mercredi 16 septembre 2015

À propos du référendum du 20 septembre à Draveil sur la fusion des communautés de communes du Val de Seine et du Val d'Yerres :

Pourquoi Draveil doit-elle changer de communauté d'agglomération ?
Une loi récente oblige les communautés de communes à se regrouper pour former des agglomérations plus importantes. C'est pourquoi l'agglomération du Val de Seine, à laquelle appartient Draveil, se voit obliger de fusionner avec celle du Val d'Yerres.
Quels changements ? Faut-il s'en méfier ?
Fusionner avec d'autres villes dans une plus vaste agglomération peut paraître logique et même du bon sens : cela permettrait une association plus large, donc des moyens plus importants pour réaliser des investissements collectifs qui se justifient plus facilement à une grande échelle. Mais ces regroupements risquent aussi d'être une occasion d'économies faites sur le dos des services municipaux…
De plus, quel avenir pour les communes et agglomérations qui voient leurs charges augmenter alors même que l’État baisse ses subventions ?
Sur les tracts de la majorité municipale, il est indiqué qu'il faut « refuser de payer plus d'impôt », et ils expliquent que les dettes de la communauté d'agglomération du val d'Yerres pourraient provoquer une hausse des impôts locaux.
D'où vient la dette des communes ?
Aujourd'hui, les dettes des communes sont principalement le résultat de la politique des gouvernements de gauche et de droite : depuis des années ces gouvernements financent à fonds perdus les grands patrons et les banques à coup de milliards d'euros, voila ce qui creuse les déficits ! Et ils laissent les communes se débrouiller pour financer des services nouveaux (crèches, activités périscolaires liées à la réforme des horaires dans les écoles...) alors même que les dotations baissent.
Ces dotations en baisse frappent encore plus durement les communes populaires où le chômage est élevé. Par exemple, si Vigneux est aujourd'hui sur-endettée c'est pour cette raison.
Alors faut-il croire au référendum ?
Ce que nous explique la majorité municipale c'est qu'il suffirait de dire « non » pour éviter tout problème, et qu'il faudrait raisonner tout seul à Draveil, comme si nous étions un petit village gaulois isolé du reste du pays, c'est complètement faux ! Dupont Aignant, maire de Yerres ne fait pas mieux en expliquant que tout peut de résoudre alors que Tron, lui, hurle au désastre...
Comment croire ces notables de droite ou d'extrême droite, alors qu'en réalité ils sont d'accord avec la politique nationale qui consiste à faire des économies sur le dos des classes populaires tout en baissant les impôts des grandes entreprises ?
Les travailleurs ne doivent pas se laisser abuser par ce référendum qui ne concerne en rien les intérêts des classes populaires.
Seules nos luttes collectives pourront faire respecter nos intérêts.
Benoit Grisaud, ancien conseiller municipal de Draveil.

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