lundi 15 juillet 2013

Brétigny : une catastrophe annoncée (éditorial de LO)

Il faudra sans doute des semaines, des mois d’investigations pour déterminer la raison exacte pour laquelle une éclisse s’est désolidarisée du rail, entraînant la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, la catastrophe ferroviaire la plus grave depuis 25 ans. Mais il n’y a pas besoin d’une triple enquête, de la SNCF, de la justice et du ministère des Transports, pour mettre en cause la vétusté des infrastructures et du matériel des chemins de fer.
Si la cause immédiate du déraillement était accidentelle, c’était quand même un accident annoncé. Les cheminots le craignaient. Et pour cause ! L’administration de RFF (Réseau Ferré de France) elle-même, parle « d’usure des rails, des ballasts ». « 60 % du réseau seront inutilisables à l’horizon 2025 », assure un organisme spécialisé.
Les usagers du chemin de fer, en particulier ceux qui prennent les trains de banlieue, le RER ou les trains express régionaux, constatent depuis des années la dégradation continue du réseau. Ils le constatent par les pannes à répétition, par les retards qui, sur certaines lignes, sont quotidiens,.
Les cheminots dénoncent la difficulté croissante d’assurer correctement la maintenance et le contrôle du matériel. Alors que le trafic est en croissance, les cheminots sont de moins en moins nombreux.
La réduction des effectifs se traduit par la fermeture de brigades, l’éclatement des équipes qui ont l’habitude de travailler ensemble. L’appel à la sous-traitance, la privatisation d’un nombre croissant de tâches aboutissent à une maintenance de moins en moins maîtrisée.
Depuis que la direction de la SNCF a écarté « l’erreur humaine », si souvent incriminée pour éviter de parler de la défaillance du matériel, tout le monde pointe l’insuffisance des investissements et les réductions d’effectifs.
Mais pourquoi ces sous-investissements ? Pourquoi ces réductions d’effectifs ? Pourquoi, jour après jour, ces pannes, ces problèmes de caténaires, ces défauts de signalisation, ces fréquentes ruptures d’alimentation électrique ? Pourquoi cette situation qui rend insupportable la vie de tous ceux qui, pour se rendre à leur travail, sont obligés de prendre le train, et qui, à Brétigny, s’est transformée en catastrophe ? (Pour lire la suite cliquer sur "plus d'infos")

mardi 2 juillet 2013

Compte-rendu du conseil municipal du 1er juillet 2013

voici quelques points importants abordés :

Baisse des subventions du Conseil Général : un premier coup de massue ??
Le maire – déjà en campagne – a longuement développé sur le thème : « la gauche qui gère le Conseil Général est incompétente : résultat les caisses sont vides ». En effet, les baisses de subventions seraient conséquentes : perte de 50 000 euros pour le conservatoire, 700 000 en moins pour la piscine des Canetons, sans compter la baisse des subventions à la Réussite éducative, ou encore la hausse des tarifs des cantines des collèges qui ont été évoqués.
Le plus impressionnant serait la baisse de près de la moitié des subventions à l'agglomération.

Pourquoi ces baisses de subventions ? Ce que le maire n'a pas dit.
Bien plus facile de dénoncer l'autre camp politique, mais pour autant, si la gauche est effectivement responsable de ses décisions et de sa politique, le fait est que les caisses sont vides pour des raisons générales liées à la crise du capitalisme.
Comme je l'ai indiqué dans mon explication de vote : « c'est bien le choix de subventions sans fonds en faveur des banques et des grandes entreprises d'un côté, et de l'autre l'augmentation du chômage, qui vide aussi bien les caisses par exemple de la sécurité sociale que celles de l’État et des collectivités locales. Et là dessus le gouvernement UMP a largement sa part de responsabilité ».
Et comme cette crise est loin d'être terminée, tout ça n'est peut-être qu'un avant goût.

A propos du rapport sur la qualité de l'eau, mon intervention :
Du baratin :
J'ai quelques remarques à propos du rapport de 100 pages que vous nous avez transmis par internet, rapport réalisé par le groupe Suez-Lyonnaise des eaux.
Ce rapport est à l'image des discours des services de communication de ce genre de société : « tout va pour le mieux, nous sommes au service du public ». Le rapport parle ainsi de « développement durable », « d'action en direction des scolaires », puis y passe le « service clientèle », et une série de chiffres sur les réalisations, travaux et le centre de contrôle...
On nous embrouille sur les prix
Le chiffre sur le prix de l'eau indiqué par ce rapport est 2,50 euros le litre, prix calculé sur la base d'une consommation de 120 m3.
Première remarque : ce prix de 2,50 euros n'inclue ni le prix des abonnements, ni la TVA. Le chiffre réel est bien plus élevé : 4,72 en 2013 (4,52 en 2011).
Autre remarque : pour un petit consommateur, le prix du m2 sera donc encore plus élevé. Une situation aberrante dénoncée par les associations de consommateurs.
Bref, on a ici un document très technique, plein d'auto-satisfaction pour cette entreprise, dans lequel on ne discute pas du véritable prix de l'eau pour les consommateurs.
Oui à un véritable service public de l'eau
Quand on nous parle de « délégation de service public », on devrait plutôt parler de scandale de détournement d'argent public par ces sociétés. Que ce soient la Lyonnaise-Suez ou Véolia, ces groupes sont dénoncés régulièrement pour leurs escroqueries quand ce n'est pas pour corruption et cadeaux aux élus, tout cela au profit de richissimes actionnaires.
Ce document illustre de nouveau un choix politique qui n'a pas été fait : celui de la remunicipalisation du service de l'eau. 

Autres petites informations :
Prime pour le personnel
On m'a demandé de reposer la question pour être sûr si cette prime est bien attribuée y compris aux vacataires ou encore aux « emplois d'avenir », la réponse donnée est bien affirmative.
Travaux devant l'école Marie Laurencin (Mazières)
Presque deux ans après... le litige avec la Lyonnaise des eaux est réglé, suite aux nombreuses interventions des parents d'élèves en conseil d'école. L'argent va être débloqué et les travaux (trottoir, mur et partie de la cour d'école) seront fait pour septembre, a-t-on promis.