vendredi 16 janvier 2015

La faillite d’une société de classe

Élus et journalistes font mine de découvrir avec stupeur qu’une fraction de la jeunesse de ce pays, celle des quartiers populaires, enfants ou petits-enfants d’immigrés n’a pas toujours participé aux minutes de silence décidées par le Ministère de l’Éducation nationale. Et d’invoquer « l’échec de l’Ecole dans la transmission des valeurs républicaines ».
Mais comment ces jeunes, relégués, frappés par le chômage, parfois même avec des diplômes, contrôlés plus que d’autres par la police, pourraient-ils s’identifier à leurs mots creux sur la « République » ? Surtout quand ils sont rabâchés par des Hollande, Valls, Sarkozy, Le Pen.
Pour ne pas laisser des démagogues de tous poils et des activistes de l’islam intégriste manipuler cette jeunesse, l’école ne peut suffire. Il faut que, dans les quartiers, dans les entreprises, se lèvent de plus en plus nombreux des femmes et des hommes qui se battent au quotidien pour défendre les idées du mouvement ouvrier, les idéaux de solidarité de classe et, face aux nationalismes de toutes les obédiences, se revendiquent de l’internationalisme. Face à ces forces réactionnaires qui, chacune à leur façon, tirent toute la société en arrière, il faut des femmes et des hommes qui la tirent vers un avenir solidaire, fraternel, débarrassé de l’exploitation et des oppressions qu’elle engendre.

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