mercredi 19 mai 2010

Un article de Lutte Ouvrière du 21 mai

Mairie de Draveil (Essonne)
Contre le licenciement d'une employée

Dans la ville de Draveil, en banlieue parisienne, une agent titulaire ayant quatorze ans d'ancienneté a été licenciée. Il lui a été ordonné de reprendre son travail alors qu'elle était en arrêt-maladie, certificat médical à l'appui. Elle a été brutalement radiée de la Fonction publique et se retrouve aujourd'hui sans aucun revenu.

Cette décision est le fait du maire de la ville, le villepiniste Georges Tron, devenu il y a peu secrétaire d'État à la Fonction publique dans le gouvernement Sarkozy. À ce poste, Tron met en œuvre le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Il déclare d'ailleurs à l'occasion de chaque Conseil municipal que des « efforts » seront nécessaires et qu'il faudra encore « réduire la voilure », pas celle des riches mais celle des services publics bien sûr !

Mardi 11 mai, sur une radio nationale, il a dit que sera expérimenté dans quelques villes un système de contrôle des petits arrêts-maladie. « L'objectif de cette disposition (...) c'est d'avoir une meilleure connaissance des causes de l'absentéisme des fonctionnaires, donc de connaître ce qui les affecte en termes de santé et de pouvoir mieux y remédier ». Tout est à craindre lorsque l'on voit la façon dont il s'est comporté avec l'agent de la mairie qu'il dirige.

À Draveil, il est d'ailleurs hors de question de reconnaître une quelconque maladie professionnelle aux agents de la mairie. Comme l'ont exprimé les collègues de l'employée licenciée, « le but de la manœuvre est que tout le monde se sente menacé ».

Les militants du syndicat CGT se sont mobilisés. Une pétition de soutien circule, au-delà même des agents de la mairie. Car, en complément des démarches juridiques en cours, c'est sur la solidarité du plus grand nombre qu'il faut compter.

Correspondant LO

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