mercredi 19 décembre 2012

Baisse des subventions du Conseil Général de l'Essonne aux crèches municipales (Compte-rendu du dernier conseil municipal du lundi 17 décembre 2012)

Il y a quelques jours, le Conseil Général de l'Essonne a décidé de voter une diminution radicale des aides aux crèches municipales. Effectivement, les aides passeront de1070 euros par enfant à 250 euros d’ici 2015. La majorité de gauche justifie cela par la volonté d'aider à la création de nouvelles places... en réalité il s'agit bien d'une mesure d'économie.

 Lors du conseil municipal de Draveil du Lundi 17 décembre 2012, la majorité municipale (de droite) a proposé une motion contre la baisse des dotations du Conseil Général de l'Essonne aux crèches municipales. L'opposition socialiste/verte a justifié la décision du Conseil Général, l'élu du Front de Gauche demandant le report du vote...


Voici ma déclaration lors de ce même conseil, en tant qu'élu de Lutte Ouvrière :

     La motion qui nous est présentée par la majorité municipale UMP soulève effectivement un problème important : celui du financement des services publics dans les communes dans le contexte d'une politique d'austérité. Ce problème n'est pas nouveau mais s'aggrave aujourd'hui.
      Depuis des années, les gouvernements n'ont cessé de diminuer les dotations et subventions aux communes ou aux communautés de communes, alors que celles-ci s'appauvrissaient sous les effets de la crise et du chômage croissant. La suppression de la taxe professionnelle, jusqu'alors payée par les entreprises aux communes qui les accueillaient, est loin d'avoir été compensée intégralement, contrairement aux engagements de Sarkozy.
      Aujourd'hui, le gouvernement socialiste s'inscrit dans la continuité de la politique précédente. Sous prétexte de redressement des comptes publics, Hollande explique que « des efforts seront demandés à tous, et donc aussi aux collectivités locales ». On le sait : quand il dit « tous », il exclut par avance les grands patrons auxquels on propose des cadeaux et subventions de toutes sortes sans contrepartie. En revanche, en oubliant que les communes, les départements et les régions ont dû faire face à des obligations qui étaient il y a quelques années encore du ressort de l'État, les travailleurs de la fonction publique territoriale sont désignés comme étant trop nombreux et coûtant trop cher. Les dotations de l'État aux collectivités locales doivent donc diminuer, de 1,8 milliard d'euros dès l'an prochain et de 2,25 milliards en 2014-2015. Le chiffre de dix milliards d'économies supplémentaires à réaliser dans les années prochaines a même été avancé par Hollande.
      Dernièrement, l'État a mis à la charge des communes les frais liés à la réforme des rythmes scolaires à l'école. Cela vient s'ajouter aux autres charges existantes auxquelles les municipalités doivent faire face, comme les crèches, les haltes garderies, les équipements divers indispensables à la vie quotidienne des populations (transports, aides à domicile, etc.). Il s'agit là de services utiles, irremplaçables pour la population, particulièrement dans les communes les plus populaires, c'est-à-dire aussi les plus pauvres.
       Le gouvernement veut imposer l'austérité à tous les niveaux et la faire appliquer par les responsables des collectivités territoriales comme par les maires, y compris socialistes et communistes. A eux effectivement de le refuser.

      Pour autant, je ne voterai pas cette motion car que propose-t-elle ? Elle n'est qu'une tentative de faire un « coup politique » de la part des politiciens locaux de droite contre ceux de la gauche. Tout cela est bien hypocrite, car dans le fond, la droite comme les socialistes au pouvoir sont d'accord : pas question de faire payer les riches... Le gouvernement actuel, comme le précédent, fait payer les conséquences de la crise aux travailleurs, à la population et aux collectivités locales.

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