lundi 10 janvier 2011

Conseil municipal du 10 janvier 2011


Intervention à propos du PLU (Plan Local d'Urbanisme) :

Je ne vais pas ici revenir sur des points précis déjà débattus lors de conseil municipaux précédents. Je rappelle simplement mon opposition à divers projets municipaux qui ont comme point commun de céder à des promoteurs privés les quelques rares terrains restants sur la commune, ou encore la rénovation du centre-ville.

Je souhaite par contre revenir sur le fond politique du Plan Local d'Urbanisme.

Nul doute qu'un tel document est indispensable. Comment en effet laisser faire des constructions dans tous les sens et de toutes les tailles ? Ou encore comment laisser se construire des logements sans tenir compte des problèmes de déplacements vers les lieux de travail. Il est donc nécessaire de prévoir, de planifier.

Pour autant, lorsqu'on observe ce qui se passe à l'échelle de la région cette fois, loin de constater les résultats d'une gestion rationnelle, un spectacle souvent absurde s'offre à nos yeux :

Le constat est édifiant : de plus en plus de personnes résident de plus en plus loin de leur lieu de travail. Les déplacements imposés sont de plus en plus nombreux, les moyens de transports de tous types sont saturés.

Le chaos constaté en décembre sur les routes de la région, chaos auquel la commune n'a pas échappé, en a été la dernière illustration. Mais pour les usagers des transports ou de la route, la galère, c'est tous les jours !


Le constat est d'ailleurs dressé par le document qui nous est présenté : P 63 du « Rapport de présentation » à la rubrique « transports et déplacements » il est indiqué (je cite) que « le trafic est devenu trop important aux heures de pointes », plus loin on ajoute « dans l'état actuel des choses, comme aucun aménagement lourd n'est envisagé, le trafic pourrait augmenter assez fortement ».
Voilà les perspectives.
Et l'ajout que l'origine de ce trafic est essentiellement lié au transit n'est que le reflet d'une même réalité locale où plus des ¾ des actifs de Draveil quittent la commune chaque jour et près de 50% vers un département hors Essonne, donc souvent pour un long trajet.

Alors, à part cette description d'une réalité facilement observable par tous, que trouve-t-on dans ce document face à ce problème ? Quels sont les propositions ?

Le moins qu'on puisse dire : pas grand chose. Quelques bouts de pistes cyclables, des efforts annoncés sur les lignes de bus.

Et bien je pense qu'un tel document devrait dénoncer ici l'incurie de l'état : tout le monde constate l'absence d'investissements dignes de ce nom dans les transports : motrices de RER et voies souvent vétustes, des lignes saturées avec comme conséquence des retards qui affectent de nombreux habitants de la commune quotidiennement. Et que fait l'état ? Il supprime des emplois, y compris dans les services de maintenance.




Incurie de l'état encore dans le secteur du logement : ce sont des centaines de milliers de logements qui manquent dans la région, d'autres sont insalubres.

Et bien l'état laisse liberté aux spéculateurs immobiliers et aux banques de s'enrichir malgré la crise. Avec comme résultat l'éloignement, surtout des plus modestes, toujours plus loin du lieu de travail. Et tant pis si cela est nuisible à tous en aggravant le temps de transport.


Alors un tel document devrait s'élever contre la spéculation immobilière, contre l'action nuisible des banques. Mais la majorité municipale s'en félicite.


Pourrait-on vraiment faire autrement ?
Et bien oui, à condition que ce soit par exemple l'état qui prenne en charge, directement, à prix coûtant, la construction des logements qui manquent.
Et face à la spéculation, il faudrait récupérer les terrains nécessaires, ceux détenus par des promoteurs et les banques, mais sans leur payer le fruit de leur spéculation ! Donc au besoin récupérer ces terrains par simple expropriation.

Alors là encore, on devrait trouver au moins dans ce document une dénonciation de cette incurie de l'état face au problème du logement.

Mais comment attendre autre chose d'une telle majorité municipale UMP, ou encore d'un tel gouvernement aussi servile face aux banques et aux plus riches ?


Pour conclure, je trouve donc que ce projet n'offre pas de réponse satisfaisante ou même ne propose pas de solution, quand bien même elles devraient s'appliquer à une échelle plus vaste, aux problèmes de logements et de transport des habitants de la commune. Et la responsabilité de la majorité municipale dans ces problèmes, majorité solidaire du gouvernement Sarkozy, ne peut être mise de côté.

Voici les raisons fondamentales pour lesquelles je voterais contre le Projet de Plan Local d'Urbanisme.

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