mercredi 6 février 2013

Le gouvernement, homme de main du patronat !

Les services de renseignements de la police ont reçu l’instruction de suivre au plus près les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle « radicalisation » de mouvements sociaux qui entraîneraient des « menaces sur l’outil de production ».
Mai qui menace aujourd’hui l’outil de production ? C’est la direction de PSA, qui veut raser l’usine d’Aulnay ! La direction d’Arcelor Mittal, qui veut laisser pourrir sur pied les deux hauts-fourneaux de Florange ! C’est Goodyear, qui veut rayer de la carte son usine d’Amiens ! Voilà les casseurs : ce sont eux qu’il faudrait mettre sous surveillance et qu’il faudrait empêcher d’agir.
L’instruction tombe au moment où la presse annonce que 1 087 usines ont fermé sur le territoire depuis 2009, que l’industrie a supprimé 121 946 postes en cinq ans, dont 41 994 dans le seul secteur automobile, mais le gouvernement préfère faire surveiller les ouvriers par la police que de s’en prendre aux patrons licencieurs.
Le gouvernement, prétendument de gauche, se fait l’homme de main du patronat. Mais cela n’empêchera pas les travailleurs de se battre. Seules les luttes des travailleurs pourront stopper le carnage des fermetures d’entreprises et des licenciements et la destruction des conditions de travail et de vie des travailleurs.

Communiqué de presse de Nathalie Arthaud

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