jeudi 9 octobre 2014

2 000 milliards de dette : qui en profite et qui paye ?


La dette publique de la France a dépassé les 2 000 milliards d'euros. Elle était évaluée à 2 023 milliards fin juin 2014. Ce n'est pas très loin du PIB du pays, c'est-à-dire le total de la richesse qui y est produite en un an. Autrement dit, l'endettement équivaut, à peu de milliards près, à une année de production et à 100 % du PIB.
La dette publique a toujours existé. Mais son historique relativement récent est plein d'intérêt. La dette a quasiment doublé en une dizaine d'années. En 2007, année où Sarkozy a accédé à la présidence, elle atteignait environ 1 200 milliards, ce qui était déjà beaucoup. Fin 2012, année où il l'a quittée, on approchait les 1 800 milliards, soit 600 milliards de plus en cinq ans. Cet énorme bond en avant découle de la crise bancaire de 2008 et du renflouement massif des trésoreries bancaires.
Ceux qui détiennent la dette de l'État sont, pour un tiers, des établissements de crédit et des sociétés d'assurances français, et pour les deux tiers des fonds de pension, des assurances, des banques, etc. d'autres pays. Pour le moment, les taux d'intérêt étant très bas, les intérêts de cette dette sont relativement supportables. Ils représentent quand même 45 milliards d'euros chaque année, que l'État paye à ces banques et autres établissements prêteurs, et qui représentent pour eux un revenu substantiel et sûr... et une énorme ponction payée par l'ensemble de la société.
(Article de Lutte Ouvrière)

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