierges effarouchées parce qu’un des leurs a « menti à l’Assemblée », « menti au peuple », et aurait ainsi, disent-ils tous, « décrédibilisé la parole politique »...
Quelle hypocrisie ! Que font-ils d’autre, tous autant qu’ils sont, que de mentir à longueur de journée, de se faire élire sur des mensonges, d’agir sur des mensonges ! La gauche s’est fait élire en promettant de défendre le monde du travail : mensonge ! Elle a fait semblant de s’offusquer des entreprises qui ferment : mensonge ! Elle vote des lois favorables au patronat, en prétendant que c’est pour le bien du peuple : mensonge encore !
Pour les politiciens de gauche comme de droite, mentir est une seconde nature, un mode de vie. Comment pourraient-ils se faire élire s’ils disaient la vérité : que leur seul objectif est de servir fidèlement les intérêts de leurs maîtres, les grands capitalistes ?
Et même s’il y a d’autres ministres moins véreux que Cahuzac, ils n’en sont pas moins au service de la même classe bourgeoise, habitués à faire les poches des travailleurs pour faire des cadeaux au patronat. Tous nourrissent ainsi le fumier sur lequel prospéreront les Cahuzac et leurs maîtres fortunés tant que durera le système capitaliste.
Nathalie Arthaud

mardi 2 avril 2013

Le 12 avril à Paris, conférence sur la gestion capitaliste de l'eau :

La prochaine conférence du Cercle Léon Trotsky aura pour thème : 

La gestion capitaliste de l’eau, irresponsabilité et racket 

Vendredi 12 avril 2013 à 20h30, 
Théâtre de la Mutualité - 24, rue Saint-Victor Paris 5e 
(Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10 / Participation aux frais : 3 euros)