samedi 19 mars 2011

Kadhafi, comme les grandes puissances qui prétendent le combattre, sont des ennemis du peuple libyen

Le Conseil de sécurité de l’Onu a autorisé, ce 18 mars, des frappes aériennes contre les bases de Kadhafi en Libye – avec la participation de l’armée française en première ligne.

On peut comprendre l’explosion de joie provoquée par cette annonce dans la ville de Benghazi, bastion de la révolte contre Kadhafi : les insurgés, qui se font bombarder par l’aviation du dictateur depuis plusieurs semaines, espèrent que le soutien des grandes puissances permettra d’arrêter le massacre.

Mais lorsque l’impérialisme intervient militairement, ce n’est jamais dans l’intérêt des peuples.

Le revirement d’un État comme la France, qui soutient Kadhafi depuis des années, qui a reçu ce massacreur dans les palais de la République en 2007, ne peut abuser personne. Et son soutien au « Conseil de transition » libyen, composé en partie d’anciens ministres de Kadhafi qui ne valent pas mieux que lui, est une sinistre farce.

Les milliers de morts civils provoqués par l’intervention impérialiste en Irak et en Afghanistan nous rappellent que ce sont toujours les peuples qui payent le plus lourd tribut des opérations militaires impérialistes, quels que soient les faux nez derrière lesquelles celles-ci se dissimulent. Le gouvernement français n’a que faire du sort de la population libyenne. Il cherche simplement à placer un remplaçant à Kadhafi plus malléable.

Communiqué de presse de Nathalie Arthaud du vendredi 18 mars 2011.

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