Le scandale de l’espionnage des salariés par la direction
d’Ikea a été mis au jour par les syndicats, et c’est une bonne chose :
il est utile que toutes les crapuleries petites et grandes du
patronat soient rendues publiques. Mais pour une affaire dévoilée,
combien restent discrètement enfouies ? L’espionnage des
salariés, la surveillance par caméras de sécurité ou dispositifs
de géolocalisation, les enquêtes de voisinage, le mouchardage,
sont autant de pratiques répandues dans de très nombreuses
sociétés. Dans cette économie capitaliste, la démocratie s’arrête
aux portes de l’entreprise, et beaucoup de patrons ont des
comportements de petits dictateurs locaux, qui s’arrogent y
compris le droit d’aller – l’affaire Ikea le montre – fouiller dans la
vie personnelle de leurs employés.
Les patrons ont mille moyens, légaux ou non, de tout savoir sur les salariés. Mais ils sont, eux, protégés par le secret commercial, le secret bancaire, le secret fiscal, et il est impossible de savoir ne serait-ce que le montant réel des dividendes que touche un actionnaire. Pourtant, une telle publicité des comptes du patronat serait profondément utile à la population, qui aurait ainsi les moyens de constater qu’il y a de l’argent, et qu’aucun licenciement n’est justifié.
Il faut abolir le secret industriel et commercial !
Les patrons ont mille moyens, légaux ou non, de tout savoir sur les salariés. Mais ils sont, eux, protégés par le secret commercial, le secret bancaire, le secret fiscal, et il est impossible de savoir ne serait-ce que le montant réel des dividendes que touche un actionnaire. Pourtant, une telle publicité des comptes du patronat serait profondément utile à la population, qui aurait ainsi les moyens de constater qu’il y a de l’argent, et qu’aucun licenciement n’est justifié.
Il faut abolir le secret industriel et commercial !
Nathalie Arthaud, le 06/03/2012.
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