samedi 10 janvier 2015

Quelques "brèves" pour réfléchir, à propos de l'actualité tragique de ces derniers jours...


Les journalistes de Charlie hebdo étaient conscients des risques qu’ils prenaient en choisissant de dénoncer les cléricalismes de tous bords, les dogmes sociaux et moraux. Ils avaient pris le parti d’en rire et de faire rire des fanatismes d’où qu’ils viennent. Ils montraient par leurs dessins qu’ils n’adhéraient pas à l’ordre et à la politique décidés par les gouvernements de tous poils. Ils furent même admonestés, voire interdits, par des gouvernements qui supportaient mal leurs piques...
Quant on voit Hollande et ses ministres, une bande de politiciens allant de Le Pen à Valls, en passant par Sarkozy, laisser entendre en substance qu’ils seraient tous des « Charlie », cela aurait sans doute fait grincer les dents des Cabu, Charb et autres Wolinski et, on peut facilement l’imaginer, cela aurait valu des coups de crayons féroces et justifiés pour dénoncer l’imposture.
Autant nous sommes touchés par l’ignoble assassinat dont ils ont été victimes, autant on est en droit d’être écœuré par ces politiciens qui voudraient faire oublier qu’ils cautionnent d’autres massacres, en Afrique et au Moyen-Orient.

 Grandes manœuvres et mise au pas
Le gouvernement a le culot d’établir un lien entre l’engagement de l’armée française en Afrique et au Moyen-Orient et l’attentat dont a été victime l’équipe de Charlie Hebdo, pour justifier ses interventions africaines et au Moyen-Orient, pour justifier du même coup le renforcement des contrôles policiers dans certaines régions, qui risquent de rendre la vie plus difficile au quotidien à une fraction de la population laborieuse, avec une efficacité douteuse, les tragiques événements de ces derniers jours l’ont montré.
Faut pas marcher !

L’attentat contre Charlie Hebdo est exploité par des groupes d’extrême droite. Des imbéciles qu’ils inspirent s’en sont pris à des quartiers immigrés et à des mosquées.
Djihadistes intégristes et extrême droite raciste se nourrissent les uns les autres. Ceux qui attisent les haines entre les travailleurs sont nos ennemis. Des ennemis dangereux.

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