La principale discussion a été sur le
budget 2013 : voici l'essentiel de mon intervention.
Le contexte politique national :
Je ne reviendrai pas longuement sur le
contexte politique de ce budget 2013. Oui c'est effectivement un
contexte de plus en plus difficile, et j'en profite pour répondre
aux conseillers de gauche qui viennent d'intervenir pour parler de
« réquisitionner » des logements vides ou de « dynamiser
l'emploi » parce que c'est leur gouvernement qui est au
pouvoir, alors qu'il n'hésite pas à appliquer la loi de
réquisition, et face au chômage qu'il commence par ne pas
abandonner les travailleurs qui sont aujourd'hui licenciés ou
menacés de l'être par des entreprises qui font des profits !
Comme je l'avais expliqué lors du
dernier conseil municipal, les contraintes budgétaires augmentent.
Elles sont liées aux baisses des dotations de l’État aux
collectivités locales, que ce soient aux communes ou aux
départements, c'est ce qui explique largement les limites
budgétaires actuelles.
Je veux réaffirmer, en tant qu'élu de
Lutte Ouvrière, que cette politique n'est pas nouvelle, que le
gouvernement de gauche fait ici les mêmes choix que son prédécesseur
de droite : il choisit de faire payer à la population les
dettes de l’État, au lieu de faire payer les seuls responsables de
cette crise c'est à dire les banques et les grandes entreprises.
Lorsque M. Le maire parle de ceux qui « asphyxient »
l'économie, et bien ce sont ces gens là, qui ont menacé l'économie
mondiale d'asphyxie lors de la crise de 2008, dont je parle !
Voilà une raison politique de fond qui
suffirait déjà à voter contre ce budget.
Oui à de véritables services
publics !
Lors du dernier conseil, M. le Maire
nous a proposé de réfléchir à des alternatives d'investissement
pour la commune : Pour revenir brièvement sur les choix
d'investissements de l'équipe UMP ces 5 années écoulées, c'est à
dire depuis la précédente élection municipale : et là des
désaccords sont évidents :
(J'ai évoqué ici les travaux dans les
écoles et les salles municipales...)
Vous venez d'évoquer le renouvellement
du contrat de gestion de l'eau avec Véolia, pour nous expliquer
qu'une baisse des tarifs conséquente a été obtenue : et bien
s'ils ont accepté une baisse, cela veut dire qu'ils faisaient payer
trop cher depuis longtemps, alors je me demande combien ils ont du se
mettre dans les poches !
Je suis pour ma part contre les
délégations de service public et pour un véritable service public
de l'eau. Ainsi d'ailleurs que pour la collecte et le traitement des
déchets.
Et puisqu'on parle de réaliser des
économies, et bien je suis opposé à ce que la commune dépense des
centaines de milliers d'euros dans la vidéo surveillance, cet argent
serait bien plus utile à créer des emplois !
A propos de la précarité à la
mairie de Draveil :
Mais le plus choquant en réalité
n'est pas là : il est dans la gestion du personnel communal.
Je le dénonce ici systématiquement :
les chiffres du nombre d'employés de la mairie en situation précaire
sont incroyablement élevés. Je veux ici illustrer comment les choix
politiques que la majorité municipale fait, dans la gestion du
personnel, se retrouvent dans les chiffres du budget que vous nous
présentez.
Le mépris :
Rappelons que vous êtes allé jusqu'à
radier de la fonction publique un agent de la commune, alors en arrêt
maladie. Nouvelle illustration de cette attitude y a quelques mois
vis à vis des jeunes sous contrats précaires travaillant dans
l'animation. Visiblement vous ne supportez pas que des travailleurs
défendent leurs droits collectivement, car malgré leur mobilisation
et leur manifestation en ville vous n'avez jamais voulu les recevoir.
Mais plus encore c'est au quotidien que
cela se voit : régulièrement ce sont des pressions, des
menaces, surtout vis à vis des employés sous contrats précaires,
des modifications des volumes horaires, revus du jour au lendemain à
la convenance de certains de vos services, sans se soucier des
difficultés des personnes qui se retrouvent avec des salaires en
baisse, au mépris parfois de leurs problèmes de santé.
Cette attitude se retrouve aussi vis à
vis des élus de la CGT : vous avez refusé de répondre à
leurs questions lors du dernier CTP, à propos de la mise en place de
la prime pour les personnels. Il a fallu que la question soit posée
lors du conseil municipal pour que vous soyez obligé de reconnaître
tout simplement ce que la loi indique : qu'on ne peut pénaliser
quelqu'un pour absentéisme si celui-ci est victime d'un accident du
travail...
De même, un courrier a été envoyé
il y a maintenant plus d'un mois par le même syndicat CGT vous
demandant, comme la loi le permet, le tableau des effectifs ainsi que
des informations sur les dates d'entrée à la mairie des personnels,
tout simplement pour que ces élus du personnel puissent remplir leur
mission et lutter contre la précarité des contrats. Et bien vos
services n'ont à ce jour rien transmis !
(...)
Mais peut-être s'agit-il en réalité
de tenter de camoufler la gestion de la précarité par vos
services ?
Le moins qu'on puisse dire c'est
qu'entre la loi de résorption de la précarité, que vous vous
vantez parfois d'avoir mis en place, et la réalité constaté en
mairie, il y a un monde. Et là on peut revenir, en les comprenant,
aux chiffres de vos documents budgétaires :
La réalité, des chiffres sur la
précarité édifiants :
Ce sont les documents que vous nous
fournissez qui l'attestent : le nombre d'emplois précaires est
aujourd'hui considérable.
Le bilan 2012 indique que 238 personnes
sont en contrat précaire contre 327 qui sont titulaires. C'est
presque un employé sur deux !
Et bien la proportion des précaires a
en réalité augmenté ces dernières années puisque lors du conseil
municipal d'avril 2009, le budget (2010) indiquait le chiffre de 352
titulaires, soit 14 de plus qu'aujourd'hui.Quant au nombre de précaires il était
de 202... il y a donc 36 personnes en contrat précaire de plus
aujourd'hui !
Alors quelle conclusion en tirer ?
Il s'agit pour vous avant tout de
présenter votre bilan comptable, et d'annoncer les millions que la
commune a économisé sur ses dépenses...mais on le voit, si
économies il y a, elles se font sur le dos des personnels et de
toute la population.
Ces économies se font au détriment du
service public, dégradé, avec par exemple des horaires d'ouverture
des services de mairie insuffisants ou encore des taux d'encadrement
dans les écoles qui n'assurent pas toujours ne serait-ce que la
sécurité des enfants.
Ces économies se font en aggravant la
précarité de familles entières, de jeunes, une attitude encore
plus choquante en cette période de montée du chômage et de la
misère.
Cette gestion inacceptable du personnel
municipal, voilà bien quelque chose de fondamental qui nous sépare
politiquement.
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